Corriveau (Marie-Josephte dite La Corriveau)

Un article de la Mémoire du Québec (2022).

Le 27 janvier 1763, dans le village de la seigneurie de Saint-Vallier (146b), le cultivateur Louis Dodier est assassiné de deux coups de hache à la tête alors qu'il dormait ; Joseph Corriveau est reconnu coupable de meurtre et est condamné à la pendaison ; Marie Josephte Corriveau la veuve de Dodier est reconnue coupable de complicité de meurtre et condamnée à une soixantaine de coups de fouet. Convaincu de l'innocence de Joseph Corriveau, son confesseur, le père Glapion amène le tribunal militaire à tenir un nouveau procès. Devant ce nouveau tribunal, Marie-Josephte Corriveau avoue le meurtre de Dodier.
Le 15 avril 1763, le tribunal militaire condamne Marie-Josephte Corriveau à la pendaison.
Le 18 avril 1763, la Corriveau est pendue ; le gouverneur James Murray, ordonne de plus que son cadavre soit enfermé dans une cage de fer qui sera suspendue à une potence exposée à Pointe-Lévy, à une dizaine de lieues de Saint-Vallier au carrefour des chemins alors appelés de Lauzon et de Bienville, (aujourd'hui angle du boulevard de l'Entente et de la rue Saint-Joseph).
La cage de fer, qui épousait la forme d'un corps humain, ne fut retirée de sa potence que vers le 25 mai 1763 et le cadavre fut inhumé dans sa cage à la périphérie du cimetière de l'église Saint-Joseph de Lévis.
Vers 1850, des fossoyeurs qui agrandissaient le cimetière découvrent une cage de métal contenant quelques os.
La cage, déposée dans les caveaux de la sacristie de l'église de Saint-Vallier, fut pendant un certain temps exposée comme curiosité à Québec ; elle a finalement été retrouvée puis vendue au musée Barnum de New York.
Marie-Josephte Corriveau entra dans la légende sous le vocable de La Corriveau.
L'issue de son procès devant une cour martiale suscite encore des doutes au début des années 2000.
En 2011, la cage est retracée dans le Peabody Essex Museum de Salem, Massachusetts, aux États-Unis.
En 2013, la cage est rapatriée par la Société d'histoire de Lévis et le Musée de la civilisation de Québec.
En 2015, l'authenticité de la cage est reconnue comme étant bien celle dans laquelle le cadavre de La Corriveau avait été exposé en 1763.

  • Bibliographie :


La balade des pendues (histoire, Jean-Claude Castex, Presses de l'Université du Québec, 2011)
La Presse (12 mars 2014, Cahier Voyage, page 2)
Poupée de rouille (récit,par le Franco-ontarien David Ménard, de Green Va;lley ; Éditions L'Interligne, 2018)

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