LaFontaine (Louis-Hippolyte Ménard dit)

Un article de la Mémoire du Québec (2022).

  • Homme de loi (avocat) né en 1807 (4 octobre) dans la seigneurie de Boucherville (71).

Études au Séminaire (Collège) de Montréal qu'il quitte après les Belles-Lettres (5e année du cours classique).
Co-premier ministre du Canada-Uni, avec Robert Baldwin, et procureur général du Bas-Canada (1842-1843 et 1848-1851). Député de Terrebonne à la Chambre d'assemblée du Bas-Canada-CABC (1830-1838).
Le 9 juillet 1831, il épouse (premières noces) Adèle Berthelot dans l'église Notre-Dame de Québec ; Adèle Berthelot était la fille adoptive de d'Amable Berthelot.
Député de York (Haut-Canada 1841-1842), de 4th York (Haut-Canada 1842-1844), de Terrebonne (1844-1848), puis de Montréal (1848-1851) à la Chambre d'assemblée du Canada-Uni-CACU.
Chaud partisan de Louis-Joseph Papineau, il s'oppose cependant à l'appel aux armes lancé par ce dernier en 1837.
Considéré comme l'un des chefs de file des Canadiens français après les Émeutes de 1837 et de 1838.
Unit les réformateurs du Bas-Canada aux réformateurs anglais du Haut-Canada dirigés par Robert Baldwin et Francis Hincks.
Le 13 septembre 1842, il commence un discours à la Chambre d'assemblée du Canada-Uni par la phrase suivante : «Quand même la langue anglaise me serait aussi familière que la langue française, je n'en prononcerais pas moins mon discours en français, pour protester contre cette cruelle injustice de l'Acte d'Union qui tend à proscrire la langue maternelle de la majorité de la population du Canada». Après cet incident, le Gouvernement britannique supprime la clause de l'Acte d'Union prohibant l'usage officiel du français à la Chambre.
En 1843, le gouvernement La Fontaine-Baldwin démissionne quand le gouverneur général Metcalfe ignore ses ministres lors de certaines nominations ; ce qui provoque le rappel de Metcalfe et l'arrivée d'Elgin qui reconnaît pleinement le gouvernement responsable.
L'un des fondateurs (1846) de la Montreal City and District Savings Bank (Banque Laurentienne du Canada-BLC).
En 1849, il fait adopter la Loi des indemnités qui pardonne aux insurgés de 1837-1838 et indemnise ceux qui ont subi des dommages en relation avec l'insurrection ; l'opposition des anglophones est telle que le Marché Sainte-Anne de Montréal dans lequel siège la Chambre d'assemblée est incendié.
La résidence de LaFontaine (située à l'angle des rues Overdale et Lucien-L'Allier est l'objet d'une attaque par environ 200 Anglos. L'un des assaillants admetttra que l'intention des manifestants était de mettre le feu à la résidence, de s'emparer de Lafontaine, le pendre à un arbre de son verger, et ensuite traîner son cadavre dans les rues de Montréal.
Lafontaine quitte la vie politique en 1851.
Juge en chef de la Cour du Banc de la Reine du Canada-Est (1853-1864).
En 1854, la reine Victoria le fait baron.
En 1861, il épouse (secondes noces) Julie-Élisabeth-Geneviève Morrison, veuve de Yjomas Kinston, officier de l'armée britannique.
Petit-fils d'Antoine Ménard dit Lafontaine. Gendre d'Amable Berthelot.
Décès en 1864 (26 février) à Montréal.

  • Publications :


Les Deux girouettes ou l'hypocrisie démasquée (pamphlet dans lequel il dénonce les frères Dominique et Charles-Elzéar Mondelet, 1834)
Notes sur l'inamovibilité des curés dans le Bas-Canada (pamphlet, 1837)

  • Distinctions -


Fait baron par la reine Victoria en 1854.
Fait chevalier papal et chevalier commandeur de l'Ordre de Saint-Sylvestre par le pape Pie IX en 1853.
Membre de la Légion d'honneur de France octroyé oar Napoléon III
Le nom du parc LaFontaine de Montréal, celui de l'avenue du Parc-Lafontaine et l'Hôpital Louis-Hippolyte-Lafontaine de Montréal, celui du pont-tunnel Louis-Hyppolite-LaFontaine entre Boucherville et Montréal, ceux des circonscriptions électorales de LaFontaine sur l'île de Montréal, du canton LaFontaine proclamé en 1863 et situé au sud-est de La Pocatière dans la région de la Chaudière-Appalaches et de l'ancienne municipalité de Lafontaine située dans la région des Laurentides honorent sa mémoire.


  • Crédits :


Québécoises d'hier et d'Aujourd'hui (Robert Prévost, Stanké 1985)
Dictionnaire des auteurs de langue française en Amérique du Nord (Réginald Hamel, John Hare et Paul Wyczynski, Fides, 1989)
Dictionnaire des parlementaires du Québec 1792-1992 (Les Presses de l'Université Laval à Québec, 1993)
Louis-Hippolyte LaFontaine and Robert Baldwin (JohnRalston Saul, Penguin Canada, 2010).
Les rues de Montréal - Répertoire historique (Ville de Montréal, Méridien, 1995)
Louis-Hippolyte Lafontaine et Robert Baldwin (John Saul, éditions du Boréal, 2011)

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