Alicia de Granby

Un article de la Mémoire du Québec (2022).

  • Le 29 avril 2017, une fillette âgée de 7 ans, appelée fictivement Alicia est trouvée inconsciente à Granby ; le corps de l'enfant présentait des blessures. On diagnostique une mort neurologique. La mère biologique d'Alicia avait 17 ans au moment de l'accouchement de la fillette. La belle-mère de la fillette est accusée de meurtre non prémédité de voies de fait graves et de séquestration, mais nie sa culpabilité, alors que le père, 30 ans, est accusé de négligence criminelle, séquestration et abandon d'enfant et omission de fournir les choses nécessaires à la vie. La fillette est considérée comme une enfant martyre et son sort rappelle celui d'Aurore Gagnon décédée en 1920.

Le 2 mai 2017, Le Journal de Montréal rapporte qu' Alicia, qui avait été trouvée inconsciente chez ses parents le 29 avril 2017, avait rendu l'âme à l'hôpital.
Nota :
Le 24 janvier 2012, le tribunal avait confié la garde de la fillette à sa grand-mère.
En mai 2018, la Direction de la protection de la jeunesse-DPJ avait recommandé que la garde complète de l'enfant et de son frère soit confiée à leur père et à sa nouvelle conjointe ; un juge de la Chambre de la Jeunesse avait considéré que c'était la solution la moins dommageable tout en soulignant que les parents avaient besoin d'être outillés pour intervenir auprès de l'enfant. La petite Alicia aurait été violentée par la nouvelle conjointe de son père qui l'aurait projetée au sol puis l'aurait tiré par les cheveux lors d'une dispute avec le père ; le couple était alors en état d'ébriété ; la petite victime se serait rendue chez un dépanneur pour demander du secours et appeler la police. Accusée de voies de fait graves, la belle-mère s'était reconnue coupable, mais avait obtenu une absolution conditionnelle.
Le 30 juin 2018, la petite Alicia est trouvée par un paramédic dans un état critique (arrêt cardio-respiratoire ou mort neurologique) enroulée dans du ruban adhésif et bâillonnée avec du ruban adhésif dans la résidence familiale de Granby.
Le 21 juin 2019, la belle-mère est accusée du meurtre non prémédité de la fillette décédée le 30 juin 2018 à l'hôpital de Granby alors que le père âgé de 30 ans est accusé de négligence criminelle, séquestration, abandon de son enfant et omission de lui fournir les choses nécessaires à la vie.
Le 30 juin 2019 Alicia décède à l'hôpital sans avoir repris conscience, dans les bras de sa mère biologique. Le couple, qui avait la garde de la flllette, est arrêté par la Sûreté du Québec-SQ, puis inculpé de séquestration ; le père, âgé de 30 ans, et la belle-mère âgée de 35 ans sont aussi accusés de voies de fait graves, mais à la suite du décès de l'enfant, ces accusations sont transformées en accusations de meurtre.
Pour n'avoir pas su protéger cette enfant, Alain Trudel, le directeur de la protection de la Jeunesse de l'Estrie se défend en disant que «Ça prend des faits qui sont imminents et réels et non une perception pour retirer un enfant de son milieu ; il faut aussi penser aux conséquences en pesant le pour et le contre lorsqu'on retire un enfant de sa famille.»
Le 5 septembre 2019, en vertu du principe de la présomption d'innocence, le père de la fillette décédée à Granby le 30 juin 2019 est remis en liberté sous un cautionnement de 500 $ ; il devra cependant demeurer dans un endroit, dont l'emplacement est gardé confidentiel, et respecter un couvre-feu entre 20 h. et 7 h. Il lui est de plus interdit de se trouver dans le district de Granby, sauf dans le cadre de son travail, des procédures judiciaires ou des rencontres avec son avocat ; il n'a pas le droit de détenir une arme, ni de consommer ou d'avoir en sa possession de l'alcool ou des drogues ; il devra se présenter aux policiers toutes les semaines et il lui est interdit d'entrer en contact avec des personnes impliquées dans le dossier.
Le 9 décembre 2021, la belle-mère est reconnue coupable du meurtre non prémédité (deuxième degré) de la fillette de 7 ans. La femme écope d'une peine de prison à vie ; la Couronne attend la recommandation des jurés pour la période d'admissibilité à une demande de libération conditionnelle pour la fixer à la sentence.

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