Applebaum (Michael)

Un article de la Mémoire du Québec (2022).

  • Homme d'affaires (agent immobilier) né en 1963 (10 février).

Membre du conseil de la Ville de Montréal (1994-).
Maire de l'arrondissement Côte-des-Neiges-Notre-Dame-de-Grâce (2002-2012).
Membre du Comité exécutif de la Ville de Montréal (2006-2012).
Le 9 novembre 2012, Michael Applebaum, démissionne de son poste de président du Comité exécutif de la ville de Montréal pour postuler le poste de maire afin de combler le poste de maire laissé vacant par la démission de Gérald Tremblay.
Le 19 novembre 2012, Michael Applebaum est élu par le conseil de la ville par 31 voix contre 29, maire de Montréal par intérim (jusqu'aux élections générales de novembre 2013) ; il est le premier maire anglophone de Montréal depuis le mandat du maire Henry Archer Ekers (1906-1908) ; il est aussi le premier maire juif de Montréal.
Le 17 juin 2013, vers 6 h, il est appréhendé à son domicile par les agents de l'Unité permanente anticorruption-UPAC ; il comparaît sous 14 chefs d'accusation dont complot avec Robert Stein, Anthony Keeler, et Hugo Tremblay, fraude à l'endroit du Gouvernement, abus de confiance et acte de corruption dans les affaires municipales. Jean-Yves Bisson, alors chef de la division des permis (2006-2008) et Saoli Zajdel sont appréhendés et accusés des mêmes délits en même temps qu'Applebaum. Les actes reprochés se seraient produits en 2006 et 2011 alors qu'Appelbaum était maire de l'arrondissement Côte-des-Neiges-Notre-Dame-de-Grâce et aurait concerné deux immeubles dont l'un est situé au 3300 rue Troy qui devait être démoli pour être remplacé par une résidence d'étudiants de l'Université de Montréal-UdeM ; entre 2006 et 2011, monsieur Applebaum aurait reçu 50 000 $ pour favoriser un promoteur proche de la mafia montréalaise ; s'il est trouvé coupable, Applebaum est passible d'une peine de prison. Monsieur Applebaum démissionne du poste de maire. (The Gazette, 4 juin 2015, page B8)
L'immeuble a été vendu en 2010 par la compagnie de Robert Stein pour la somme de 3 millions $ à un nouveau propriétaire.
En 2011, le conseil d'arrondissement approuve la construction d'un nouvel immeuble résidentiel appelé Onyx Condominiums ; Monsieur Applebaum, le maire de l'arrondissement Côte-des-Neiges / Notre-Dame-de-Grâce était présent lors des audiences sur le sujet de la démolition ou non de l'édifice du 3300 rue Troy, alors que des groupes sociaux manifestaient leur opposition à la démolition de l'édifice à appartements à loyers modiques et son remplacement par un édifice à condominiums luxueux.
La loi 10 adoptée par l'Assemblée nationale en mars 2013 stipule qu'une personne élue arrêtée pour un crime punissable de plus de 2 ans de prison doit abandonner son poste jusqu'à la fin des procédures judiciaires entreprises contre elle.
En mars 2013, Robert Rousseau se suicide.
Le 17 juin 2013, Monsieur Applebaum est arrêté à sa résidence en vertu d'un mandat d'arrestation l'accusant de fraude et d'avoir, entre Janvier 2006 et le 31 décembre 2010, alors qu'il était maire, participé à un système de corruption quant à des modifications au règlement de zonage et permis de construction à différents promoteurs immobiliers en échange d'une somme d'argent ; les transactions monétaires ont été effectuées à la demande de M. Applebaum entre son chef de cabinet, Hugo Tremblay et les promoteurs ; Robert Rousseau, qui avait succédé à Jean-Yves Bisson comme directeur de la division des permis de l'arrondissement Côte-des-Neiges/Notre-Dame-de-Grâce, l'une des personnes interrogées par la police à ce sujet, s'est suicidé en mars 2013 ; la police croit que Jean-Yves Bisson, le prédécesseur de Rousseau à la division des permis aurait touché plusieurs milliers de dollars de promoteurs en échange des permis. L'ancien conseiller municipal Saulie Zajdel est aussi soupçonné d'avoir reçu des pots-de-vin des promoteurs. L'affidavit au soutien du mandat de perquisition stipule «toute correspondance et/ou courriels en lien avec 8 projets de développement et un contrat avec une firme d'ingénieurs pour effectuer une étude du trafic ; il stipule également les agendas, cahiers de notes, calendriers et des courriels et autre correspondance d'Applebaum, Zajdel et Bisson. Le mandat vise également la liste des appels téléphoniques de ou à Hugo Tremblay entre 2006 et 2012 et l'ex conseiller municipal Marcel Tremblay. De 2006 à 2012, Hugo Tremblay avait été adjoint politique et chef de cabinet de Michael Applebaum.
Le 17 juin 2013, Saulie Zajdel, Michael Applebaum et Jean-Yves Brisson sont accusés de corruption et d'abus de confiance en relation avec une transaction sur un condominium entre 2007 et 2008 alors qu'Applebaum était membre du Comité exécutif de la Ville de Montréal.
Le 18 juin 2013, Michael Applebaum annonce sa démission.
À la suite de sa démission, Monsieur Applebaum a reçu une indemnisation de départ de 108, 204 $ et une allocation de transition de 159 719 $. pour un total de 267 923.90 $ ; le tout conformément à la Loi et au règlement municipal quelle que soit la raison du départ.
En janvier 2014, Saulie Zajdel réclame la tenue d'un procès séparé.
Le 22 mai 2015, Jean-Yves Bisson admet sa culpabilité pour avoir reçu des pots-de-vin en vue de favoriser des projets immobiliers dans l'arrondissement Côte-des-Neiges-Notre-Dame-de-Grâce ; il avoue avoir accepté de l'argent des promoteurs immobiliers Robert Stein et Anthony Keeler qui sont connus pour avoir été des partenaires d'affaires de l'entrepreneur Tony Magi. Bisson est condamné à 9 mois de prison avec sursis et assigné à résidence pendant 4 mois et demi, puis il devra respecter un couvre-feu, effectuer 241 heures de travaux communautaires et faire un don de 13 000 $ à la Fondation de l'Hôpital Sainte-Justine (La Presse, 23 mai 2015, page A21)
Le 3 juin 2015, au terme de l'enquête préliminaire, Monsieur Applebaum est cité à procès sous 14 accusations de fraude, abus de confiance et complot en relation avec deux projets dans l'arrondissement Côte-des-Neiges-Notre-Dame-de-grâce.
Le 9 octobre 2015, Applebaum choisit d'être jugé par un juge seul et la date de son procès est fixée à septembre 2017.
En avril 2017, Applebaum est condamné à 12 mois de prison.
En mai 2017, la ville de Laval intente une action en recouvrement de 29 millions $ contre Antonio Accurso dans laquelle elle allègue qu'il y avait eu un stratagème de collusion dans l'octroi d'un contrat d'une valeur de 356 millions $. La ville de Montréal intente une poursuite civile contre Michael Applebaum pour recouvrer les allocations de départ de 267 923,90 $ qu'elle lui aurait versées après sa démission.
Le 30 avril 2017, l'Organisme d'auto-réglementation du courtage immobilier du Québec retire à Applebaum sa licence de courtier immobilier.
En Juin 2017, Applebaum est libéré sur parole après avoir servi 2 mois de sa sentence de 12 mois de prison.
En septembre 2017, Frank Zampino et d'autres personnes, dont Bernard Poulin de la firme d'ingénierie SM, sont arrêtés, puis accusés de participation à un stratagème de collusion au début et au milieu des années 2000 dans l'octroi de contrats d'ingénierie de la ville de Montréal en échange de pots-de-vin.
En juillet 2018, il s'adresse à la Cour du Québec pour faire annuler la décision de l'Organisme d'autorèglementation du courtage immobilier du Québec.
Le 16 octobre 2018, Monsieur Applebaum annonce qu'il laisse tomber sa demande à la Cour du Québec.
Le 2 novembre 2021, Le Journal de Montréal rapporte (2 novembre 2121, page 13) que la Cour d'appel a décrété que Monsieur Applebaum sur fond de corruption que la ville de Montréal voulait récupérer en raison de sa condamnation de 2017 ; selon la Cour, les allocations étaient payables même après que l'élu démissionnait en cours de mandat et ces allocations n'étaient pas tributaires de son comportement ou de son intégrité.

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