Sainte-Agathe-des-Monts (municipalité de ville)

Un article de la Mémoire du Québec (2022).

[1]Superficie - 129,03 km2.

  • Gentilé - Agathois, oise.


  • Éphémérides -


1849 Arrivée des premiers colons, Narcisse Ménard, Olivier Ménard, Flavie Ménard et leur mère , Jean-Baptiste Dufresne et son épouse, Adelaïde Dufresne, et Usereau et son épouse Angéline Usereau venus de Saint-Benoît (Mirabel) ; ils sont bientôt suivis des Guindon, Giroux et Godon.
1852 Proclamation du canton de Beresford. Proclamation du canton de Morin.
1853 Fondation de la mission Sainte-Agathe.
1858 Proclamation du canton de Doncaster.
1861 Nomination du premier curé résidant, ouverture des registres de la paroisse Sainte-Agathe et construction d'une chapelle.
1863 (1 janvier) Constitution de la municipalité de la paroisse de Sainte-Agathe.
1865 Construction de la première église.
1875 (4 mars) Érection canonique de la paroisse Sainte-Agathe par détachement de celle de Sainte-Adèle ; son territoire couvre une partie des cantons de Beresford, Morin et Doncaster.
1879 Ouverture d'un bureau de poste sous le nom de Sainte-Agathe-des-Monts.
1888 Tragédie mortelle ; le curé Théophile Thibodeau meurt brûlé dans l'incendie du presbytère.
1892 Inauguration du petit train du Nord par la Montreal and Occidental Railway qui fera de l'endroit le premier centre de villégiature des Laurentides.
1894 Arrivée de la communauté des Filles de la Sagesse.
1895 Elizabeth Wand, une infirmière de New York, découvre que l'air sec de Sainte-Agathe est bénéfique pour les victimes de la tuberculose fonde un établissement qu'elle appelle Quisisana signifiant «ici est la santé» ; cette maison vendue à Richard Wilson Smith est devenue depuis l'Auberge de la Tour du Lac.
1896 (7 juillet) Constitution de la municipalité du village de Sainte-Agathe-des-Monts par détachement de celle de la paroisse de Sainte-Agathe.
1899 En présence de 200 médecins, le docteur Arthur-Joseph Richer inaugure un sanatorium pour tuberculeux sur le Chemin de la Montagne qui mène au lac à la Truite.
1907 Incendie d'une partie de la localité et inauguration de l'actuelle église paroissiale. Arrivée des Frères du Sacré-Coeur-fsc.
1909 La communauté juive de Montréal ouvre un centre de convalescence pour les victimes de la tuberculose à Préfontaine ; le principal donateur est Mortimer Barnett Davis, le fondateur de la compagnie Imperial Tobacco ; ce centre est appelé Mount Sinaï Sanatorium.
1912 (3 avril 1912) Constitution de la municipalité de Ivry-sur-le-Lac par détachement de celles de Sainte-Agathe et Saint-Faustin.
1915 Le village de Sainte-Agathe-des-Monts devient ville. Arrivée des Soeurs de la charité de Montréal.
1923 La population de la paroisse est de 4 500 âmes.
(26 mai 1923 Incendie d'une partie de la localité.
1928 Construction du presbytère.
1930 Construction d'un barrage sur la rivière du Nord pour l'alimentation d'une centrale hydroélectrique. Remplacement du bâtiment du Mount Sinaï Sanitarium.
1932 Arrivée de la communauté des Filles du Coeur-de-Marie.
1934 Arrivée de la communauté des oblats de Marie-Immaculée-o.m.i.*.
1943 Arrivée de la communauté des Soeurs de la Providence.
(4 novembre 1943) Fondation de la Caisse populaire de Sainte-Agathe-des-Monts.
1945
Arrivée de la communauté des Petites soeurs de la Sainte-Famille.
1948
Arrivée de la communauté des Servantes de Notre-Dame-du-Clergé.
1953
Arrivée de la commmunauté des Oblates missionnaires de Marie-Immaculée.
1956
Érection canonique, nomination du premier curé résidant et ouverture des registres de la paroisse Notre-Dame-de-Fatima.
1963
Bénédiction de l'église Notre-Dame-de-Fatima.
1964
Constitution de la municipalité du village de Sainte-Agathe-Sud par détachement de celle de la paroisse de Sainte-Agathe qui deviendra Sainte-Agathe-des-Monts.
1965
Arrivée de la communauté des Oblates de Béthanie.
1968
Désaffection de la centrale hydroélectrique.
1971
(10 avril 1971) Fusion des caisses populaires de Val-Morin et de Sainte-Agathe-des-Monts sous le nom de cette dernière.
1990
La population de Sainte-Agathe-des-Monts est de 5 254 habitants, celle de Sainte-Agathe, 1 071, celle de Sainte-Agathe-Sud, 1 554.
La communauté juive de Montréal emménage dans les nouvelles installations du Mount Sinaï à Côte-Saint-Luc et cède son sanatorium de Sainte-Agathe au Centre hospitalier Laurentien.
1991
La municipalité de la paroisse de Sainte-Agathe adopte le nom de Sainte-Agathe-Nord.
1994
La population de Sainte-Agathe-des-Monts est de 7 900 habitants, celle de Sainte-Agathe-Nord, 1 322, celle de Sainte-Agathe-Sud, 2 076.
1998
(27 mars 1998) Fermeture de l'ancien sanatorium.
(30 décembre 1998) Regroupement des municipalités de Sainte-Agathe-Sud et de Sainte-Agthe-des-Monts sous le nom de cette dernière.
2000
La population de Sainte-Agathe-des-Monts est de 8 154 habitants, celle de Sainte-Agathe-Nord, 1 564.
2002
(27 février 2002) Regroupement des municipalités de Ivry-sur-le-Lac, Sainte-Agathe-Nord et Sainte-Agathe-des-Monts sous le nom de cette dernière.
(1 juin, 2002) La Sûreté du Québec-SQ prend charge de la sécurité publique de la municipalité ; le personnel de son service de police est intégré à celui de la Sûreté.
2004
(20 mai 2004) Les contribuables des anciennes municipalités de Ivry-sur-le-Lac (11,6 % des électeurs inscrits
) et de Sainte-Agathe-Nord (16,3 % des électeurs inscrits) signent les registres demandant la tenue d'un référendum visant à démembrer la ville de Sainte-Agathe-des-Monts et à devenir deux entités municipales distinctes.
(20 juin 2004) Référendum sur le démembrement de la ville de Sainte-Agathe-des-Monts ; le vote pour la séparation devant atteindre 50 % + 1 des électeurs ayant voté et représenter au moins 35 % des électeurs inscrits, Ivry-sur-le-Lac (40,47 % des électeurs inscrits) obtient sa séparation de Sainte-Agathe-des-Monts, alors que Sainte-Agathe-Nord (19,03 % des électeurs inscrits) en demeure partie.
2006
(1er janvier 2006) La municipalité de Ivry-sur-le-Lac retrouve son statut de municipalité indépendante.
2010
La population de Sainte-Agathe-des-Monts est de 9 625 habitants.
2013
(18 novembre 2013, en pleine nuit) Une quarantaine de familles (environ 200 personnes dont environ 140 enfant) juives orthodoxes fondamentalistes Lev Tahor quittent leurs domiciles de Sainte-Agathe-des-Monts entassés dans une douzaine de voitures et trois autobus scolaires loués et vont se réfugier à Chatham-Kent, Ontario, parce que certains d'entre eux avaient été convoqués au tribunal de la jeunesse et qu'ils voulaient sauver leurs enfants de la Direction de la protection de la jeunesse à la suite de signalements faits à l'agence juive de services sociaux qui les avait transmis à la DPJ. Suite à une demande de la Direction de la protection de la jeunesse, la Cour du Québec avait ordonné le placement de 14 enfants de deux familles de cette secte d'ultra-orthodoxes juifs. «Si les prescriptions de notre religion ne sont pas conformes à la loi québécoise, il ne nous restait qu'à faire nos bagages» affirme l'un de ceux qui ont pu être rejoint en Ontario par La Presse.
Les membres de la communauté Lev Tahor sont dirigés par le rabin Erez Shlomo Elbarnes ou Helbrans ou Hebrans qui, dans les années 1990, a purgé une peine de deux ans de prison aux États-Unis pour participation dans un complot visant l'enlèvement d'un jeune enfant qui s'était enfui de chez sa mère.
(24 novembre 2013) La Cour du Québec décrète qu'elle n'a pas perdu son autorité pour décider du sort des 14 enfants jugés en péril par la DPJ ; elle émet l'ordre de les rechercher et de les ramener.
(27 novembre 2013) Adam Brudzevski, un ancien membre de la secte, affirme que les enfants étaient battus et que les pieds des femmes et des fillettes étaient couverts de champignons parce que le rabbin les forçait à porter des collants et des chausettes en tout temps, même la nuit ; le jour il fallait ajouter les chaussures. Pour avoir osé se déchausser dans son logement, une femme a été dénoncée par sa soeur et bannie de chez ses parents. En l'absence des parents qui n'ont pas comparu, la Cour ordonne le placement temporaire immédiat des enfants en familles d'accueil parce que selon la Cour, ces enfants risquaient de subir des torts sérieux en restant avec leurs parents (négligence, mauvais traitements, mariages forcés de filles mineures) .
(11 ou 12 décembre 2013) Le Toronto Star révèle que la secte Lev Tahor a reçu des millions $ en dons de charité ces dernières années, mais a néanmoins laissé derrière elle des chèques sans provision, des factures et des avis d'imposition impayés. La secte est l'objet de 7 poursuites judiciaires dans le district de Saint-Jérôme.
(17 décembre 2013) Après avoir remarqué une ecchimose sur le visage d'un tout petit, les services sociaux de l'Ontario retirent deux enfants (frère et soeur) à leurs parents. Pour les récupérer 5 jours plus tard, ces derniers doivent promettre de renoncer aux châtiments corporels, d'être suivis en santé mentale et de ne pas déménager.
(23 décembre 2013) La Société de protection de l'enfance de Chatham-Kent demande au tribunal ontarien de faire appliquer l'ordonnance québécoise. Le tribunal veut attendre que l'aînée des enfants, déjà mère d'un bébé à 14 ans, soit représentée par son propre avocat.
2014
(10 janvier 2014) L'affaire est entendue en Ontario par le juge Stephen Fuerth qui remet sa décision au 3 février 2014. Les services sociaux ontariens plaident qu'on ne peut laisser les parents changer de province pour échapper à la loi. L'avocat de la secte répond que leur liberté de religion serait brimée au Québec.
(16 janvier 2014) Après la levée de l'interdit de publication, La Presse publie des parties du témoignage d'un ancien membre de la secte qui a été à l'origine de la décision de la Direction de la protection de la jeunesse. On y apprend l'ampleur des sévices infligés aux enfants de la secte ; des jeunes gens sont mariées à 14 ans ou 15 ans et il est même arrivé même qu'un homme de 34 ans épouse une fille de 14 ans.
(Source : La Presse , 17 janvier 2014, page A9)
(3 février 2014) Le juge Stephen Fuerth ordonne que les enfants de la communauté Lev Tahor soient remis à la Direction de la protection de la jeunesse du Québec pour que celle-ci les place dans des familles d'accueil. (La Presse, 4 février 2014, page A10)

  • Patrie -


Jean-Jacques Bertrand.
Jean-Yves Collette.
Georges-Étienne Dansereau.
André Forget.
Damien Hétu.
Allan Koury.
Fernand Ladouceur.
Gaston Miron.

  • Attraits :


Église Sainte-Agathe (1907) ; plans des architectes Gauthier et Daoust de Montréal.
Parc linéaire du P'tit Train du Nord, une piste cyclable de 200 km entre Saint-Jérôme et Mont-Laurier.
Synagogue House of Israel ; 31, rue Albert ou 27, rue Saint-Henri ?
Tyroparc ; 1 844 324 2002

  • Services :


Pont de Château-Bleu / Chemin de Château-Bleu construit en 1963 ; circulation quotidienne : 125 véhicules dont7 % de camions.7

  • Sports -


Golf ; un parcours de 9 trous (Laurentien).
Plages publiques.

Ski de fond ; 50 km.

  • Accueil -


Auberge du Lac des Sables (23 chambres).
Auberge La Tour du Lac (12 chambres).
Hôtel Spa Watel ** (piscine intérieure)
La Maison du Lac.

  • Services -


Centre hospitalier Laurentien (207 lits).
Centre hospitalier Mont-Sinaï (107 lits) ; ancien sanatorium fondé par la communauté juive en 1909.

  • Toponymie -


Beresford rappelle la mémoire du général britannique William Carr, comte de Beresford (1758-1854) qui s'est illustré au cours de la Guerre d'Espagne (1808-1814).
Doncaster rappelle une ville du Yorkshire, Angleterre.
Morin rappelle le souvenir de Augustin-Norbert Morin.

Repère. cz. «s géographiques -

Sur le versant gauche du bassin du Saint-Laurent.
À une soixantaine de kilomètres au nord-ouest de Montréal, au bord du lac des Sables sur la rivière du Nord.
Diocèse de Mont-Laurier.
Municipalité régionale de comté des Laurentides.
Région touristique des Laurentides.

  • Accès : Route 117 et Autoroute des Laurentides (15) sortie 83. èè

Caééééééérte 11.qQQ

Outils personels