Montréal (municipalité de ville) ; Service de police de Montréal-SPVM (corps de police). Scandales. Affaire Pierre Coriolan

Un article de la Mémoire du Québec (2022).

  • À l'automne 2016, vers 19 h, Pierre Coriolan, 58 ans, qui est l'objet d'un ordre d'éviction de son appartement situé dans le village gay de Montréal à la suite de plusieurs plaintes de ses voisins, est en détresse dans son appartement. Des voisins qui subissent les bruits excessifs provenant de chez-lui et après qu'il eut mis le feu à son appartement appellent la police ; des policiers mandés sur les lieux, trouvent Coriolan armé de deux tourne-vis ; Les agents tentent de le maîtriser en utilisant sans succès un fusil Taser, puis des pistolets à balles de caoutchouc puis enfin en utilisant leurs armes de service contre Coriolan qui, blessé mortellement, décédera plus tard à l'hôpital.

Un voisin a filmé l'intervention de la police ; la vidéo qu'il a prise ne montre que 4 minutes de l'intervention mais il n'est pas clair à quel moment la police est arrivée dans l'appartement et quel contact elle a eu avec Coriolan avant que le voisin commence à filmer l'interaction. Les policiers n'ont pas fait appel à des confrères spécialement entraînés pour intervenir auprès de personnes en détresses qui aurait été bien avisés depuis l'incident Marcellus François.
Avant septembre 2016, Monsieur Cariolan avait la manie de se mettre à crier seul dans son logement au grand déplaisir des voisins dont certains ont demandé un changement de logement. Monsieur Coriolan possédait un casier judiciaire chargé pour des infractions liées aux stupéfiants et à des vols à l'étalage, mais sa dernière condamnation datait de plus d'une douzaine d'années.
Le 7 février 2018, les deux soeurs de Coriolan intentent une poursuite d'un peu de 163 426 $ contre la Ville de Montréal à titre de dommages compensatoires, pécuniaires et punitifs ; elles reprochent aux policiers d'avoir eu recours à une force démesurée alors que Coriolan était en détresse psychologique et qu'il ne représentait pas une menace ; une vidéo est tournée par un voisin lors de l'intervention, mais elle ne contient pas d'images de l'arrivée des policiers ni du début de leur intervention ; on y voit des policiers dans le corridor de l'habitation à loyer modique ; alors que Coriolan est au sol, un policier lui assène un coup de bâton télescopique pour vraisemblablement lui faire lâcher l'objet qu'il tient à la main ; deux détonations sont entendues, puis une troisième ; les deux soeurs estiment que le Service de police devrait cesser d'utiliser des pistolets à balles de caoutchoux, «qui ont déjà causé des blessures et des décès».
(Sources : Le Devoir Mardi le 8 février 2018)
Le 1er mars 2019, le Directeur des poursuites criminelles et pénales annonce qu'aucune accusation ne sera portée contre des policiers pour l'événement de l'automne 2016 au cours duquel Pierre Coriolan a été abattu par des policiers. Selon de DPCP, lors de cette intervention, l'emploi de la force était justifié conformément à l'article 25 du Code criminel du Canada.
Le 30 janvier 2020, les deux soeurs et les deux filles de Cariolan demandent au Gouvernement du Québec d'assumer leurs frais d'avocat lors de l'enquête du coroner tel que le prévoit une loi de 2013 ; les deux soeurs et les deux filles de Cariolan ont été reconnues comme personnes intéressées dans le cadre de l'enquête du coroner, mais elles n'ont pas les ressources financières pour payer les honoraires d' un avocat alors que les policiers impliqués seront représentés par plusieurs avocats dont ceux de la ville, de Montréal et de la Fraternité des policiers de Montréal

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