Surprenant (Julie)

Un article de la Mémoire du Québec (2022).

  • Historique :


Le 15 novembre 1999, à 20 h 56, Julie Surprenant, 16 ans, est vue pour la dernière fois descendant de l'autobus 25A sur l'île Saint-Jean, à Terrebonne ; la jeune fille, qui habitait avec son père sur la rue de Castille, revenait d'une promenade aux Galeries de Terrebonne.
Le 16 novembre 1999, en se levant, Michel Surprenant, le père de Julie s'aperçoit que la jeune femme n'est pas dans son lit. Il téléphone à la Polyvalente Armand-Corbeil où on lui dit qu'elle n'est pas à l'école non plus ; à 17 h 45, après avoir vérifié avec le petit ami de sa fille, le père signale à la police la disparition de celle-ci.
En 2001, Richard Bouillon occupait le logement situé au-dessus de celui des Surprenant ; une ex-amie de coeur de Bouillon avait porté plainte contre lui pour agression ; reconnu coupable, il avait été condamné à 10 ans de prison et déclaré délinquant à contrôler. Interrogé en 2003 au sujet de la disparition de Julie Surprenant, Bouillon nie toute implication dans la disparition de cette jeune fille.
Quand le nom de Bouillon est sorti en public, quatre femmes ont déclaré avoir été ses victimes d'agressions sexuelles entre 1973 et 1989.
Le 13 juin 2006, à la suite de la demande de l'aumônier du pénitencier, Bouillon qui est cancéreux, est transféré à la Cité de la santé de Laval afin de le rapprocher de sa vieille mère.
Sur son lit de mort, Bouillon aurait confessé à deux employés de la Cité de la Santé de Laval qu'il avait tué Julie Surprenant.
Le 21 juin 2006, Bouillon décède de son cancer alors qu'il était dans une chambre cellule de la Cité-de-la-Santé de Laval où il avait été transféré quand les médecin avaient diagnostiqué chez-lui un cancer en phase terminale.
Le 26 juin 2006, Bouillon décède en emportant dans sa tombe une bonne partie de son secret.
Le 18 janvier 2011, Annick Prud'homme, une infirmière auxiliaire qui avait pris soin de Bouillon avant son décès, révèle au reporter Claude Poirier que, avant de mourir, Bouillon lui avait dit qu'il avait tué Julie Surprenant, qu'il avait mis son cadavre dans un sac d'équipements de hockey et qu'il avait jeté le tout dans la rivière des Mille Îles à la hauteur de l'Église de Terrebonne, sur la rive sud de l'île Saint-Jean près de l'autoroute 25.
Le dossier criminel de Bouillon montre qu'il avait violé au moins 15 filles et femmes, et les psychiatres le considéraient comme un narcissique obsédé par le sexe dont le comportement n'avait pas changé malgré dix années de traitement.
En 2012, alors qu'on est toujours sans nouvelle de Julie Surprenant, la coroner Catherine Rudel-Tessier commence une enquête sur sa disparition.
Le 14 mars 2012, le quotidien Le Nouvelliste de Trois-Rivières affirme que Bouillon aurait avoué à quatre reprises le meurtre de Julie Surprenant.
Cependant, Claude Poirier le chroniqueur des affaires criminelles du poste de radio FM 98.5, affirme que, en 2011, lors d'un lunch avec Bouillon et la mère de Julie dans un restaurant de la rue Beaubien, Bouillon avait juré qu'il n'avait rien à voir avec la disparition de la jeune femme déclarée morte en 2011
Le 19 novembre 2018, Le Journal de Montréal rapporte que Michel Surprenant, le père de Julie Surprenant demande que le gouvernement du Québec dirigé par François Legault respecte son engagement de créer un registre public des délinquants sexuels.

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