Desjardins (Raynald)

Un article de la Mémoire du Québec (2022).

  • Gangster né en 1953 (3 octobre 1953) à Montréal.

Beau-frère de Jos Di Maulo, le mari de sa soeur.
Collaborateur et bras droit de Vito Rizzuto.
En 1994, Desjardins a été condamné à 15 ans de prison pour importation de cocaïne ; libéré sous conditions en 2004, il se lance dans la construction résidentielle.
En 2005, il se dissocie de Rizzuto après l'assassinat de son protégé Giovanni Bertolo.
Desjardins participe à New York à l'élection de Phil Rastelli à la tête du clan Bonanno ; il représentait la decina montréalaise avec Joe Di Maulo et Paolo Violi.
Le 5 mars 2009, le quotidien La Presse révèle que la Sûreté du Québec-SQ, qui enquêtait sur le blanchiment d'argent, a découvert que Jocelyn Dupuis, directeur général de la FTQ-Construction, entretenait des relations d'affaires avec Normand «Casper» Ouimet, l'un des leaders du chapitre de Trois-Rivières du gang des Hells-Angels, et Raynald Desjardins ; Jocelyn Dupuis et Raynald Desjardins seraient associés avec Domenico Arcuri dans une entreprise de décontamination des sols appelée Énergie Carboneutre.
Le 16 septembre 2011, vers 9 h 30, un tireur tire trois balles de son arme AK-47 sur le véhicule utilitaire sport blindé de Desjardins à côté du véhicule de son garde du corps, Jonathan Mignacca, sur le boulevard Lévesque dans le quartier Saint-Vincent-de-Paul de Laval, près du pont de l'autoroute 25 à quelques kilomètres de la résidence de Desjardins située au bord de la rivière des Prairies ; Mignacca a riposté en tirant avec une arme de poing (calibre .40), mais l'agresseur a réussi à s'enfuir sur une motomarine qui l'attendait sur la rivière des Prairies ; la motomarine incendiée a été retrouvée plus tard. Desjardins soupçonne que la fusillade a été commandée par l'aspirant parrain Salvatore Montagna.
Mignacca est arrêté, puis, il est d'abord accusé d'avoir déchargé une arme à feu, d'avoir été en possession d'une arme prohibée chargée, puis d'utilisation dangereuse d'une arme à feu.
On croit que Desjardins s'est uni à Domenico Arcuri, Joe Di Maulo (son beau-frère), Salvatore Montagna et Vittorio Mirarchi pour prendre la direction de la mafia de Montréal pendant que Vic Rizzuto purge une peine de 10 ans de prison aux États-Unis.
Le 24 novembre 2011 peu après 10 h, Salvatore Montagna est abattu à sa sortie d'une résidence située sur l'île Vaudry à l'embouchure de la rivière L'Assomption en face de Charlemagne.
Le 20 décembre 2011, Raynald Desjardins est arrêté et accusé du meurtre de Salvatore Montagna.
À la suite de l'assassinat de son beau-frère Joe Di Maulo, Desjardins est placé dans un secteur à haute sécurité du Centre de détention de Rivière-des-Prairies semblable à ceux où sont logés Luka Rocco Magnotta et Richard Bain, tous deux accusés de meurtre ; on ne trouve que quatre détenus dans ces sous-sections du Centre et les détenus qui s'y trouvent demeurent chacun dans sa cellule pendant 20 heures sur 24.
Le 4 janvier 2012, Vittorio Mirarchi, Felice Racaniello, Jack Simpson et Alogero Milioto sont arrêtés et accusés de meurtre et de complot avec Raynald Desjardins pour tuer Salvatore Montagna le 24 novembre 2011.
Le 3 novembre 2012, Jos Di Maulo est assassiné en face de sa résidence
En décembre 2012, le juge Marc David refuse de remettre Mirarchi en liberté.
En mars 2013, Desjardins demande sa libération conditionnelle ; c'est également le juge David qui préside l'audition de sa demande et qui la lui refuse.
En juin 2013, le directeur de la prison de Bordeaux où il est détenu en attendant son procès refuse de permettre à Desjardins de sortir pour voir sa mère mourante et lui refuse aussi de visiter le salon mortuaire et l'église où se tiendra le service funèbre.
Desjardins demande à la Cour supérieure d'infirmer la décision du directeur de la prison et de lui permettre de se rendre au salon funéraire y voir la dépouille de sa mère et d'assister à ses funérailles. (source : La Presse, 8 novembre 2012, page A21, 11 mai 2013 page A15)
Le 30 octobre 2017, Jacques Desjardins, le frère de Raynald Desjardins disparaît de son domicile; sa disparition fait l'objet d'une enquête d'homicide.
Le 27 juin 2013, Tonino Callocchia, 51 ans, est accusé d'avoir proféré des menaces à l'endroit de Marlène Girard, une femme proche de Raynald Desjardins.
Le 10 janvier 2014, La Presse rapporte l'existence d'un complot pour faire évader Desjardins au cours de son transfert entre le palais de justice de Saint-Jérôme et le centre de détention Gouin près de la prison de Bordeaux. Mises au courant, les autorités ont décidé de faire escorter le fourgon cellulaire qui transporte Desjardins par une équipe d'une demi douzaine de membres du Groupe tactique d'intervention - GTI de la SQ.
Les sept coaccusés de Desjardins sont détenus dans 3 autres prisons.
Le 10 juin 2014, les autorités de la prison de Bordeaux craignant que Desjardins s'évade par la voie des airs, l'ont avisé qu'il n'aurait plus accès à la grande cour extérieure pour ses sorties quotidiennes et qu'il devra plutôt les faire dans une autre cour beaucoup plus petite et comportant des mesures de sécurité beaucoup plus restrictives.
À partir du 15 septembre 2014, Desjardins fait face à des mesures de sécurité accrues qui se résument à l'accès à une cour intérieure couverte d'une dimension de 15 pieds x 30 pieds (environ 4,5 m x 9 m) avec un accès très restreint à la luminosité, insalubre et possiblement toxique qui semble désaffectée depuis des années et qui s'apparente à un conteneur ou même à un espace de confinement sécuritaire, qui n'a rien d'une cour extérieure ; la décision de ces mesures émanerait du ministère de la Sécurité publique et aurait été prise à la suite de l'évasion en hélicoptère de Denis Pomerleau, Denis Lefebvre et Yves Denis de la prison d'Orsainville.
Le 1er octobre 2015, la police avise Desjardins qu'elle a appris que sa vie était menacée par une personne ou un groupe dont l'identité n'est pas révélée.
Le 15 octobre 2014, Desjardins se plaint de ses conditions de détention à la prison de Bordeaux.
(La Presse, 16 octobre 2014, page A14)
Le 17 octobre 2014, le juge Gilles Garneau ordonne l'emprisonnement d'un témoin de la tentative de meurtre perpétrée contre Raynald Desjardins parce qu'il ne vient pas témoigner au Palais de justice de Laval lors du procès de Jonathan Mignacca, le garde-du-corp de Raynald Desjardins; ce témoin avait été convoqué par le procureur de Jonathan Mignacca.
Le 6 juillet 2015, Desjardins reconnaît sa culpabilité à l'accusation de complot pour tuer Salvatore Montagna.
Le 20 novembre 2015, Le Journal de Montréal rapporte que Desjardins aurait été visé par un complot d'assassinat fomenté entre le mois de juillet et le mois de novembre 2015 par Maurice «Mom» Boucher, Gregory Wooley et Alexandra Mongeau, 25 ans, la fille de Maurice Mom Boucher ; celle-ci a comparu sous l'accusation de recel 3 semaines après son accouchement. Maurice «Mom» Boucher aurait profité des visites de sa fille au pénitencier de Sainte-Anne-des-Plaines pour l'utiliser comme intermédiaire entre lui et Gregory Wooley ; Boucher aurait demandé à sa fille de dire à Wooley qu'il avait trouvé un prisonnier prêt à «passer» Raynald Desjardins dès que ce dernier sera transféré dans un pénitencier fédéral à l'hiver 2015-2016.
Le 8 septembre 2016, Desjardins n'avait pas encore reçu sa sentence malgré qu'il eut plaidé coupable le 12 mai 2015 à l'accusation de complot pour le meurtre de Salvatore Montagna ; en 2016, chaque jour passé en détention avant d'avoir reçu une sentence compte pour 1,5 jour de prison ; ce qui veut dire que lors qu'il recevra sa sentence, il aura déjà purgé au moins 7,5 ans de sa peine (son arrestation date du 20 décembre 2011).
Le 2 avril 2021, aux deux tiers de sa peine, Desjardins, 67 ans, est éligible à une libération conditionnelle ; il pourra rentrer directement chez-lui en sortant du pénitencier de Cowansville le 19 avril 2021.
En juin 2021, la police avertit Desjardins que sa vie est en danger.

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