Roback (Léa)

Un article de la Mémoire du Québec (2022).

  • Syndicaliste née en 1903 à Montréal.

Issue d'une famille juive émigrée de Pologne, elle grandit à Beauport au Québec.
Études à l'Université de Grenoble (France).
Adhère au parti communiste en 1929, au début de la Grande Crise économique.
Séjourne en Allemagne de 1928 à 1932.
Directrice de la Modern Book Shop, la première librairie du parti communiste de Montréal (1935-1936).
Embauchée en 1936 par l'International Ladies Garments Workers Union-ILGW (aujourd'hui Syndicat du vêtement et du textile affilié à la FTQ), elle participe à la campagne de syndicalisation des 5 000 ouvrières de la robe et à leur grève de 25 jours débutée le 15 avril 1937 ; mais, en 1939, à la suite de luttes internes, Madame Roback est expulsée du syndicat parce qu'elle est communiste.
En 1942, le parti communiste lui demande de reprendre son travail syndical comme employée de la RCA Victor de Saint-Henri (Montréal) ; elle y participe à la fondation d'un syndicat affilié à la Fédération provinciale du travail du Québec-FPTQ et est impliquée dans la grève des 4 000 salariés de la compagnie.
Après la guerre, elle participe à un mouvement de désaffiliation de la FPTQ au profit des United Electrical Workers-UEW, un syndicat contrôlé par le parti communiste ; ce syndicat est exclu du Congress of Industrial Organisations-CIO en 1950, comme les autres syndicats communistes, puis perd son accréditation pour représenter les salariés de RCA Victor.
Employée à la mission commerciale de la Pologne communiste (1955-1958).
Elle quitte le parti communiste en 1958, déçue par les horreurs révélées sur le stalinisme et les événements tragiques survenus en Hongrie et en Pologne à cette époque.
Décès en 2000 (28 août, 96 ans) à Montréal.

  • Filmographie - Liste partielle


Des Lumières dans la grande noirceur - A Vision in the Darkness (documentaire, Sophie Bissonnette, 1989).

  • Distinctions -


Chevalier de l'Ordre nationale du Québec-CONQ (2000).

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