Saint-Esprit, Saint-Cyrille-et-Saint-Méthode (église)

Un article de la Mémoire du Québec (2022).

  • Église et presbytère, 1834-1835 et 1848) 205-209, rue de La Gauchetière Ouest.

Originalement construite selon des plans de James O'Donnell pour servir d'école ; les plans originaux prévoyaient une église à 2 étages, mais à cause du manque de fonds, la communauté dut se contenter d'un bâtiment à un seul niveau ; style néoclassique selon des plans de l'architecte Yuile ; originellement construite par John Redpath pour la Secessionist Church of Scotland (presbytérienne) dirigés au Canada par Ebenezer Erskine et dénommée la Erskine Church.
En 1847, les murs furent élevés et un étage percé de fenêtres fut ajouté ; en 1864, les Trustees and Managers of the Presbyterian Church of Canada vendent l'église à Victor Rousselot, curé de la paroisse Notre-Dame de Montréal.
Une partie du décor intérieur vient de l'église des récollets démolie en 1867.
En 1866, elle est vendue aux sulpiciens de Montréal avec un terrain vague borné par la rue Dorchester (René-Lévesque) ; réaménagèe et allongée de 30 pieds en 1866-1868 selon des plans de Victor Bourgeau. Les sulpiciens la renomme Notre-Dame-des-Anges et elle sert de chapelle pour la congrégation des hommes de Ville-Marie.
Le clocher a été construit en 1872 ; le bas-relief de saint Antoine de Padoue est l'oeuvre de Charles Dauphin ; la décoration intérieure (1891) est l'oeuvre de François-Édouard Meloche.
En 1936 les sulpiciens vendent l'église à l'Institut des frères de Saint-Gabriel.
Renommée Saint-Cyrille-et-Saint-Méthode, elle dessert la communauté slovaque catholique de Montréal jusqu'en 1944.
En 1944, le décor intérieur (boiseries et murales) de Bourgeau et le clocher disparaissent comme son décor intérieur lorsque l'église est affectée à des fonctions profanes.
En 1952 le bâtiment appartient à la Commission des écoles catholique de Montréal-CÉCM.
En 1957, l'église reconsacrée et ses dépendances deviennent la mission catholique chinoise du Saint-Esprit et un nouveau clocher est ajouté.
En 1976, l'église et son terrain sont expropriés par le Gouvernement fédéral qui y construit la Place Guy-Favreau ; grâce au ministère des affaires culturelles du Québec, l'église est protégée du pic des démolisseurs.
Classée monument historique en 1977, elle est rénovée dans les années 1980.

  • Crédits -


Montréal, son histoire, son architecture (Guy Pinard, Éditions La Presse, 1987)

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