05. Québec (province). (histoire). Meurtres, homicides et autres méfaits : (1983) :

Un article de la Mémoire du Québec (2022).


1983

En 1983, Kirk Murray, 21 ans, abat 2 hommes à la marina de Verdun ; il affirme qu'il était sous l'effet de l'alcool et de drogues, puis reconnaît sa culpabilité à l'accusation de meurtre non prémédité ; il est condamné à la prison à perpétuité sans possibilité de libération conditionnelle avant d'avoir purgé 20 ans de sa peine derrière les barreaux ; Murray est libéré en 2003 ; le 24 janvier 2010, il est abattu de plusieurs balles au thorax dans le stationnement d'un restaurant MacDonald situé à l'angle du boulevard Sainte-Anne-de-Bellevue et de la rue Saint-Jacques dans le quartier Notre-Dame-de-Grâce à Montréal ; au moment de son décès, il faisait le trafic de cigarettes de contrebande.

Le 7 mai 1983, Yves «Apache» Trudeau abat André Forget.

En juin 1983, Renée Laroche est assassinée ; son conjoint, Gilles Isabelle appelle la police.

Le 27 juin 1983, l'avocate Claire Lortie commande un congélateur au magasin Sears de Saint-Jérôme. Lorsqu'elle est informée que ce congélateur ne sera pas livré avant le 12 juillet, elle en commande un autre au magasin Eaton de Montréal. Le 13 juillet 1983, Rodolphe Rousseau, l'ex compagnon de Lortie, vient la visiter à Saint-Canut. Le 17 juillet, Claire Lortie fait appel à Gérald Pagé, un entrepreneur, pour creuser un trou dans son terrain du 95 chemin Boyer à Saint-Sauveur.
Claire Lortie est également propriétaire d'une maison située sur la rue principale à Saint-Sauveur ; cette maison loge un centre d'art propriété d'un certain peintre du nom de Niska dont le véritable nom est François Lortie qui gère également la Galerie d'art de Mont-Tremblant où un vol de tableaux a été perpétré le 6 décembre 1982. Gérald Pagé est le frère de Jean Pagé, un policier à qui il rapporte avoir creusé un trou qui l'intrigue. Le 21 juillet 1983, le policier Jean Pagé, qui croit que l'on a pu y enterrer les tableaux volés au centre d'art de Mont-Tremblant, fait appel à la Sûreté du Québec qui, munie d'un mandat, décide d'aller voir ce qui en est. Comme le trou a été rempli, La SQ fait revenir Gérald pagé qui commence à creuser. Il ne creuse pas longtemps et heurte un objet qui est en fait un congélateur Eaton Viking dans lequel, la SQ trouve le cadavre d'un homme nu. Le 20 juillet 1983, Claire Lortie est arrêtée et accusée de meurtre, de complicité après un meurtre et d'entrave à la Justice pour avoir menti et tenté de dissimuler les preuves d'un crime. our sa défense, Claire Lortie prétend avoir découvert le cadavre de Rousseau qui avait été abattu de quelques projectiles en rentrant chez-elle un soir ; puis elle aurait tenté de dépecer le cadavre avec une scie circulaire, puis l'avoir dissimulé dans le congélateur parce qu'elle était en état de panique. Le 17 octobre 1983, elle est acquittée par un jury à la suite d'un procès qui s'est déroulé du 3 au 15 octobre 1983. Le cadavre mutilé de Rodolphe Rousseau est découvert dans un congélateur enterré dans un terrain appartenant à Claire Lortie à Saint-Sauveur. Claire Lortie est acquittée par le jury et le procureur de la couronne abandonne l'accusation de complicité après le fait ; le 28 octobre 1983, elle reconnaît sa culpabilité à l'accusation d'entrave à la justice et est condamnée à 2 ans de prison.

Le 29 juin 1983, le cadavre d'un homme est trouvé sous du gravier sur l'île Saint-Jean ; en 1997, à la suite de révélations de Denis «Jim» Boivin, devenu délateur, Danielle Thériault Caron est reconnue coupable du meurtre de son mari dont le cadavre avait été trouvé sur l'île Saint-Jean ; celui-ci aurait été tué par un tueur à gage payé par Daniel Thériault Caron.

Le 7 juillet 1983, Yves «Apache» Trudeau abat Ronald Bernard dans le Nord de la ville de Montréal.

Le 15 juillet 1983, Yves «Apache» Trudeau abat Michel Desormiers à sa résidence de Deux-Montagnes ; Desormiers était le gendre de Frank Cotroni.

Le 9 juillet 1983, Mélanie Decamps, 5 ans, est enlevée au parc des Voltigeurs à Drummondville ; une douzaine de jours plus tard, le cadavre en décomposition de la petite Decamps est trouvé dans un boisé à quelques kilomètres du lieu de sa disparition. Michel Déry, dont l'âge mental est évalué entre 5 et 12 ans, avait lui-même participé avec des bénévoles à la recherche de la petite Mélanie ; en raison d'aliénation mentale, Déry est reconnu non coupable du meurtre de Mélanie Decamps et est alors confié durant le bon plaisir du lieutenant-gouverneur aux soins de l'Institut Pinel de Montréal ; le 11 juillet 2001, bénéficiant d'une sortie à l'extérieur de l'hôpital, Déry ne revient pas à l'Institut ; il est retracé aux abords d'un terrain de baseball, dans un parc de Saint-Isidore par un citoyen qui l'a reconnu il est retracé par un citoyen qui l'a reconnu sur un terrain de baseball dans un parc de Saint-Isidore-de-La Prairie. (http://ici.radio-canada.ca/nouvelles/Index/nouvelles/200107/14/006-michel-dery-arrestation.asp

Le 29 juillet 1983, le cadavre en état de décomposition avancée de Réal Tremblay, 38 ans, est découvert dans l'appartement numéro 20 du 7035, rue Sherbrooke Est à Montréal ; Ghislain Tremblay, 36 ans, le frère de Réal, est la dernière personne à l'avoir vu vivant ; vu l'état de putréfaction du corps, l'autopsie ne permet pas d'identifier la cause de la mort de Réal qui demeure suspecte mais inexpliquée pendant 21 ans ; en 1996, Ghislain avoue son crime à son frère, Gaétan, puis à sa soeur ; à l'été 2004, la fille de Réal, âgée de 14 ans à l'époque de la mort, questionne sa tante qui lui raconte la confession de Ghislain ; la jeune femme révèle à la police ce qu'elle a appris de sa tante ; arrêté le 29 juillet 2004, Ghislain Tremblay, 57 ans, raconte les péripétie du drame ; il a étouffé son frère avec un oreiller au cours d'une bataille ; le 17 août suivant, Ghislain est accusé du meurtre non prémédité de son frère ; le 12 mai 2005, il admet sa culpabilité à l'accusation réduite d'homicide involontaire et est condamné à 42 mois de prison en plus des 10 mois de détention préventive passés en prison depuis son arrestation.

Le 14 août 1983, Guy Filion, l'un des leaders de la bande des Devil's Disciples est abattu dans un restaurant de la rue Saint-Hubert à Montréal.

Le 8 septembre 1983, Yves «Le Boss» Buteau, l'un des fondateurs et président du chapitre de Montréal des Hells-Angels, est abattu à Sorel en même temps que Guy «Frenchie« Gilbert, par Gino Goudreau qui sera acquitté d'une accusation de meurtre en plaidant la légitime défense ; lors des funérailles de Buteau, à Sorel, un cortège funèbre d'une centaine de motos accompagne la dépouille de Sorel à Drummondville.

Le 1er octobre 1983, Normand Lacombe, 28 ans, ouvre la porte de son appartement de la rue Duff Court à Montréal et est abattu par Michael Fidanoglou dit Crazy Mike, et Michael Sarandou, deux tueurs recrutés par Marcel Sachetelli, dit Ti-Noir le Ramoneur, à la demande de Jocelyne Levasseur, l'épouse de Lacombe, et de son amant, Roger L'Oiseau ; Normand Lacombe avait découvert que sa femme le trompait et les amants s'étaient entendus pour le faire tuer ; les amants donnèrent le contrat à un certain Pierre Simard qui le transmit à Denise Beaudin qui, elle-même s'adressa à Sachetelli ; en 1990, L'Oiseau, que Jocelyne Levasseur avait largué peu après le crime, raconta toute l'histoire à la police, plaida coupable à l'accusation de meurtre non prémédité et fut condamné à la prison à perpétuité sans possibilité de libération conditionnelle avant d'avoir purgé 10 ans de sa peine derrière les barreaux ; reconnue coupable en 1990 de meurtre prémédité, Jocelyne Levasseur obtient l'annulation de ce verdict par la Cour suprême du Canada, puis elle reconnaît sa culpabilité à l'accusation réduite de meurtre non prémédité et est condamnée à la prison à perpétuité sans possibilité de libération conditionnelle avant d'avoir purgé 10 ans de sa peine derrlère les barreaux ; le 6 octobre 2004, Sarandou avoue le meurtre de Lacombe et dénonce Sachetelli à l'escouade des vieux crimes qui appréhende ce dernier ; Sachetelli, alors âgé de 62 ans, est accusé du meurtre prémédié de Normand Lacombe ; le 6 octobre 2006, Sachetelli reconnaît sa culpabilité à l'accusation réduite de complot pour meurtre et est condamné à 52 mois de prison ; Sachetelli avait donné 10 000 $ à Sarandou et avait obtenu une prime de 1 000 $ de la part des amants pour faire tuer Lacombe.

Le 10 octobre 1983, Yves «Apache» Trudeau abat Raymond Filion à la résidence de ce dernier à Laval.

Le 1er décembre 1983, Armand Sanschagrin est abattu de 6 balles de calibre 38 spécial ou 357 Magnum dans un escalier de la côte Franklin à Québec. Sanschagrin avait fait faux bond à ses co-détenus qui lui avaient confié de l'argent à sa sortie de prison afin qu'il leur procure de la drogue. Sanschagrin ayant omis de remplir sa part du marché, certains de ses codétenus ont donné à Yves Colose Plamondon le contrat de l'exécuter. ; grâce au témoignage du délateur André «Bull» Desbiens, Yves «Colosse» Plamondon sera reconnu coupable des meurtres de Denis Ouellet, Claude Simard et Armand Sanschagrin et condamné le 18 avril 1986 à la prison à perpétuité sans possibilité de libération conditionnelle avant d'avoir purgé 25 ans de sa peine derrière les barreaux ; en 1995, dans une déclaration faite sous serment à Me Jacques Normandeau, l'avocat de Plamondon, Desbiens confesse avoir menti pour obtenir des faveurs et des avantages et affirme que Plamondon n'a rien à voir avec le meurtre de Denis Ouellet ; Desbiens décède quelques semaines plus tard ; le 17 février 2004, le ministre de la Justice ordonne une enquête sur les nouvelles affirmations de Desbiens.

Le 23 décembre 1983, des policiers croyant, à tort, que deux poseurs de tapis logeant au motel Châtillon de Rock Forest sont des voleurs recherchés, les agents André Castonguay et Roger Dion dirigés par le détective Michel Salvail du Service de police de Sherbrooke tirent à travers la porte de leur chambre et tuent Serge Beaudin ; des accusations sont portées contre les 3 policiers; le procès de Castonguay et Dion se termine par leur acquittement le 26 octobre 1984, puis les accusations contre Salvail sont retirées le 2 février 1985.

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