Boivin (Marc-André)

Un article de la Mémoire du Québec (2022).

  • Agent clandestin du Service canadien de renseignements de sécurité-SCRS.

Militant et conseiller syndical directeur de grèves à la Confédération des syndicats nationaux-CSN ; il aurait été recruté en 1973 à titre d'agent clandestin faute d'avoir pu joindre officiellement les rangs de la Gendarmerie où il avait espéré faire carrière.
En janvier 1973, peu après avoir été recruté par la GRC, Boivin est arrêté avec 17 autres militants pour violence sur une ligne de piquetage de travailleurs en grève ; il reconnaît sa culpabilité à l'accusation d'avoir troublé la paix et la CSN paye l'amende de 50 $ qui lui est imposée par le juge.
En mai 1984, sa mission est de suivre de près les membres clandestins de groupuscules communistes actifs dans les organes de direction de la CSN et de la CEQ.
En octobre 1986, il obtient de faire partie de la délégation de la CSN à un congrès de la Fédération syndicale mondiale à Copenhague sur le thème de la paix .
La CSN compte sur lui pour faire les jobs de bras au Manoir Richelieu.
En janvier 1988, Gérald Larose, président de la CSN dénonce Marc-André Boivin.
Le 2 octobre 1988, Boivin est condamné à 15 mois de prison ; la CSN congédie Boivin.
Il dépose un grief pour contester son congédiement, mais son syndicat refuse de procéder.
Une lettre d'entente entre la CSN et le syndicat de ses employés stipule que «l'employé incarcéré à la suite d'une action résultant de l'accomplissement de sa tâche syndicale ou consécutive au fait qu'il oeuvre à l'intérieur d'un mouvement syndical dans le cadre des politiques de la CSN (...) continue de recevoir son salaire et les autres avantages prévus à la convention collective pendant tout le temps de son incarcération».
Ce serait ce qui est arrivé dans le cas de Boivin qui était aussi payé par la GRC à titre d'agent clandestin.

  • Bibliographie-


Enquête sur les Services secrets (Normand Lester, Les éditions de L'Homme, 1998)

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