Chute-des-Passes (centrale hydroélectrique)

Un article de la Mémoire du Québec (2022).

  • Éphémérides -


1938-1939
Construction d'une route entre Saint-Ludger-de-Milot et le site du barrage des Passes-Dangereuses.
1941
Construction du barrage des Passes-Dangereuses à 224 km au nord d' Alma par la compagnie Alcan pour créer un réservoir qui fournira l'énergie nécessaire à des centrales hydroélectriques (Chute-du-Diable, Chute-à-la-Savane, Chute-des-Passes) en aval de la rivière Péribonca.
1950
(30 mars) Une loi du Parlement de la Province de Québec autorise la location à la compagnie Alcan d'une partie des forces hydrauliques de la rivière Péribonca sur 56 km en amont du lac Saint-Jean ; en vertu de cette loi, la compagnie Alcan est autorisée à construire la centrale de Chute-du-Diable et la centrale de Chute-à-la-Savane.
(25 octobre) La compagnie Alcan accorde le contrat de construction de la centrale Chute-du-Diable à la Fraser-Brace Engineering Co. Ltd.
1951
(26 avril) Le président de la compagnie Alcan, Nathanael Davis, annonce le début immédiat de la construction de la centrale Chute-à-la-Savane par la compagnie Pentagon Construction Company.
1952
(20 décembre) Fin des travaux de construction de la centrale Chute-du-Diable.
1953
(13 janvier) Début de l'exploitation de la centrale Chute-à-la-Savane.
1956
(15 février) Le Gouvernement de Maurice Duplessis dépose en première lecture le projet de Loi facilitant le développement industriel de la province et concernant Aluminium of Canada, Limited.
(23 février) Le Parlement de la province de Québec adopte la loi qui autorise le Gouvernement à louer à la compagnie Alcan pendant 25 ans, avec reconduction d'une autre période de 25 ans au choix de la société (Alcan) et d'une période additionnelle de 25 ans à la discrétion du Gouvernement, l'eau et les terres nécessaires à la construction et à l'exploitation d'une centrale hydroélectrique juste en aval du barrage des Passes-Dangereuses.
(Juin) Solidification et déplacement partiel de la route entre Alma et le chantier de Chute-des-Passes (nom donné par Alcan au site de la centrale).
(1 octobre) Fondation de la paroisse Saint-Pie X à Chute-des-Passes.
(Novembre) Aménagement du camp qui recevra les travailleurs de la construction.
(Décembre) Début de la construction de la centrale de Chute-des-Passes ; les travaux sont sous la direction du consortium Perini-McNamara-Quémont et la firme d'ingénieurs-conseils H.G. Acres ; près de 3 000 travailleurs sont affectés à la construction pendant les 3 premières années et quelques centaines au cours de la 4e année ; ils sont logés dans un village temporaire aménagé par la compagnie Alcan ; la centrale composée de 5 groupes électrogènes d'une puissance totale de 750 MW est logée à 152 m sous la surface et reçoit l'eau par une galerie de dérivation d'un diamètre de 10,66 m et longue d'environ 10,46 km creusée parallèlement à la rivière Péribonca ; au sortir des turbines, l'eau se déverse dans une galerie de vidange d'un diamètre de 15,24 m et longue de 2,73 km, pour rejoindre le cours de la rivière ; de la prise d'eau n amont du barrage des Passes-Dangereuses à la sortie de la galerie de vidange en aval de la rivière Péribonca, la dénivellation est d'environ 180 m ; au cours des travaux, 2 448 000 m3 de roc sont extrait du sol et 330 480 m3 de béton sont coulés.
1959-1960
Les habitations individuelles et communautaires du village sont déplacées vers la partie haute de Chute-des-Passes ; toutes les maisons sont chauffées à l'électricité.
1959
(19 avril) On fait sauter le bouchon de roc de la prise d'eau située en amont du barrage des Passes-Dangereuses.
(13 septembre) Mise en exploitation du premier des 5 groupes électrogènes de la centrale de Chute-des-Passes.
1965
Première publication du journal mensuel Le passe-partout.
1966
Mise en place d'une tour de réception de télévision.
(Mars) Inauguration du centre des loisirs (piscine de 10 m x 18 m, 2 allées de quilles, 2 glaces de curling, des salles communes et 1 restaurant).
1969
Construction d'une auberge de 27 chambres doubles.
1970
(Février) Inauguration du centre commercial de Chute-des-Passes ; ce centre comprend un marché, un bureau de poste, les locaux du service médical et les services de police et de pompiers.
1974
Fermeture du village à la suite de l'automatisation de la centrale.
1989 Réfection majeure de la centrale de Chute-des-Passes.
1990
Début de l'exploitation de carrières de granit brun (Brun Mystique, Grizzly, Kodiac, Nordic Café).
2010
(16 juillet, vers 13 h) Tragédie mortelle ; accident d'avion ; un hydravion DHC2 Beaver de la compagnie Air Saguenay, s'écrase sur le flanc d'une montagne, à environ 40 km au nord de Chute-des-Passes, alors qu'il voyageait du lac des Quatre au lac Morgan ; bilan : 4 morts (Le pilote, Gabriel Boivin, et les passagers Réjean Bernier, Michel Bernier et Louis Bernier) et 2 blessés (Simon Bernier, 15 ans, et Pierre Bernier, 59 ans).
2011
(6 août) Une tornade ou une microrafale (vents de 120 à 150 km/h) s'abat sur le nord du lac Saint-Jean ; à Sainte-Élisabeth-de-Proulx et à Saint-Ludger-de-Milot, les dommages aux lignes électriques sont considérables, des milliers d'arbres sont déracinés.
2014
(4 février) La compagnie minière Arianne Phosphate publie une évaluation du potentiel de la mine de phosphate qu'elle a l'intention d'exploiter au Lac-à-Paul ; il s'agit d'un projet qui devrait produire 12 milliards de retombée pour la région et une moyenne de 1 670 emplois par année ; l'évaluation a été réalisée par la firme Raymond Chabot Grant Thornton.

  • Toponymie -


Chute-des-Passes a été choisi par Alcan parce que dans la région, la gorge de la rivière Péribonca en aval du réservoir des Passes-Dangereuses est appelée Les Passes.

  • Repères géographiques -


Sur le versant gauche du bassin du Saint-Laurent.
Sur la rivière Péribonka.
Diocèse de Chicoutimi.
Municipalité régionale de comté du Fjord-du-Saguenay.
Région touristique du Saguenay-Lac-Saint-Jean.

  • Accès : Rang Sainte-Marie via Route 169 à Dolbeau-Mistassini.

Carte 15.
Carte 15 sur Google Maps

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