Vincent (André)

Un article de la Mémoire du Québec (2022).

  • En octobre 1996, le cadavre de Donald Duval, 67 ans, est trouvé le long d'une autoroute.

À la suite d'un souper dans un restaurant avec Louis-Philippe Rochon, son associé dans un garage, Duval avait été enlevé et étranglé avec une ceinture de sécurité ; Gaston Saint-Pierre et André Vincent, 25 ans, des tueurs à la solde de Rochon avaient exécuté Duval ; le corps de ce dernier avait été jeté le long d'une autoroute ; Rochon avait souscrit une police d'assurance de 1,2 M $ sur la vie de Duval ; Rochon et les 2 sbires furent reconnus coupables de meurtre prémédité, puis condamnés à la prison à perpétuité sans possibilité de libération avant d'avoir purgé 25 ans de leur peine derrière les barreaux ; Rochon n'a jamais pu toucher au produit de la police d'assurance.
Le 20 mai 2015, après avoir passé plus de 17 ans en prison, André Vincent s'adresse à un jury pour faire devancer la date d'admissibilité à une demande de libération conditionnelle, mais lors de l'audition, il retire sa demande après avoir vu la peine que sa demande causait aux membres de la famille de Duval.
En vertu d'une clause dite «de la dernière chance» adoptée en 1984, une personne condamnée à la prison à perpétuité sans possibilité de libération avant 25 ans derrière les barreaux pouvait solliciter une date d'admissibilité anticipée à la libération conditionnelle et alors, un jury composé de 12 citoyens permettait au délinquant de présenter une demande de libération conditionnelle s'il avait purgé au moins 15 ans de sa peine.
En février 2011, le gouvernement conservateur de Stephen Harper a fait abolir cette clause, mais le privilège avait continué de s'appliquer aux personnes qui étaient alors détenues pour 25 ans. Pendant son existence (1984-2011), 136 délinquants ont pu bénéficier d'une libération conditionnelle en vertu de cette clause.

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