Catania (Paolo)

Un article de la Mémoire du Québec (2022).

  • Homme d'affaires (promoteur immobilier) né en 1966.

Président (2005-) de la firme F. Catania et associés.
Fils d'Antonino Catania.

  • Éphémérides-


De 2005 à 2009, Construction Frank Catania, propriété de la famille Catania, a obtenu 17 contrats d'une valeur de 72 185 078 $ de la ville de Montréal et Entreprise CatCan, 60 276 122 $.
Le 11 septembre 2009, Paolo Catania est accusé de menaces de mort, de tentative d'extorsion et de harcèlement envers l'homme d'affaires Elio Pagliarulo ; il est accusé d'avoir «induit ou tenté d'induire Elio Pagliarulo par des menaces, accusations ou de a violence à lui remettre une somme d'argent», d'avoir «proféré une menace de causer la mort ou des lésions corporelles» à l'endroit de cet homme et de l'avoir harcelé et «lui faire raisonnablement craindre pour sa sécurité ou celle d'une de ses connaissances», entre le 1 décembre 2008 et le 20 août 2009, pour que Pagliarulo remette la somme de 1 377 727 $ à une société appartenant à Catania. Voir Faubourg Contrecoeur. Catania admet avoir prêté 1,4 M $ au taux de 5% annuellement à Elio Pagliarulo pour des projets d'expansion de son entreprise, mais pas pour lui permettre de prêter des sommes d'argent à des taux usuraires. Face à l'impossibilité de remboursement par Pagliarulo, Catania obtient un jugement contre ce dernier qui, dès lors est acculé à la faillite qu'il déclare le 2 juillet 2009. Paolo Catania et son père Frank intentent une poursuite en diffamation contre le journal La Presse pour les reportages qu'elle a publié sur l'affaire du Faubourg Contrecoeur. Le 16 septembre 2010, la couronne annonce que Pagliarulo ne voulant plus témoigner, elle ne se croyait plus en mesure de faire sa preuve contre Catania et le juge libère ce dernier.
Le 28 janvier 2010, la Sûreté du Québec-SQ visite les bureaux de 5 entreprises de construction de Boucherville, Brossard (Construction Frank Catania & Associés), Anjou et Laval (Simard Beaudry Construction) au cours de l'enquête sur des irrégularités dans l'octroi de contrats et de collusion et intimidation dans cette industrie.
Le 18 mars 2010, le journal La Presse révèle que la famille Catania et ses employés ou associés ont versé 152 155 $ à la caisse du Parti libéral du Québec-PLQ aucours des années 2000 à 2008 ( Antonia Catania : 6 000 $ ; Paolo Catania : 26 400 $ ; Frank Catania, père : 6 000 $ ; Francesco Catania : 6 605 $ ; Giuseppina Catania : 4 000 $ ; Rina Catania : 3 500 $ Carlo Cammalleri, conjoint de Giseppina Catania : 3 000 $ ; Tony Catania : 5 850 $ ; Salvatore Franze, associé de Catania : 3 000 $ ; Gilles Trahan, associé de Catania : 12 000 $ ; Luigi Calabrino, associé de Catania : 12 000 $ ; France Mercier ; 3 000 $ ; Rosario Oliveri, associé de Catania : 9 000 $ ; Martin d'Aoust, associé de Catania : 12 500 $ ; Pascal Patrice, associé de Catania : 7 000 % ; Nathalie Boutin, conjointe de Paolo Catania : 16 500 $ ; André Fortin, associé de Catania : 10 500 $ ; Marie-Josée Rougeau, conjointe d'André Fortin : 4 500 $).
Le 3 mars 2011, Paolo Catania reconnaît sa culpabilité d'avoir, en 2005, contribué 3 800 $, c'est-à-dire 800 $ de plus que la loi le permettait à la caisse électorale du Parti libéral et est condamné à 1 635 $ d'amende.
Le 27 avril 2011, les bureaux de la compagnie Civ-Bec sont perquisitionnés par l'Unité permanente anti corruption-UPAC au cours d'une enquête sur la corruption impliquant des municipalités de la Rive-Sud de Montréal.
Le 26 mars 2012, Transport Québec accorde un contrat de 11,5 millions $ à Civ-Bec pour la réparation d'une section de l'autoroute 10, y compris les saute-moutons à Carignan.
Le 25 avril 2012, Revenu Québec et l'Unité permanente anti-corruption-UPAC envahissent les locaux de Construction Frank Catania, l'entreprise présidée par Paolo Catania à Brossard ; Revenu Québec dit avoir des motifs raisonnables de croire que Paolo Catania et son entreprise ont fait «des déclarations fausses ou trompeuses... en réclamant indûment à l'Agence du Revenu du Québec des remboursements de taxes sur les intrants pour un montant de 574 861 $ dans le cadre d'un stratagème de facturation de complaisance». Les infractions reprochées auraient été commises entre le 1er juin 2005 et le 30 juin 2009.
Le 16 mai 2012, l'immeuble du 9935 avenue Catania à Brossard est vendu à une compagnie à numéro appartenant à Vincent Chiara et à une entreprise spécialisée en décontamination Sanexen Services Environnementaux, une filiale de la compagnie Logistec.
Le 16 mai 2012, Paolo Catania est arrêté à l'aéroport de Dorval alors qu'il s'apprête à partir pour l'Italie ; des accusations de fraude, de complot pour fraude, d'abus de confiance sont portées contre lui et contre Construction Frank Catania en lien dans la majorité des accusations avec l'attribution du contrat du Faubourg Contrecoeur dans l'est de Montréal; Frank Zampino est accusé au sujet de la même affaire.
Le 18 mai 2012, L'Unité permanente anti-corruption-UPAC arrête 9 personnes dont Pasquale Fedele le président de Civ-Bec, et les accuse d'avoir été impliqués dans un système de soumissions truquées qui aurait été dirigée par Frank Zampino.
Le 21 juin 2012, l'UPAC arrête Pasquale Fedele et 10 autres personnes pour participation à un système de trucage des soumissions sur des contrats de 20 millions $ à Saint-Jean-Sur-Richelieu et chez les municipalités environnantes.
En août 2012, un regroupement de citoyen de l'arrondissement d'Outremont obtient une injonction qui empêche l'Université de Montréal de vendre au Groupe Catania à un prix situé entre 21 et 28 millions $, l'ancien couvent des Soeurs des Saints-Noms-de-Jésus et de Marie dont elle a acquis la propriété au coût de 15 millions $ et qui est devenu le Pavillon 1420 de l'Université de Montréal ; les citoyens veulent conserver la vocation originale de la maison alors que Groupe Catania veut la convertir en 135 condominiums. Les mêmes citoyens s'étaient opposés sans succès à une modification au règlement de zonage proposée par la ville de Montréal pour justement permettre l'aménagement de condos dans ce bâtiment.
Le 27 novembre 2012, La Commission Charbonneau apprend que Pasquale Fedele est parmi les patrons de la construction qui ont tenu un meeting au Club 357 c, de La Commune ; il était accompagné de Luc Leclerc et de Robert Marcil ; Luc Leclerc est un ingénieur de la ville de Montréal qui avait déjà déclaré à la Commission avoir reçu 500 000 $ en pots de vin des entrepreneurs ; Robert Marcil est l'ancien directeur du Département des travaux publics de la ville de Montréal.
Le 29 novembre 2012, The Gazette révèle que Yanaï Elbaz, un haut fonctionnaire du Centre Universitaire de santé McGill, a rencontré Paolo Catania à 11 reprises au club 357c de la rue de la Commune depuis 2007 ; Elbaz est un architecte qui était en charge de la rénovation du Montreal General Hospital-MGH.
Le 29 novembre 2012, The Gazette fait ressortir les noms suivants qui ont été invités au club 357c par Paolo Catania : Claude Dauphin, ancien maire de Lachine et ancien président du Comité exécutif de Montréal (2008-2009) et ex-président du Conseil de la ville de Montréal (2009-2011), Tony Tomassi, député de Lafontaine à la Chambre des communes et ex-ministre de la Famille du Québec (2008-2010), Martial Fillion, ex-directeur général de la Société d'habitation et de développement de Montréal-SHDM et Cosmo Maciocia, maire de l'arrondissement Rivière-des-Prairies-Pointe-aux Trembles (2005-2009) et membre du Comité exécutif de la ville de Montréal (2009).
Le 17 janvier 2013, Revenu Québec porte 65 accusations de fraude fiscale contre Civ-Bec et 67 autre accusations contre Pasquale Fedele.
Le 27 juin 2013, Paolo Catania et ses associés (André Fortin, Pasquale Fedele, président de la compagnie Civ-Bec et ancien vice-président de Frank Catania & Associés, David Chartrand, Martin Daoust et Pascal Patrice) et la compagnie Construction Frank Catania sont inculpés sous 989 chefs d'accusation pour fraude fiscale (Construction Frank Catania : 149 chefs d'accusation, Paolo Catania : 132 chefs d'accusation, Construction Frank Catania et associés : 657 chefs d'accusation ; entreprises coquilles ou fictives 332 chefs d'accusation). Revenu Québec leur réclame 1,5 million $ en amendes et les personnes physiques risquent des peines de 2 ans de prison si elles sont reconnues coupables.
Le 19 juillet 2013, Les employés de Civ-Bec quittent le site de l'autoroute 10 et partent pour la période de vacances dans l'industrie de la construction.
Le 22 août 2013, Civ-Bec déclare avoir des difficultés et ne pas être en mesure d'achever les travaux sur l'autoroute 30.
Le 23 novembre 2016, Le Journal de Montréal rapporte qu'un vaste terrain appartenant à Paolo Catania et qui devait être le site d'un développement domiciliaire appelé VilaNova est contaminé ; ce terrain était autrefois occupé par l'usine de valves de la compagnie Jenkins ; de plus, en 2011, la firme environnementale Solroc avait déposé un avis de décontamination au registre foncier, puis en 2014, un second avis confirmant l'avis de 2011 ; le rapport concluait que les sols «sont conformes pour l'utilisation résidentielle et le document spécifiait «aucune intervention environnementale n'est recommandée». Mais à l'automne 2016, la firme Price Waterhouse Cooper, le liquidateur des actifs de Catania, a fait refaire des tests qui démontrent une toute autre réalité en révélant la présence de contaminants dans des concentrations supérieures aux limites permises pour un usage résidentiel, commercial ou industriel.
En 2018, Paolo Catania et Frank Zampino sont acquittés à la fin d'un procès qui a duré 2 ans en lien avec le projet Contrecoeur.
Le 3 août 2019, Le Journal de Montréal rapporte qu'en rejetant les plaintes de Revenu Québec, la juge Magali Lepage reproche à la poursuite (Couronne) d'avoir fait fi de l'arrêt Jordan de la Cour suprême du Canada qui fixe depuis le 8 juillet 2016, le délai pour subir un procès à 18 mois à la Cour du Québec et dans les autres tribunaux de la province et à 30 mois à la Cour supérieure, sauf exception.




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