Journal de Montréal-JdeM (journal)

Un article de la Mémoire du Québec (2022).

  • Quotidien de Montréal propriété de Québecor.


  • Éphémérides -


1964 (3 juin 1964) Début d'une grève suivie d'un lock-out au journal La Presse qui donne à Pierre Péladeau l'occasion d'occuper le marché montréalais des quotidiens ;
1964 (Lundi, 15 juin) Parution du premier numéro du Journal de Montréal ; le Directeur du Devoir prédit que ce nouveau journal tomberait à l'automne avec les feuilles mortes.
15 juin 1964 à Janvier 1965) Pendant que dure la grève et lock-out au quotidien La Presse, le tirage du Journal de Montréal atteint 80 000 exemplaires.
1965 (Janvier 1965) Lorsque La Presse reprend sa publication, le tirage du Journal de Montréal tombe à 12 000 exemplaires.
1981 Le tirage du quotidien atteint 320 000 exemplaires.
1991 Le tirage du quotidien atteint 355 000 exemplaires.
Le Journal de Montréal est la base de l'empire qu'est devenue la compagnie Québecor.
2009
(23 janvier 2009) La direction du Journal déclare un lock-out de ses employés syndiqués (reporters, employés de bureau et annonces classées).
Les 253 syndiqués en lock-out fondent le journal «Rue Frontenac» qu'ils entendent publier pendant le lock-out.
(29 juillet 2009) Les employés en lock-out dressent une ligne de piquetage et protestent devant les locaux du Journal sur la rue Frontenac malgré une injonction qui leur interdit de le faire. La compagnie poursuit les grévistes pour la somme de 1,3 million $ pour avoir enfreint l'injonction.
2010
(7 juillet 2010) Les syndiqués, dont le journaliste Alain Bisson, fils du juge Claude Bisson, sont reconnus coupables de mépris de cour pour leurs actions du 29 juillet 2009 et condamnés à une amende de 79 000 $ ; les dommages réclamés par le Journal ne sont pas jugés justifiés parce que le syndicat n'avait pas été déclaré coupable de mépris de cour auparavant.
(9 septembre 2010) Pierre Karl Péladeau avise la présidente de la CSN, Claudette Carbonneau qu'il a fait une proposition globale au syndicat afin de mettre fin au conflit qui oppose le Journal à ses employés syndiqués.
(12 octobre 2010) Les syndiqués présents à une assemblée générale rejettent à 89,3 % l'offre patronale en vertu de laquelle seulement 52 postes sur 253 seraient conservés alors que la direction se réserve le droit de refuser de réembaucher certains employés ; les employés qui recevraient une indemnité de séparation n'auraient pas le droit de travailler pour un journal concurrent du Journal de Montréal pendant 6 mois et le journal RueFrontenac.com cesserait d'être produit et ne pourrait être repris sous quelque forme que ce soit.
(25 octobre 2010) Les représentants d'une quinzaine de syndicats de journalistes représentant 3 800 journalistes de divers médias font des démarches pour convaincre la Caisse de dépôt et placement d'intercéder auprès de Québecor Media ; la Caisse détient 45 % des actions de Québecor Media et devrait, selon les journalistes, jouer un rôle de conciliation dans ce conflit.
(3 décembre 2010) Le Parti québécois, qui forme l'opposition officielle à l'Assemblée nationale, propose d'amender le Code du travail en interdisant à un employeur d'utiliser, à l'extérieur de l'établissement où une grève ou un lock-out a été déclaré, les services ou le produit du travail de toute personne travaillant pour un autre employeur afin de remplir les fonctions d'un salarié faisant partie de l'unité de négociation en grève ou en lock-out.
(4 décembre 2010) Près de 2 000 personnes marchent sur l'avenue Mont-Royal jusqu'aux bureaux du quotidien en appui aux employés en lock-out ; cette marche avait été organisée par la CSN.
2011
(23 janvier 2011) Pour souligner le deuxième anniversaire du lock-out, un spectacle appelé le Show du cadenas est donné dans la salle du Métropolis ; les Zapartistes, Bernard Adamus, Damien Robitaille, Karkwa et Gilles Vigneault participent au spectacle.
(26 février 2011) Les syndiqués présents à l'assemblée générale votent à 64,1 % en faveur des propositions faites par le médiateur du ministère du Travail ; cette entente est conditionnelle à la signature d'un protocole de retour au travail. En vertu de cette entente, seulement 62 employés et un employé à temps partiel sur 253 retrouveront un emploi au Journal de Montréal. Alain Bisson, le fils du juge Claude Bisson est congédié en même temps qu'une centaine d'autres employés. Québecor n'obtient pas la fermeture de RueFrontenac.com, ni celle de la publication papier de Rue Frontenac ; les employés non réembauchés recevront une indemnité prise à même un fonds d'environ 20 millions $ fourni par l'employeur, mais distribué par le syndicat, et ils pourront travailler pour un journal concurrent du Journal de Montréal. Avant le lockout, les employés bénéficiaient d'une semaine de travail de 32 heures réparties sur 3 ou 4 jours ; au retour, la semaine sera de 37,5 heures réparties sur 5 jours ; la durée des vacances n'est pas changée, mais les employés ne seront plus payés à temps et demi pour les 4 premières semaines.
(28 mars 2011) Les syndiqués du journal acceptent à 85,5 % le protocole de retour au travail mettant ainsi fin au lock-out qui aura duré 25 mois (760 jours) ; les 10 employés de bureau et les 10 employés des petites annonces reprendront le travail à compter du 5 avril et les artisans de la salle de rédaction rentreront le 11 avril dans leurs nouveaux locaux, au 700, rue Wellington, dans la Cité du multimédia ; plusieurs de ceux qui produisent Rue Frontenac ne souhaitent pas revenir au Journal de Montréal et souhaitent recevoir leur indemnité de départ ; en fait, seulement 23 syndiqués sont revenus alors qu'il y avait 42 postes à combler. Pendant le conflit qui a duré 765 jours, la CSN a déboursé 7 milions $ en compensations salariales aux lock-outés.
(Mai 2011) La compagnie qui publie Rue Frontenac se met sous la protection de la Loi sur la faillite et l'insolvabilité.
(15 juin 2011) Un acheteur anonyme achète les actions de la compagnie qui publiait Rue Frontenac et devient propriétaire du site ruefrontenac.com.
(1er juillet 2011) Les 45 journalistes et photographes de Rue Frontenac abandonnent leur participation au site du journal électronique ruefrontenac.com.
2014
(15 juin 2014) Le journal célèbre ses 50 ans d'existence en publiant intégralement le numéro du 15 juin 1964.

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