Cossette Trudel (Jacques)

Un article de la Mémoire du Québec (2022).

  • Cossette Trudel (Jacques). (H) (C) (J)

Enseignant né en 1948.
Militant du Front de libération du Québec-FLQ.
Membre de la cellule Libération dirigée par Jacques Lanctôt ; il avait 22 ans.
Le 5 octobre 1970, Jacques Lanctôt, Marc Carbonneau, Yves Langlois, Nigel Hamer, Louise Lanctôt et Jacques Cossette-Trudel, enlèvent James Richard Cross, haut commissaire commercial de Grande-Bretagne à Montréal, le séquestrent jusqu'au 3 décembre, puis s'envolent vers Cuba après avoir libéré leur otage. Époux de Louise Lanctôt. Revenu au Canada le 13 décembre 1978, il est condamné à 2 ans de prison. Voir Québec (province). Crises. Crise d'octobre 1970.


Original Message-----

From: Jacques Cossette-Trudel
Sent: 24 janvier 2014 15:10
To: info@memoireduquebec.com
Subject: Texte suggéré par Jacques Cossette-Trudel

Pour Jacques Cossette-Trudel, nous vous suggérons le texte suivant en remplacement de celui que vous publiez actuellement et qui me semble trop réducteur.


Pour Jacques Cossette-Trudel, nous vous suggérons le texte suivant en remplacement de celui que vous publiez actuellement et qui me semble trop réducteur.

Jacques Cossette-Trudel a milité de 1967 à 1969 dans le Waffle (NPD-Québec) et, en tant que professeur, au sein du Syndicat des étudiants du secondaire (SDE).
Rallié à l'indépendance du Québec et à l'instauration d'un système politique socialiste, Jacques Cossette-Trudel a été un des leaders du mouvement contestataire étudiant de 1968-69 au Cégep de Maisonneuve qui luttait pour la démocratisation du système scolaire québécois ; il a adhéré au Front de libération du Québec (FLQ) à la fin de 1969 où il s'est impliqué tour à tour dans les cellules Pierre-Louis Bourret (février 70), Rose-Lanctôt (juin 70) et Libération (à partir d'août 70). Il a épousé Louise Lanctôt, soeur de Jacques Lanctôt, le 23 août 1969.
Exilé pendant quatre ans à Cuba et quatre ans en France suite à sa participation à l'enlèvement et à la séquestration du diplomate britannique James Richard Cross en octobre 70, il a finalement rejeté les thèses du FLQ à la fin de 1971 en même temps que les fondateurs du mouvement, Pierre Vallières et Charles Gagnon.
De 1972 à 1976, il a collaboré activement à l'agence de presse cubaine Prensa latina et à l'Agence de Presse Libre du Québec (APLQ).
En France, Jacques Cossette-Trudel a travaillé principalement comme réceptionniste dans un hôtel à Paris. Il a adhéré au Parti communiste marxiste-léniniste fondé par le dirigeant de la Résistance française Charles Tillon, s'est impliqué dans la mise sur pied de la Fédération de la métallurgie de Seine-Saint-Denis (CFDT) et a collaboré au Quotidien du Peuple (journal français d'extrême-gauche).
Il a été arrêté dès son retour au Québec en décembre 1978. Défendu par l'avocat Serge Ménard, il a plaidé coupable «avec circonstances historiques atténuantes» aux accusations de complot, d'enlèvement et de séquestration et a été condamné à deux ans moins un jour de prison et trois ans de privation de liberté civique et politique.
Libéré en mai 1980, Jacques Cossette-Trudel a travaillé jusqu'à la fin des années 2000 dans l'univers des communications du réseau de la Santé et des Services sociaux du Québec.
En 1999, il a collaboré à la série télévisée « Épopée en Amérique » de Gilles Carle et a, par la suite, scénarisé et réalisé « Une Révolution tranquille, une histoire populaire du Québec » (1960-1980) , une série documentaire de quatre heures diffusée à Télé-Québec, sur le réseau TVA et au poste TV5. Il s'est mérité une nomination à titre de « meilleure réalisation documentaire aux Gémeaux de 2001.
Depuis 2004, Jacques Cossette-Trudel prépare un long-métrage de fiction inspiré de ses huit ans d'exil; Subventionné par Téléfilm Canada et la Sodec.

Nous écrivons la Mémoire du Québec sans juger les gens qui font l'objet de nos entrées. Nous n'écrivons pas la biographie complète des individus à qui nous choisissons de consacrer une entrée. L'histoire du FLQ a déjà été écrite par Louis Fournier sur plus de 500 pages, ce que notre publication ne saurait consacrer à tous ceux dont le nom est inclus dans notre livre ; Vous êtes sans aucun doute au courant du travail de Louis Fournier intitulé : FLQ Histoire d'un mouvement clandestin (Lanctot Éditeur, 1998) ; ça c'est une oeuvre consacrée uniquement au FLQ et à ses acteurs principaux ; La Mémoire du Québec ne saurait contenir des informations qui sont contenues dans plus de 500 pages dans la monographie de Fournier; merci quand même pour vos remarque. Jean Cournoyer.

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