Khadir (Yalda Machouf)

Un article de la Mémoire du Québec (2022).

  • Le 13 avril 2012, six étudiants qui s'étaient introduits dans le pavillon Roger-Gaudry de l'Université de Montréal ont défoncé la porte de l'amphithéâtre et ont saccagé le pavillon en lançant de la peinture et en arranchant des rideaux ; un constable a été blessé au cours de L'incident. ; les étudiants suivants ont arrêtés et accusés de méfait ; Yalda Machouf Khadir, Félix Généreux-Marotte, Pascal Chabot-Lamarche, Zachary Daoust, Simon Langlois et Xavier-Philippe Garon

Beauchamp. Yalda Machouf Khadir a été envoyée à son procès en même temps que Généreux Marotte et Andrea Pilotte pour introduction par effraction et déguisement.
Le 22 mai 2012, Madame Machouf-Khadir avait comparu au palais de justice de Montréal sous l'accusation de méfait, puis elle était allée rejoindre un groupe de manifestants dans une autre salle du Palais où madame Chantal Poirier, postée dans le périmètre réservé aux photographes, tenta de prendre des photos de madame Khadir ; monsieur Philippe Beauchamps aurait alors marché à reculons vers madame Chantal Poirier dans le but de l'empêcher de prendre des photos. Dans le tumulte, Madame Poirier soutient qu'une main a accroché l'objectif de son appareil photo qui lui a ensuite heurté le nez.
En janvier 2014, Madame Machouf-Khadir subit son procès pour voies de fait sur Madame Chantal Poirier qui était chargée de photographier la fille du député Khadir, qui était très impliquée dans le mouvement étudiant et avait comparu au 3e étage pour une affaire de méfait, puis elle était montée avec une poignée d'amis pour soutenir un autre manifestant détenu qui comparaissait dans une salle du 5e étage du Palais de Justice. Une photographe du Journal de Montréal tentait de prendre des photos ; Madame Machouf-Khadir et Xavier Philippe-Beauchamp auraient foncé en direction de la photographe dans un couloir du palais de Justice de Montréal le 22 mai 2012 lors de la crise étudiante de 2012. Madame Machouf Khadir se cachait le visage pour ne pas être photographiée. Madame Machouf Khadir ou Xavier Philippe-Beauchamp ont mis la main sur l'objectif et madame Poirier a été blessée lorsque son appareil lui a été plaqué dans la figure.
Le 22 mai 2014, Madame Machouf-Khadir reconnaît sa culpabilité aux accusations de complot, introduction par effraction, déguisement et méfait, en lien avec l'occupation et le saccage de trois établissements (cégep du Vieux-Montréal, Université de Montréal et bureau de la ministre de l'Éducation) et exprime des regrets pour ses gestes ; elle avait pris soin de se couvrir la tête avec un capuchon et le visage avec un mouchoir noir, mais elle avait quand même été identifiée par une empreinte lui appartenant relevée sur une fenêtre du bureau de la ministre de l'éducation, Line Beauchamp. Le 5 décembre 2014, elle reviendra pour les plaidoyers sur la sentence à lui être imposée.
Le 26 juin 2014, Madame Machouf-Khadir et son collègue Xavier-Philippe Beauchamp sont acquittés des accusations de voie de fait sur Madame Poirier, le 22 mai 2012 ; le juge estime que la preuve n'a pas été faite qu'il y avait eu usage intentionnel de la force à l'endroit de la photographe ; selon le juge Robert Marchi, la poursuite a été incapable d'établir hors de tout doute raisonnable qui était la personne qui avait frappé l'appareil photo de madame Poirier. La preuve a cependant démontré que madame Khadir ne pouvait pas avoir heurté intentionnellement l'appareil photo puisqu'elle tenait son foulard à deux mains pour cacher son visage.
Le 16 février 2015, le juge Jean-Pierre Boyer prononce à l'endroit de Madame Machouf-Khadir une absolution conditionnelle, maisimpose une période de probation de trois ans et 240 heures de travaux communautaires ; cette décision évite à la femme d'avoir un casier judiciaire ; elle étudie le droit et un casier judiciaire l'aurait empêchée d'être admise au Barreau.

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