Lemoyne (Serge)

Un article de la Mémoire du Québec (2022).

  • Artiste (peintre) né en 1941 (13 juin 1941) à Acton-Vale. On le disait «le prince du Pop Art».

Au décès de sa mère, il hérite de la maison familiale d'Acton-Vale construite en 1870 ; cette maison, située près de la gare, avait été le site du magasin général ; n'ayant pas les moyens de la restaurer, il s'en sert comme atelier, comme lieu d'exposition de ses oeuvres, comme canevas sur lequel il intervenait et où tous étaient invités à laisser leur marque au cours d'événements, puis comme source d'inspiration à des séries de tableaux et de sculptures ; la municipalité d'Acton-Vale a exigé la restauration ou la destruction de la maison devenue à ses yeux danger public ; supportée par le ministère des Affaires culturelles du Québec, la maison a été déclarée «oeuvre d'art en progression» à la suite de 2 procès ; le 1er janvier 2000, un incendie d'origine criminelle détruit la «maison oeuvre d'art» ; avant que les bulldozers n'anéantissent ce qui en restait, la Fondation Lemoyne obtint le droit de ramasser les morceaux en bon état et de les entreposer. Un petit parc a remplacé la maison.
Le Musée d'arts de Saint-Hilaire présente une exposition de ses oeuvres en 2008.
Une autre exposition est présentée sous le titre Une maison qui n'est pas une maison à la Chapelle historique du Bon-Pasteur de Montréal en 2008 ; elle comprend des pièces sauvées de l'incendie, des oeuvres du peintre et des photographies de Louis-Philippe Myre prises deux semaines avant la mort de Lemoyne.
L'un des premiers artistes à exposer au Musée d'art contemporain (Château-Dufresne, 1965).
Auteur d'une murale de 26 m x 5 m qui ornait l'un des restaurants du Casino de Montréal jusqu'en 2011 ; en janvier 2011, le Casino décide d'agrandir le restaurant et d'éliminer le mur et sa murale ; pour la sauver de la destruction, le casino propose de la découper et de la remettre à la Fondation Lemoyne.
Décès en 1998 (12 juillet 1998) à Saint-Hyacinthe.

  • Distinctions -


Prix Louis-Philippe-Hébert de la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal-SJBM (1990).
Un historien de l'art, Marcel Saint-Pierre, en fait «le père des graffiteurs et des performeurs».

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