Canada constitution

Un article de la Mémoire du Québec (2022).

  • 1642

(25 décembre 1642) Une crue des eaux de la rivière Saint-Pierre menace d'inonder le fort récemment construit ; les eaux remplissant les fossés creusés le long du fort, Maisonneuve plante une croix au bord de la rivière et promet à Dieu que si le fort est englouti, il déplacera l'établissement, mais s'il est épargné, il plantera une croix sur le mont Royal ; les eaux se résorbent et le site de Ville-Marie reste le même.
1663
(5 février 1663) Tremblement de terre le long du Saint-Laurent.
1865
(8 avril-13 avril) Tragédie mortelle ; inondation de la région de Sorel ; les îles de Sorel sont littéralement submergées ; l'île de Grâce et la paroisse de l'île Dupas voient leurs habitants décimés ; bilan : 33 morts par noyade.
1886 (17-18 avril 1886) Bloqué par d'énormes amoncellements de glace à l'endroit où le pont Jacques-Cartier sera plus tard construit, le fleuve Saint-Laurent sort de son lit et les eaux envahissent la partie basse des quartiers Pointe-Saint-Charles et Griffintown à Montréal ; les caves, puis les rez-de-chaussée sont submergés ; les fosses d'aisance sont remplies et débordent à certains endroits faisant craindre à des épidémies ; il y avait 6 pieds (182 cm) d'eau au-dessus des rues et la cour de triage du Grand Trunk Railway (Cour Glenn) est submergée ; l'usine de fabrication du gaz est mise hors service ce qui cause la mise hors service de l'éclairage des rues de Montréal..
1942
(27-30 décembre) Tempête de verglas (42 à 53 mm) sur les régions de l' Outaouais , de Montréal, de la Montérégie et des Cantons-de-l'Est.
1948
(27 mars) Tempête de verglas qui cause le bris de 800 poteaux entre Québec et Montréal.

1961 (23-25 février) Tempête de verglas (20 à 40 mm) sur les régions de l' Outaouais , de Montréal et tout le sud du Québec jusqu'aux Cantons-de-l'Est qui sont de plus balayés par des vents violents.

1969
(6-13 novembre) Tempête de verglas sur les régions de la Côte-Nord et du Centre-du-Québec.

1972
(22-23 mars) Tempête de verglas (15 à 40 mm) sur les régions de l' Outaouais , des Laurentides et de Laval.

1973
(21-26 décembre) Tempête de neige et de verglas sur les villes de Québec et de Trois-Rivières.

1974
(Janvier) Tempête de verglas sur 1 300 km2 de forêts dans la région de la Côte-Nord.

1980
(3 décembre) Tempête de neige et de verglas sur le parc de La Vérendrye jusqu'à l'est du Québec.

1982
(29-30 avril) Tempête de verglas (20 mm) sur la région de la Côte-Nord et sur l'île d'Anticosti.

1983
(2 février) Tempête de verglas sur le sud du Québec.
(16 novembre) Tempête de neige et de verglas sur le sud du Québec.
(12-14 décembre) Tempête de verglas (30 à 50 mm) sur les Laurentides et le sud du Québec.
1987 (14 juillet 1987) Des orages déversent 103 mm de pluie sur Montréal en deux heures y causant d'importantes inondations ; la circulation est paralysée sur le boulevard Décarie entraînant la noyade d'un conducteur coincé dans son automobile sur le boulevard Décarie

1996
(19 et 20 juillet) Tragédie mortelle ; une violente tempête estivale (jusqu'à 155 mm de pluie) balaie la région de la Haute-Mauricie, la région du Saguenay de Chicoutimi à Tadoussac, et la région de la Basse-Côte-Nord de Baie-Saint-Paul à Port-Cartier, causant des inondations et des glissements de terrains et forçant l'évacuation de 8 000 à 10 000 sinistrés. Bilan des dommages matériels dûs à la tempête de 1996 : des centaines de maisons sont inondées et emportées à Chicoutimi, Jonquière, La Baie et Laterrière ; 5 des 6 ponts sont fermés à Jonquière où une résidence pour personnes agées glisse dans la rivière aux Sables et l'usine de filtration de la cartonnerie Cascades disparaît forçant la fermeture de la cartonnerie alors que 6 000 des 7 000 résidents du quartier Saint-Philippe doivent être évacués ; une digue, érigée au lac des Ha! Ha! et appartenant à la Stone-Consolidated, cède, et les eaux du lac grossissent soudainement les rivières à Mars et des Ha! Ha! emportant tout sur leur passage dont une caisse populaire, une succursale de la Banque Nationale, une pharmacie, une salle de quilles, un garage et au moins 200 maisons à La Baie ; les trois secteurs de La Baie sont coupés les uns des autres à cause de la fermeture des ponts jugés partiellement détruits ou jugés dangereux ; 14 000 personnes ne peuvent quitter leur quartier ni par route ni par bateaux ; les glissements de terrains rendent la route 138 impratiquable en plusieurs endroits entre Baie-Saint-Paul et Port-Cartier ; les dommages atteignent les 500 millions $. Bilan des mortalités dues à la tempête de 1996 : 10 morts : 2 enfants (Andréa et Mathieu Paquet-Garceau, respectivement agés de 10 et 8 ans) sont emportés par les eaux à La Baie, une femme (Murielle Paquet, 48 ans, de Pointe-aux-Anglais) périt dans les eaux en essayant de traverser une crevasse à Petit-Calumet ; 3 amateurs de voile (Denis Samson et Hélène Racine de Saint-Romuald et Guy Bégin de Breakeyville) disparaissent avec leur embarcation à l'embouchure du Saguenay ; 4 occupants de 2 automobiles (Éloi Méthot, son épouse Carole Gagnon et sa fille Johannie de Sept-Îles, et Tony de Champlain de Saint-Rémi-de-Napierville) périssent à Baie-Trinité.

1997
(4-6 janvier 1967) Tempête de verglas (20 à 40 mm) sur les régions des Laurentides et de Lanaudière et sur Trois-Rivières.
(Décembre 1967) Tempête de verglas (30 à 35 mm) sur le Labrador et sur la région du Saguenay.

1998
(4-5 janvier 1998) une tempête de verglas s'abat sur le sud-ouest du Québec (Cantons-de-l'Est, Centre-du-Québec, Chaudière-Appalaches, Laval, Lanaudière Laurentides, Montérégie, Montréal, et Outaouais,) ; ce territoire de 40 000 km2 reçoit de 50 à 100 mm de verglas, la quantité la plus importante dans l'histoire météorologique documentée du Canada ; la température moyenne est de -4,3 Celsius.
3110 structures de transport du réseau d'Hydro-Québec se sont effondrées lorsque les cables couverts de glace les ont tirés vers le sol; des kilomètres de cables électriques jonchent le sol.
(Nuit du 5 au 6 janvier 1998) Environ 640 000 abonnés d'Hydro-Québec; 3,5 millions de personnes au Québec et en Ontario sont privés d'électricité.
(7 janvier) Environ 60 000 abonnés d'Hydro-Québec dans 598 municipalités sont raccordés au réseau.
(Nuit du 7 au 8 janvier 1998) Une seconde tempête de verglas suit la première sur le même territoire ; le nombre d'abonnés d'Hydro-Québec privés d'électricité atteint le million.
(Nuit du 8 au 9 janvier 1998) Une troisième tempête de verglas suit la deuxième sur le même territoire ; le nombre d'abonnés d'Hydro-Québec privés d'électricité atteint 1,4 million. Montréal est complètement paralysée ; Tous les ponts pour sortir de Montréal vers la rive sud sont fermés ; les gouvernements du Québec et de l'Ontario déclarent l'état d'urgence.
(15 janvier 1998) Il reste 280 000 abonnés d'Hydro-Québec encore privés d'électricité.
(5 au 7 février 1998) Tous les abonnés d'Hydro-Québec sont raccordés au réseau.

Bilan des dommages matériels dûs au verglas de janvier 1998 : sur le territoire de la région de la Montérégie, il est tombé jusqu'à 100 mm de pluie verglaçante ; plus de 1,3 million de foyers logeant 4 826 586 habitants (66,9 % de la population du Québec) dans 598 municipalités sont progressivement privés d'électricité en raison de la chute de plus de 1 000 pylônes en acier de lignes de transports et de 27 000 poteaux de bois de lignes de distribution d'électricité soutenant des fils surchargés de verglas ; c'est plus de 3 000 km de lignes électriques qui sont endommagées ; de nombreuses routes de la Montérégie sont fermées à la circulation et les liaisons ferroviaires sont interrompues ; le transport maritime est interrompu entre Montréal et Trois-Rivières à cause de l'affaissement des câbles à haute tension installés au dessus du fleuve ; des millions d'arbres sont endommagés ou détruits. Les compagnies d'assurances de dommages ont reçu plus de 611 947 réclamations pour un montant global de 924,3 millions $. Environ 95 000 employés ont dû s'absenter du travail pour s'occuper de leur résidence sinistrée alors que 360 000 autres subissaient la perte de jours de travail en raison de la réduction ou de la suspension des activités de leurs employeurs ; en moyenne cinq jours de travail par employé absent ont été perdus ; les gouvernements fédéral et provincial ont dépensé 1, 656 milliard $ dont 1, 028 milliard $ par le gouvernement du Québec.
Bilan des morts dues au verglas de 1998 : une trentaine de morts en raisons de causes directement reliées à la tempête de verglas et au manque d'électricité qui en résulte ; on compte 2 morts dans la région du Coeur-du-Québec, 5 morts dans la région de Montréal, 1 mort dans la région de l' Outaouais, 1 mort dans la région de la Chaudière-Appalaches, 1 mort dans la région de Laval, 1 mort dans la région de Lanaudière, 1 mort dans la région des Laurentides et 18 morts dans la région de la Montérégie.
Liste de morts à l'occasion de la crise du verglas de 1998 :
Roland Parent, 82 ans, de Sainte-Angélique, intoxiqué à l'oxyde de carbone ;
Joseph Laplante, 89 ans, de Laval, tué dans un incendie causé par la surchauffe d'un foyer ;
Antonio Pennino, 50 ans, happé par une souffleuse à neige alors qu'il marchait dans une rue de Montréal ;
Ernest Jubien, 92 ans, et son épouse, Ethel Cockel-Jubien, 93 ans, de Mont-Royal, tués dans un incendie causé par l'utilisation d'une chandelle ;
Margaret Heath, 90 ans, de Pierrefonds, morte par hypothermie ;
André Tremblay, 67 ans, de Saint-Mathieu-de-Laprairie, intoxiqué à l'oxide de carbone émanant d'un poêle à gaz propane à l'intérieur de sa résidence ;
Bruno Cassivi, 30 ans, technicien tué alors qu'il déglace un pylône à Beauharnois ;
Noëlla Cliche, 60 ans, écrasée par des morceaux de glace tombés du toit de sa maison à Saint-Martin-de-Beauce ;
Laurette Bouchard, 76 ans,intoxiquée à l'oxide de carbone émanant d'une génératrice trouvée à l'intérieur de leur résidence de Venise-en-Québec
Lucienne Goyette, 78 ans, intoxiqués à l'oxide de carbone émanant d'une génératrice trouvée à l'intérieur de leur résidence de Venise-en-Québec
Marcel Rioux, 76 ans, intoxiqués à l'oxide de carbone émanant d'une génératrice trouvée à l'intérieur de leur résidence de Venise-en-Québec ;
Vivian Barnes-Martin morte par intoxication à l'oxide de carbone à Hemmingford ;
Fernand Rainville, 59 ans, décapité par un fil électrique brisé par le verglas alors qu'il est au volant de son tracteur à Sainte-Sabine;
Mme Mee-Sau Tse, 88 ans, morte par hypothermie à Brossard ;
Nicole Meunier brûlée par un poêle à fondue à Saint-Jean-sur-Richelieu ;
James McInnes mort par hypothermie à Longueuil.

À la suite de ces tragiques événements, le Gouvernement du Québec nomme une commission d'enquête qui ser présidée par l'ingénieur Roger Nicolet. Cette commission recomand comme suit :

D'ici les cinq prochaines années :

1 Approvisionner le centre-ville de Montréal à partir de la centrale de Beauharnois
2. Sécuriser par un bouclage approprié l'alimentation électrique deu poste de Saint-Césaire et par le fait même de la Montérégie
3.Modifier les interconnections avec les états de la Nouvelle-Angleterre et les provinces canadiennes de façon à pouvoir alimenter le réseau électrique du Québec à partir des réseaux voisins des États-Unis et du Canada en cas d'urgence.
4. Sécuriser les routes à grande circulation surplombées par des lignes de transport ou de répartition
à l'aide de pylones d'ancrage de part et d'autre de l'emprise.
5. assurer la sécurité physique des postes stratégiques de transport et de répartition
6. Lancer un important programme d'enfouissement des réseaux aériens de distribution dans ;es centres urbains. Ce programme serait coordonné avec ceux d'autres réseaux aériwns (téléphones, câbles).

D'ici les 10 prochaines années :

1.es lignes de distribution alimentant des infrastructures essentielles, telles les hôpitaux, usines d'eau potable, centres de télécommunication, eetc. devraient être sécurosées, en privilégiant, partout où cela est possible, l'enfouissement.
2. Les traversées de toutes les routes doivent être sécurosées par des pylones d,ancrage, de part et d'autre de leur emprise.
3. Les lignes électriques des réseaux de transport et de répartition doivent être renfrcées du point de vue structural par l'ajout de pylônes anti cascades, le remplacement des câbles de garde par de nouveaux, plus résistants, de façon à protéger les services essentiels à la société. La nature de ces services à protéger devra faire l'objet de réflexion appropriée.

D'ici les vingt prochaines années :

1. Achever le renforcement structural des réseaux de transport et de répartition.
2. Compléter la reconfiguration de l'ensemble du réseau (bouclages, interconnexions ajoutées etc).

Au cours des 30 prochaînes années :

On devrait prévoir l'achèvement d'un programme complet d'enfouissement du réseau de distribution en milieu urbain et périurbain, dont la première phase aura été réalisée au cours des cinq premières années de la campagne de sécurisation des approvisionnements proposés par la Commission.

  • Bibliographie -


Rapport de la Commission scientifique et technique chargée d'analyser les événements relatifs à la tempête de verglas survenue du 5 au 9 janvier 1998 (Les Publications du Québec, 1999).

2008
(2 août 2008, vers 21 h 30) Une pluie torrentielle s'abat sur plusieurs endroits de la province ; à Montréal, il tombe 74 mm d'eau entre 15 h 45 et 17 h 15 entraînant des inondations de plusieurs maisons d'Anjou et de Saint-Léonard ; à Baie-Saint-Paul des dommages aux infrastructures sont évalués à 1 million $ ; à Saint-Marc-du-Lac-Long, 2 personnes (une mère agée de 36 ans et son fils âgé de 10 ans) se noient lorsque l'automobile dans laquelle elles prenaient place est emportée dans le lac par un torrent soudainement grossi par la pluie diluvienne ; le corps de l'enfant est retrouvé le lendemain dans les eaux boueuses du lac Long ; l'automobile contenant le corps de la mère est retrouvée le 8 août suivant à une centaine de mètres de l'endroit d'où elle avait été emportée par le torrent.
(6 août 2008) Les fortes pluies (50 mm en 2 h) gonflent les ruisseaux et rivières de la Montérégie ; à Saint-Théodore-d'Acton, les 3/4 des routes ont été fermées à la circulation à cause de l'effondrement de certaines et les dangers d'effondrement des autres ; les torrents détruisent des ponceaux ce qui a pour effet d'isoler certaines résidences.
(7 août 2008) Plusieurs rivières de la Mauricie sortent de leurs lits et plusieurs tronçons de chemins forestiers sont fermés dans la réserve de Mastigouche isolant près de 250 villégiateurs.
Dans les Cantons-de-l'Est la rivière Magog déborde.
En Gaspésie des tronçons de la route 289 sont fermés à a circulation.
En Abitibi des tronçons de la route 386 sont fermés à la circulation.

2017
(Fin d'avril début de mai 2017) De fortes pluies gonflent les lacs et les rivières tributaires des Grands lacs et du Saint-Laurent entraînant au Québec l'inondation de l'île Bizard, de l'île Mercier et de plusieurs agglomération des bords des rivières Gatineau, des Outaouais, des Prairies, des Mille-Îles, du lac des Deux-Montagnes et du fleuve Saint-Laurent dont le lac saint-Pierre et l'inondation de 532 routes et de 4701 résidences dans 175 municipalités, l'évacuation de 3 894 personnes dont les habitations sont inondées. À l'instigation de la ville de Montréal, le Gouvernement du Québec demande l'intervention des Forces armées canadiennes pour venir en aide aux citoyens épuisés et stressés par les événements et qui réclament de l'aide particulièrement ceux ; le pont qui relie l'île Mercier à l'île Bizard est fermé à la circulation puisque les forts courants en ont affecté la structure ; un avis d'évacuation est proclamé par le Service des incendies de Montréal ; malgré cela, une vingtaine de résidents de l'île Mercier ont décidé de demeurer chez-eux à leurs risques et périls afin de protéger leur bien. Le 6 mai 2017, 400 soldats des Forces armées canadiennes arrivent dans les secteurs les plus critiques au Québec (Rigaud, Gatineau, Laval et Shawinigan). Selon la mise à jour du Gouvernement, 1 867 résidences sont inondées dans 126 municipalités au Québec. Des résidents du quartier Ahuntsic-Cartierville ont vu leur sous-sol se remplir d'eau en moins de 30 minutes ; une digue a cédé laissant ainsi entrer de forts courants de la rivière des Prairies dans les rues. L'île Bizard, l'île Mercier, Sainte-Geneviève, Senneville, Pierrefonds-Roxboro, Pointe-Claire et Sainte-Anne-de-Bellevue, Rigaud, Pointe-Calumet, Saint-Joseph-du-Lac, Oka et Laval sont victimes de l'inondation qui affecte plusieurs agglomérations du Québec et de l'Ontario. Plus de 427 routes ont été touchées par la crue des eaux et la circulation. (Le Journal de Montréal, 8 mai 2017, page 2 et 3 ; Le Devoir, 13 et 14 mai, page A4).

2019
(3 novembre 2019) Une tempête automnale s'abat sur le Québec. 78 000 abonnés d'Hydro-Québec sont privés d'électricité parce que des poteaux de lignes de distribution ont été sectionnés ou renversés et les fils jonchent la chaussée rendant la circulation dangereuse. Vers 15 h, Hydro-Québec estime que 990 000 clients étaient alors sans électricité.
(8 novembre 2019) Selon The Gazette du 8 novembre 2019, 15 720 clients sont toujours privés d'électricité et attendent d'être reconnectés.

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