Contrecoeur (municipalité de ville)

Un article de la Mémoire du Québec (2022).

  • Superficie - 61,56 km2.
  • Gentilé - Contrecoeurois, oise.


  • Éphémérides -


1668
Ouverture des registres de la paroisse de la Très-Sainte-Trinité-de-Contrecoeur.
1672
(29 octobre) Concession d'une seigneurie (2 lieues de front sur le fleuve Saint-Laurent x 2 lieues de profondeur) par l'intendant Talon au capitaine Antoine Pécaudy, qui lui donne le nom de Contrecoeur (79) ; la seigneurie, traversée par le ruisseau LaPrade et plusieurs autres petits ruisseaux, est bornée au sud-ouest par le fief Bellevue (78) et la seigneurie de Cournoyer (127), au nord-est par la seigneurie de Saint-Ours (80), et au fond, par la seigneurie de Saint-Denis (79a).
1673
(26 août) Augmentation de la seigneurie de Contrecoeur par le gouverneur Frontenac qui y ajoute «toutes les isles et islets qui sont vis-à-vis la devanture de la concession» de 1672.
1685
Nomination du premier curé résidant.
1688
Au décès d'Antoine Pécaudy de Contrecoeur, la seigneurie passe à son fils François-Antoine Pécaudy.
1695
(28 juillet) La seigneurie est partagée entre Louis de Gannes de Falaize, veuf de Barbe Denis, elle-même veuve d'Antoine Pécaudy de Contrecoeur (14 arpents de front, fief de Fosseneuve), François-Antoine Pécaudy de Contrecoeur, fils d'Antoine, Marie Pécaudy de Contrecoeur (fief de La Corne, 42 arpents de front), fille du premier seigneur et épouse de Jean-Louis de La Corne, et Louise de Gannes de Falaize, fille de Barbe Denis et de Louis de Gannes de Falaize.
1699
(3 juillet) Vente d'un fief (17 arpents de front sur le fleuve Saint-Laurent x 2 lieues de profondeur) par Louis de Gannes de Falaize à Jean-François Volant qui la nomme Fosseneuve (79b).
1714
(9 juillet) Louis-Jean de La Corne obtient un fief (14 arpents de terre x 2 lieues de profondeur) à côté de la seigneurie de Saint-Ours (80).
1727
(17 juillet) Cession d'un arrière-fief (3 arpents de front sur la rivière Richelieu x 40 arpents de profondeur) par François-Antoine Pécaudy de Contrecoeur à Pierre-René Péan de Livaudière qui le nomme Péan de Livaudière.
1729
(1 août) Cession d'un arrière-fief (2 arpents de largeur x 80 de profondeur à prendre à 30 arpents du fleuve) par François-Antoine Pécaudy de Contrecoeur à sa fille Louise, épouse de François Daine qui le nomme Daine. Cession d'un arrière-fief (2 arpents de largeur x 80 arpents de profondeur à prendre à 30 arpents du fleuve) par François-Antoine Pécaudy de Contrecoeur à sa fille Renée, épouse de René Boucher de La Bruère. Cession d'un arrière-fief (2 arpents de largeur x 80 arpents de profondeur à prendre à 40 arpents du fleuve) par François-Antoine Pécaudy de Contrecoeur à sa fille Charlotte, épouse de Clément Boucher de la Perrière.
(17 juillet) Cession d'un arrière-fief (3 arpents de front sur la rivière Richelieu x 40 arpents de profondeur) par François-Antoine Pécaudy de Contrecoeur à Michel-Jean-Hughes Péan de Livaudière qui lui donne son nom.
1743
(2 juillet) Au décès de François-Antoine Pécaudy de Contrecoeur, la seigneurie passe à ses enfants, Claude-Pierre (marié à Marie-Madeleine Boucher de Laperrière), Marie-Françoise (mariée à Jacques-Hugues Péan de Livaudière) et Louise (mariée à François Daine). Construction du moulin seigneurial par Claude-Pierre Pécaudy de Contrecoeur.
1755
(1 août) Vente du fief de La Corne à Jean-Baptiste Martel.
1763
(26 août) Vente de l'arrière-fief Daine par François Daine et son épouse, Louise de Pécaudy de Contrecoeur, à Claude-Pierre Pécaudy de Contrecoeur.
1767
(18 juillet) Vente d'une partie du fief de Fosseneuve (3 arpents de front sur le fleuve sur 1 lieue de profondeur) par la succession de Louise-Catherine Volant, veuve Bonin, à Claude-Pierre Pécaudy de Contrecoeur.
1768
(27 août) Cession de 10 arpents de front par Claude-Pierre Pécaudy de Contrecoeur à sa fille Catherine à l'occasion de son mariage avec Joseph Boucher de Montarville.
1772
(5 septembre) Vente du fief de La Corne par les héritiers de Jean-Baptiste Martel à Claude-Pierre Pécaudy de Contrecoeur.
1774
(18 octobre) Vente de leurs droits dans la seigneurie par Reinette et Charlotte Pécaudy de Contrecoeur à Claude-Pierre Pécaudy de Contrecoeur.
1775
(13 décembre) Au décès de Claude-Pierre Pécaudy de Contrecoeur, la seigneurie passe à son neveu Xavier Boucher de LaPerrière.
1819
La seigneurie est vendue par Joseph-François Boucher de LaPerrière à François-Xavier Mailhot.
1820
(2 octobre) Vente de leurs droits dans la seigneurie par François Duhamel et sa femme, Marie-Angélique Meunier à Joseph Archambault.
1832
(27 novembre) Érection canonique de la paroisse Sainte-Trinité ; son territoire couvre une partie de la seigneurie de Contrecoeur (79) et de la seigneurie de Saint-Ours (80).
1837 Tenue des assises du mouvement patriote.
1846
Acquisition de la seigneurie par John Fraser.
1854
(18 décembre) Abolition du régime seigneurial.
1855
(1 juillet) Constitution de la municipalité de la paroisse de la Sainte-Trinité-de-Contrecoeur.
1872
Vente aux enchères de la seigneurie qui passe ainsi aux mains du sénateur Joseph-Rosaire Thibodeau pour la somme de 200 $.
1898
Mise en exploitation par la Compagnie Genfoot d'une fabrique de chaussures qui produira les bottes de marque Kamik ; Gemfoot appartient à William Cook.
1902
(30 avril) Constitution de la municipalité du village de Contrecoeur par détachement de celle de la paroisse de la Sainte-Trinité-de-Contrecoeur.
1908
(16 février) Fondation de la Caisse populaire de Contrecoeur.
1916 ?
Liquidation de la Caisse populaire de Contrecoeur.
1923
La population de la paroisse Sainte-Trinité est de 1 925 âmes.
1948
(17 avril) Fondation de la Caisse populaire de Contrecoeur.
1949
Ouverture des registres de la paroisse Saint-Laurent-du-Fleuve.
1968
Fondation de la compagnie Mittal.
1972
(2 octobre) La Steel Company of Canada annonce la construction d'une acierie à Contrecoeur.
1976
(1 janvier) Regroupement des municipalités de la Sainte-Trinité-de-Contrecoeur et de Contrecoeur sous le nom de cette dernière.
1990
La population de Contrecoeur est de 5 553 habitants.
1994 L'Acierie de Sidbec-Dosco est vendue à la compagnie chinoise Lakshmi Mittal
1997
(30 avril) La municipalité de Contrecoeur obtient le statut de ville.
2000
La population de Contrecoeur est de 5 332 habitants.
2002
(1 juin) Annonce du regroupement des services de police de Beloeil, Calixa-Lavallée, Carignan, Chambly, Contrecoeur, McMasterville, Mont-Saint-Hilaire, Otterburn Park, Saint-Amable, Saint-Antoine-sur-Richelie, Saint-Basile-le-Grand, Saint-Charles-sur-Richelieu, Saint-Denis-sur-Richelieu, Saint-Jean-Baptiste, Sainte-Julie, Saint-Marc-sur-Richelieu, Saint-Mathieu-de-Beloeil, Varennes et Verchères. (1 août) Début d'une importante grève des employés de la Compagnie Stelco.
2003
(7 janvier) Rentrée au travail des employés de la Compagnie Stelco.
2004
(27 février) Fermeture de la fabrique de chaussures Genfoot, productrice des bottes de marque Kamik, qui seront désormais produites en Chine ; mise à pied des 180 couturières de l'entreprise.
(26 août) Alain Saint-Onge, jusque-là directeur adjoint de la sécurité publique de Laval devient le premier directeur de la Régie de police Richelieu-Saint-Laurent.
(17 décembre) Ispat Sidbec change de propriétaire et devient Mittal Steel of Canada.
2006
La Compagnie Mittal Steel fusionne avec la Compagnie Arcelor, prend le nom d'ArcelorMittal et devient le numéro un mondial de l'acier ; cette compagnie emploie 310 000 personnes dans une soixantaine de pays.
2007
United States Steel acquiert Stelco Inc et, accepte une entente avec le Gouvernement du Canada qui lui interdit de cesser ses opérations au Canada. Le Gouvernement du Canada intente une poursuite contre United State Steel qui aurait décidé de cesser ses opérations à Contrecoeur, Nanticoke et Hamilton
2008 Pour règler une poursuite du Gouvernement du Canada, United States Steel convient de continuer ses opérations de Contrecoeur et de Nanticoke et Hamilton ; la Cour suprême du Canada avait rejeté l'appel de la compagnie d'une décision de lui imposer des millions de dollars d'amende pour n'avoir pas respecté ses engagements pris lors de l'acquisition de 2007.
2009
(8 avril) ArcelorMittal annonce la cessation des opérations de son usine de réduction de Contrecoeur et la mise à pied de 20 à 25 employés.
2010
La population de Contrecoeur est de 6 001 habitants.
2011
Arcelor Mittal ferme son laminoir à froid et son laminoir à chaud à Contrecoeur et supprime 450 emplois. La compagnie y fabrique des lames de ressort et des armatures en acier utilisées dans l'industrie automobile et et dans l'industrie de la construction.
(Janvier 2011) Arcelor Mittal & Associés acquiert la Bafinland Iron de Toronto.
(Novembre 2011) Arcelor Mittal annnonce qu'elle suspendra sa production à Contrecoeur pendant la période des fêtes et mettra 400 travailleurs à pied pendant cette période.
2014
(31 juillet 2014) La convention collective des salariés de l'usine de transformation de Contrecoeur expire sans qu'elle soit remplacée par une nouvelle.
(6 août 2014, à 22 h 30) Les salariés de l'usine de transformation de Contrecoeur refusaient de faire du temps supplémentaire depuis le 31 juillet 2014 ; Arcelor Mittal déclare le lock- out de ses employés syndiqués à son usine de transformation qui avaient précédemment rejeté dans une proportion de 52 % des 262 travailleurs présents à l'assemblée générale les propositions patronales de modifier leur régime de retraite passant d'un régime complètement souscrit à un plan avec contribution déterminée. pour les plus jeunes et les nouveaux salariés ; le niveau des retraites serait relatif à la performance du fonds de retraite et à l'augmentation de salaire ; le régime sera financé entièrement par la partie patronale.
(7 août 2014) Une trentaine de lock-outés sont rassemblés non loin d'un feu de bois allumé au milieu du chemin d'accès à l'usine ; une auto avait été renversée dans la matinée et le pare-brise d'une camionnette marquée du logo d'Arcelor Mittal avait été fracassée; certains lock-outés buvaient de la bière et fracassaient leurs bouteilles vides sur le bitume sous l'oeil attentif de 3 policiers qui les regardaient faire sans intervenir. La réduction substantielle des commandes en raison de l'incertitude générée par l'absence d'une entente avant la date butoir du 31 juillet a conduit la compagnie à décréter le lock-out.
(15 août 2014) Une entente sur une nouvelle convention collective met fin au lock-out ; les travailleurs rentreront au travail le 28 août 2014.
2021
2021 (1er mars 2021) Le Gouvernement du Canada accorde son aval à l'aménagement d'un terminal du port de Montréal à Contrecoeur. Après l'analyse du projet par l'Agence d'évaluationd'impact du Canada, le gouvernement du Canada a conclu que ce port «n'est pas susceptible d'entraîner des effets environnementaux négatifs importants lors que les mesures d'atténuation sont prises en compte.» On devra cependant s'assurer que les travaux entraînent le moins d'impact possible pour les habitats des poissons ; l'Autorité du Port de Montréal devra aussi assurer un suivi de l'impact de ses travaux.

Contrecoeurois cités dans La Mémoire du Québec -

Jean-Baptiste Chicoine dit Dozois, Joseph-Thomas Duhamel, Pierre-Claude Pécaudy de Contrecoeur, Joseph-Thomas Duhamel, Jean-Marie Richard, François Saint-Onge.

  • Attraits :


Église de la Sainte-Trinité (1867) ; plans de l'intérieur par Zéphirin Perrault ; plans de l'intérieur, par Victor Bourgeau.
Maison Le Noblet-Duplessis ou Lenoblet du Plessis (vers 1794) ; 4752, boulevard Marie-Victorin ; construite pour Alexis-Carme Le Noblet du Plessis dont la famille garda la maison pendant près de 90 ans ; passe à F.-X. Archambault qui la transforme en 1886 (lucarnes de la façade remplacées par 3 gables d'esprit néogothique aménage un étage dans le bas du grenier et ajout de 2 petites galeries ; en 1916, Jean-Marie Richard et son épouse, Jeanne Cartier, la dernière seigneuresse de Contrecoeur modernisent la maison ; acquise par la municipalité en 1978 et ouverte au public en 1979 ; Alexis-Carme Le Noblet du Plessis était le cousin de Nérée Le Noblet Duplessis ; la maison aurait servi de lieu de réunion secrètes lors des Émeutes de 1837 et de 1838 et une partie des 92 quatre-vingt-douze résolutions y auraien été rédigée ; classée monument historique en 1983.
Moulin à vent Chaput (1742) ; 6070, boulevard Marie-Victorin ; construit par le seigneur Claude Pierre Pécaudy de Contrecoeur, petit-fils d'Antoine, le premier seigneur de Contrecoeur ; classé bien archéologique en 1983.
Presbytère (vers 1900).
Réserve nationale de faune des îles de Contrecoeur (chasse aux oiseaux migrateurs permise).

  • Économie -


Acieries Mittal Canada et Stelco.

  • Toponymie -


Contrecoeur rappelle le souvenir d'Antoine Pécaudy de Contrecoeur, premier propriétaire de la seigneurie de Contrecoeur (79).
Sainte Trinité aurait été choisie comme patronne de la paroisse en l'honneur de Barbe Denys de la Trinité, l'épouse d'Antoine Pécaudy de Contrecoeur.

  • Repères géographiques -


Sur la rive droite du Saint-Laurent.
Au sud-sud-ouest de Sorel.
Diocèse de Saint-Jean-Longueuil.
Division administrative seigneuriale de Montréal-DASM.
Municipalité régionale de comté de Lajemmerais.
Communauté métropolitaine de Montréal-CMM.
Région touristique de la Montérégie.

  • Accès : Route 132 ou Autoroute 30.

Carte 9.

Carte 9 sur Google Maps

Outils personels