Québec (province). Meurtres (1989-)

Un article de la Mémoire du Québec (2022).


919 femmes et enfants (aux noms divulgués) ont été tué-es par des hommes(ou par des inconnus) au Québec depuis le 6 décembre 1989, soit 720 femmes et 199 filles et garçons
Liste détaillée des victimes connues et identifiées,de janvier 1989 à la mi-novembre 2009 au Québec
SOURCES: Quotidiens, hebdos, sites Web de nouvelles, Site La mémoire du Québec, témoignages des familles et recherches personnelles.
Les entrées en caractères gras sont les meurtres apparemment commis par un conjoint, ex-conjoint, père, fils, ou membre de la famille, un partenaire sexuel ou un violeur.
1989
Le 2 janvier 1989, Manon Geoffroy, 31 ans, est droguée, puis tuée dans son sommeil d'un coup de fusil par Paul Dupuis, 36 ans, un collègue de travail en instance de divorce qui était installé chez elle, à Victoriaville depuis 5 mois. Il avait consommé de l'alcool et des médicaments, et son avocat a décrit le meurtre comme un geste de'distraction'. Il a reconnu sa culpabilité à une accusation réduite d'homicide involontaire coupable et n'a été «condamné» qu'à deux ans et un jour de prison.
Le 5 janvier 1989, Hazel Weldon, 66 ans, veuve et retraitée de l'Université McGill, est battue à mort à son arrivée à sa résidence de Montréal par un suspect de grande taille (qui n'a jamais été appréhendé).
Le 12 janvier 1989, Catherine Dansereau, 9 ans, et Philippe Dansereau, 6 ans, sont tirés à bout portant à Québec, par leur père François Dansereau, un ex-soldat amateur de musique classique qui n'avait pas réussi à trouver un emploi d'enseignant au primaire. Avant de se suicider, Dansereau a laissé à la mère des enfants un message culpabilisant: « Nous aurions tellement aimé continuer à t'aimer... »
Le 14 janvier 1989, Csato Mogyorossy, 54 ans, est étranglée chez elle à Longueuil par son mari Gaspar Mogyorossy,qui l'a insultée jusqu'à ce qu'elle cesse de respirer et attendu 30 heures après le crime avant d'appeler la police. Il a prétendu qu'elle avait tenté de l'empoisonner. Elle s'était adressée à une maison d'hébergement et avait demandé à la police qu'une plainte soit déposée en raison des menaces de mort de son mari, mais la police avait négligé de transmettre ce signalement aux procureurs de la Couronne. Précédemment, Gaspar Mogyorossy s'était fracturé la main en battant sa conjointe et avait porté plainte contre sa victime! Malgré les menaces de mort documentées, il n'a été accusé que d'homicide involontaire coupable et a reçu une sentence de 4 ans et 4 mois après un procès devant jury.
Le 15 janvier 1989, Aline Raymond, 55 ans, agricultrice, est abattue de 4 balles de carabine à Sainte-Anne-des-Plaines, en même temps que Maurive Alarie, son conjoint, par Stéphane Gilbert, 20 ans et deux adolescents de 17 ans, à qui elle avait jeté de l'eau. Stéphane Gilbert a été condamné à la prison à perpétuité sans possibilité de libération conditionnelle avant d'avoir purgé 25 ans de sa peine derrière les barreaux.
Le 27 janvier 1989, Caroline Martin, 16 ans, et sa mère France Martin, sont poignardées à Montréal par Luc Beauregard, 30 ans, un voisin et employé d'église divorcé, après qu'il ait tenté de violer France Martin. Les victimes servaient de baby-sitter à Beauregard lorsqu'il recevait son enfant en « droit de visite » ; Beauregard a plaidé l'ivrognerie et a négocié une accusation réduite de meurtre non prémédité ; il a été condamné à la prison à perpétuité sans possibilité de libération conditionnelle avant d'avoir purgé 14 ans de sa peine derrière les barreaux. Il a été confié à l'Institut psychiatrique Pinel.
Le 29 janvier 1989, Alberte Bouchard, est trouvée assommée avec une poêle à frire, poignardée au coeur et laissée avec deux dagues plantées dans les yeux ; en même temps que son mari, à Boucherville, par leur fils adoptif Michel de LaBoissière, un étudiant en gestion à l'Université du Québec à Montréal-UQÀM. Le meurtrier harcelait continuellement sa mère pour de l'argent et lui volait souvent ses cartes de crédit. il venait d'acheter un loft de 100 000 $ avec son complice dans le meurtre. De LaBoissière a feint le désarroi en « découvrant » les cadavres et s'est précipité chez sa maîtresse. Au procès, il a tenté d'utiliser en défense le « syndrome de la femme battue » en se disant victimisé par Alberte Bouchard. Après avoir accepté de plaider coupable à une accusation réduite, De la Boissière a été condamné à la prison à perpétuité sans possibilité de libération conditionnelle avant d'avoir purgé 15 ans de sa peine derrière les barreaux
Au début de février 1989, on apprend que Benoît Roy, 25 ans, infirmier dans le Régiment Royal 22e des Forces armées canadiennes, est l'auteur du meurtre de sa fille Sandy Roy, 22 mois, tuée le 23 novembre 1988, après qu'elle ait vomi sur lui. Il s'en occupait pendant que sa mère était au travail et il avait prétendu que l'enfant avait fait une chute. Il a été condamné à la prison à perpétuité sans possibilité de libération conditionnelle avant d'avoir purgé 15 ans de sa peine derrière les barreaux.
Le 2 février 1989, Monica Frey, 33 ans, abattue le 2 février à Saint-Felix-de-Kingsley, par son père Joseph Frey, un immigrant suisse laissé à demi-paralysé par un ACV et dont elle s'occupait depuis le départ de sa mère qui était partie vivre chez des amis. Le meurtrier s'est ensuite suicidé
Le 7 février 1989, Andrée Auger, 31 ans, étranglée à Montréal, par un partenaire sexuel, Pierre Bélanger, 31 ans,chômeur. Auger était la première femme débardeur autorisée à travailler au Port de Montréal. Elle avait récemment annulé ses plans d'épouser Bélanger, mais ils avaient renoué le soir du meurtre.
Le 8 février 1989, Cindy Wheeler, 18 ans, est abattue dans son sommeil, à Stoke Centre, d'un coup de fusil à la tête,par un partenaire sexuel Joseph Ambroise Moreau, 52 ans, qu'elle avait décidé de quitter pour un garçon de son âge après avoir cohabité dans une cabane pendant quatre ans avec Moreau. « Tu ne partiras jamais d'ici ! » a crié Moreau après l'avoir tuée ; Moreau s'est ensuite suicidé.
Le 13 février 1989, Iris Goldie-Gaves, 49 ans, est abattue à Montréal, en même temps que le propriétaire, dans un bar dont elle était la gérante.
Le 18 février 1989, Lorraine Massicotte, 44 ans, une enseignante universitaire, est battue à mort à Sainte-Foy avec divers objets, dont une chaise, par Gaston Bourdages, un courtier en assurances divorcé qu'elle avait rencontré à un meeting de catholiques charismatiques. Après le meurtre, Bourdages s'est fait hospitaliser en affichant des signes d'agitation. Sentence: 7 ans pour homicide involontaire coupable, avec possibilité de libération conditionnelle après 28 mois.
Le 21 février 1989, Maxime Veilleux-Dionne, 23 mois, est tué à La Prairie le 21 février par le nouveau partenaire sexuel de sa mère, Richard Poirier, 23 ans, qui a plaidé coupable à une accusation de meurtre non prémédité.
Le 23 février 1989, Claire Métivier-Montambeault, 51 ans, tuée d'un coup de fusil au visage,à Nicolet, par son mari Roch Montambeault, 45 ans, après avoir tenté de parler de divorce avec lui. Elle l'avait expulsé 3 semaines plus tôt, mais il avait loué un appartement dans le même édifice et la harcelait continuellement. Sentence: 10 ans avant toute libération conditionnelle.
Le 26 février 1989,Cécile Larrivée-Larocque, 59 ans, esttuée d'un coup de fusil au visage, à Saint Moïse, par Robert Marin, 48 ans, son partenaire sexuel depuis 6 semaines, après qu'il l'ait accusée de l'avoir « abandonné » cet après-midi-là. Marin a ensuite tenté d'écarter les enfants de la victime de la scène. Il été condamné à 5 ans de prison pour homicide involontaire coupable.
Le 6 mars 1989, Francine Lacasse, 44 ans, est abattue de deux balles de carabine à la tête, à Macamic (Abitibi) par André Coulombe, 55 ans, qui s'est ensuite suicidé. Après 14 ans de cohabitation, il était parti vivre dans une autre ville mais était revenu ce jour-là et était entré par effraction chez madame Lacasse.
Le 8 mars 1989, Joan Buckland, 46 ans, est poignardée à plusieurs reprises au cou, à Montréal, par Cecil Niles, 31 ans, après être retournée chez elle après un party organisé à l'appartement de Niles. Niles a été reconnu coupable de meurtre non prémédité et il a été condamné à 13 ans de prison.
Le 16 mars 1989, Claire-Hélène Morin, 48 ans, mère de 6 enfants, est abattue d'un coup de fusil à la porte de son ex-domicile de Saint-Georges-de-Beauce alors qu'elle y retournait chercher ses affaires ; par son mari Raymond Fortin, 63 ans, 45 minutes après que celui-ci ait reçu un avis de divorce. Fortin s'est ensuite suicidé.
Le 24 mars 1989, Virginie Pelletier, 17 ans, est assommée à coups de marteau, à Chicoutimi, par Benoît Desrosiers, 32 ans, un employé du cinéma tenu par le père de la victime, Desrosiers avait tenté d'avoir un rapport sexuel avec Madame Pelletier. Le meurtrier a d'abord caché le cadavre dans la salle de cinéma, puis l'a charcuté pour le disperser à plusieurs endroits. Malgré un rapport de psychiatre établissant qu'il avait été tout à fait conscient de ses actes, Desrosiers a pu négocier une accusation réduite de meurtre non prémédité et il a été condamné à la prison à perpétuité sans possibilité de libération conditionnelle avant d'avoir purgé 25 ans de sa peine derrière les barreaux.
Le 26 mars 1989, Kien Quang Han, 16 ans, est abattu dans une rue du quartier chinois de Montréal.
Le 2 avril 1989, Marie-Josée Beauchesne, une prostituée de 33 ans, est égorgée à Montréal par René Pétillon, 27 ans, alors que celui-ci était en libération conditionnelle. Pétillon lui a aussi écrasé la tête avec une bûche et un téléviseur. D'abord accusé de meurtre prémédité, Pétillon a été reconnu coupable de meurtre non prémédité. Le jury a rejeté une défense de « black-out dû à la cocaïne ». Pétillon a été condamné à la prison à perpétuité sans possibilité de libération conditionnelle avant d'avoir purgé 20 ans de sa peine derrière les barreaux.
Le 3 avril 1989, Monique Nadeau, 41 ans, est tuée à Amos en même temps que ses enfants, Sophie Nadeau, 15 ans, Alexandre Nadeau, 9 ans, et Pierre-Luc Nadeau, 8 ans, par son mari et leur père, Réjean Nadeau, 44 ans.
Le 10 avril 1989, Denise Guillemette, 37 ans, factrice, est abattue de trois balles de carabine à la gorge, le 10 avril à Saint-Raphaël-de-Bellechasse, par son ex-mari Marcel Asselin, 38 ans, qu'elle avait quitté 3 semaines plus tôt avec son fils de 17 ans en lui laissant un deuxième fils de 14 ans. Asselin l'avait attirée à la maison sous prétexte de signer des documents. Asselin s'est ensuite suicidé, en laissant une note où il disait souhaiter être enterré près de sa victime.
Le 17 avril 1989, Carole Blaquière, 28 ans, est étranglée avec un lacet de bottine à Montréal, par un partenaire sexuel avec qui elle tentait de rompre, Simon Lalumière, 24 ans, un informateur de police, avait annoncé son intention de tuer mademoiselle Blaquière. Lalumière a tout de même pu négocier une accusation réduite de meurtre non prémédité et a été condamné à la prison à perpétuité sans possibilité de libération conditionnelle avant d'avoir purgé 10 ans de sa peine derrière les barreaux.
Le 18 avril 1989, Sylvie Laverdière, 24 ans, gérante d'un centre Nautilus, battue et étranglée dans son appartement avec un cordon detéléphone, le 18 avril à Sainte-Thérèse de Blainville. Aucun suspect n'a été arrêté, mais la police soupçonne que lemeurtrier était quelqu'un qui avait la confiance de la victime.Joé Saussereau Meilleur, 17 ans, trouvé abattu d'une balle à la tête, chez lui à Montréal, le 20 avril
Le 22 avril 1989, Grosdawa Listes, 55 ans, poignardée 3 fois à la gorge et abattue d'un coup de fusil,à Montréal, par son mari Nedeljko Listes, un alcoolique qui a aussi abattu son fils Anthony, 19 ans, lorsque celui-ci a ramené la police après avoir fui la scène du premier meurtre. La police avait souvent été appelée chez Listes pour violence conjugale. Une défense d'aliénation mentale a été rejetée et Listes a été reconnu coupable de meurtre non prémédité dans le cas de sa femme et de meurtre au prémédité dans le cas de son fils. Sentence: 25 ans avant toute libération conditionnelle.
Le 24 avril 1989, Rita Lefebvre-Delage, 59 ans, poignardée 3 fois au cou, à Sainte-Agathe-du-Nord, par François Bellemare, 33 ans, fils de l'homme qu'avait récemment épousé la victime. À son procès, Bellemare a dit qu'il venait de lire de la pornographie et qu'il avait soudainement ressenti un impérieux fantasme de meurtre. Accusé d'homicide involontaire coupable, il n'a été condamné qu'à 4 ans et on lui a recommandé de s'inscrire à une thérapie.
Le 29 avril 1089, Marie-France Thibault, 45 ans, apparemment battue à mort à Lévis par un partenaire sexuel, Denis Deschênes, 38 ans, qui avait déjà été condamné à 3 reprises, avait passé 90 jours en prison et avait été envoyé en counseling pour violence conjugale. Malgré ses ecchymoses et plusieurs côtes brisées, le coroner a conclu que la victime avait « chuté accidentellement » et Deschênes n'a fait l'objet d'aucune accusation.
Le 29 avril 1989, Isabelle Lajoie, 7 mois, et Mathieu Lajoie, 25 mois, sont tués à Lafontaine par leur père Denis Lajoie,qui en avait obtenu la garde après le départ de leur mère. Quelques heures après le meurtre des enfants, Lajoie s'est suicidé en mettant le feu à une chambre de motel.
Le 3 mai 1989, Guylaine Charette, 20 ans, abattue d'une balle à la tête à Saint-Jean-sur-Richelieu, apparemment parJacques Boutin, 37 ans, et André Souligny, 26 ans, deux membres du gang des Hells Angels qui auraient aussi abattu le propriétaire jamaïcain du bar où travaillait Charrette, parce que celui-ci refusait de leur vendre l'établissement. Malgré un témoignage du propriétaire donné sur son lit de mort, les deux hommes ont été acquittés de ces meurtres.
Le 7 ma i1989, Linda Flood, 18 ans, est battue et étranglée à Montréal. On a trouvé son corps nu, la petite culotte bourrée dans la bouche, dans un secteur boisé du Mont-Royal, 15 jours après sa disparition. La police n'ayant pas pris la peine de comparer sa description au rapport de personne disparue déposé par la mère de la victime, elle n'a été identifiée que quatre mois plus tard, après la publication de sa photo. Aucun suspect n'a été appréhendé.
Le 7 mai 1989, Régine Saint-Pierre, 60 ans, est abattue chez elle par des cambrioleurs, de balles à la tête et au thorax, à Saint-Hubert, en même temps que son mari.
Le 13 mai 1989, Céline Landry, 24 ans, enceinte de 3 mois, abattue à Val-d'Or de 2 balles par Daniel Duchesne, 26 ans, un partenaire sexuel depuis 8 ans, alors qu'elle s'apprêtait à déménager chez sa soeur. Duchesne s'est ensuite suicidé.
Le 14 mai 1989, Gaétane Ayotte, 29 ans, est poignardée à la tête à Montréal, dans le cadre d'une apparente tentative de cambriolage, alors que son mari était incarcéré. Aucun suspect n'a été appréhendé.
Le 19 mai 1989, Carole Charron, 28 ans, tuée avec son mari de 50 coups de couteau, y compris des mutilations génitales, devant ses enfants, à Lachenaie, par leur voisin José Raymond, 24 ans, pris sur le fait alors qu'il tentait de voler leur système de son. Raymond a plaidé coupable à une accusation de meurtre non prémédité. Sentence: condamné à la prison à perpétuité sans possibilité de libération conditionnelle avant d'avoir purgé 15 ans de sa peine derrière les barreaux.
Le 5 juin 1989, Lucie Paquette-Tétreault, 32 ans, poignardée à Lac-Nominingue, par un partenaire sexuel Jacques Dextradeur, 37 ans, après qu'elle ait mis fin à leur cohabitation. Dextradeur s'est ensuite tailladé et s'est rendu à un poste de police en prétendant que le couple avait été attaqué par des étrangers. Dextradeur a été condamné à 10 ans de prison pour meurtre non prémédité.
Le 6 juin 1989, Pauline Laplante, 44 ans, directrice d'un centre jeunesse, est ligotée, violée et poignardée à 38 reprises, à Piedmont, dans le troisième d'une série de crimes semblables commis dans la région depuis 1987. Ce meurtre a, par la suite, été avoué par William Fyfe, qui aurait tué au moins dix femmes dans les Laurentides et à Montréal.
Le 10 juin 1989, Ghislaine Sergerie, 40 ans, est abattue d'un coup de fusil de chasse, à Cap-Chat, par son mari Romain Landry, 40 ans, dont elle avait quitté le domicile 3 mois plus tôt en préparation de son divorce, après qu'il l'ait trompée et ait tenté de l'empêcher de retourner sur le marché du travail. Elle revenait toutefois chaque semaine nettoyer la maison et faire la lessive de Landry; elle pliait ses vêtements au moment où Landry l'a abattue. Il a négocié une accusation réduite d'homicide involontaire coupable après qu'un psychiatre engagé par la défense ait soutenu qu'une accusation de meurtre non prémédité serait « trop sévère » ; il n'a été condamné qu'à 6 ans de prison.
Le 23 juin 1989, Bernadette Hamel, 61 ans, est abattue d'un coup de feu et de deux coups de hache le 23 juin chez elle, par son mari récemment retraité, Augustin Bédard, 63 ans, qui était en dépression et pour qui elle avait cherché un travailleur social. Après le meurtre, des policiers ont bu une bière sur la galerie avec Bédard en prenant note de ses explications: on lui aurait refusé un permis de construction, il craignait de se voir « placé » en institut psychiatriqueÉ Accusé de meurtre au prémédité, il a négocié une accusation réduite d'homicide involontaire coupable et n'a été condamné qu'à 6 ans de prison.
Le 29 juin 1989, Kioomars Meghdadi, 17 ans, originaire d'Iran, est abattu d'une balle dans le garage où il travaillait à Montréal. Meghdadi a accusé la victime d'avoir nui à son rapport avec une autre femme. Il a négocié une accusation réduite de meurtre non prémédité et a été condamné à la prison à perpétuité sans possibilité de libération conditionnelle avant d'avoir purgé 10 ans de sa peine derrière les barreaux.
Le 9 mars 1989, Johanne Saint-Éloi, 4 ans, est tuée à Montréal d'un coup au ventre qui lui a fait éclater le foie, le 9 mars, par lepartenaire de sa mère, Yves Rosemond, 34 ans, un colosse de 6 pieds. D'abord accusé de meurtre non-prémédité, iRosemond a plaidé coupable à une accusation réduite d'homicide involontaire coupable et n'a été condamné qu'à 5 ans de prison.
Sandra Gaudet, 14 ans, enlevée alors qu'elle revenait chez elle à pied, le 10 mars à Val d'Or, puis violée,battue, torturée et étranglée, apparemment par Billy Taillefer, 23 ans, et Hugues Duguay, 21 ans, qui revenaient d'une soirée à leur bar « topless » préféré. Le corps dénudé de la jeune fille, portant des traces de morsure aux seins et à la vulve, a été jeté sur un banc de neige. Taillefer et Duguay ont d'abord été condamnés à la prison à perpétuité sans possibilité de libération conditionnelle avant d'avoir purgé 25 ans de leur peine derrière les barreaux sur la base d'une déclaration incriminante attribuée à Taillefer, mais Duguay a d'abord réussi à faire réduire cette peine à 12 ans lors d'un nouveau procès et, en 2003, leurs deux condamnations ont été cassées par la Cour suprême en raison de contradictions dans la preuve retenue contre eux. La Couronne s'est finalement dite incapable, en septembre 2006, d'intenter un nouveau procès à Taillefer, comme l'avait demandé la Cour suprême. Le père de Taillefer avait également été condamné pour complicité après le fait. Billy Taillefer a dit « songer sérieusement » à intenter une poursuite contre la Sûreté du Québec et le ministère de la Justice.
Le 13 mars 1989, Claire Sampson, 34 ans, et Danielle Laplante, 24 ans, sont séquestrées dans la boutique où elles travaillaient à Outremont ; elles ont été violées et poignardées à plusieurs reprises. Un homme avait violé des travailleuses dans une autre boutique d'Outremont un mois plus tôt. Un an plus tard, Agostino Ferreira, un élégant jeune homme de 31 ans, a reconnu la responsabilité de ces meurtres alors qu'il violait deux autres femmes, cueillies à la boutique où elles travaillaient sur la rue Saint-Denis et séquestrées chez lui. À son procès pour leur viol, il a provoqué l'ire de groupes de défense des victimes en se représentant lui-même et imposant un contre-interrogatoire très tendancieux à ses présumées victimes. Sans être jamais accusé des meurtres de Claire Sampson et Danielle Laplante, Ferreira a été déclaré délinquant dangereux en 1996.
Le 23 mars 1989, Johanne Plante, 29 ans, est tuée à Beauport, dans un incendie allumé par Jean Fortier, 25 ans, qui tentait de se suicider. Fortier a été condamné à 6 mois de prison pour homicide involontaire coupable.
Lise Verreault-Bélanger, 45 ans, danseuse nue, est retrouvée morte de froid et couverte d'ecchymoses le 24 mars à Saint-Georges-de-Beauce, l'estomac plein d'anti-dépresseurs. Elle essayait depuis 16 mois de retrouver sa fille Martine. Un coroner a déterminé que ses blessures avaient pu être causées par plusieurs chutes dues à la surdose d'anti-dépresseurs et a conclu à un « accident ».
Le 25 mars 1989, Ginette Vincent, 37 ans, barmaid, est poignardée à deux reprises chez elle, à Montréal, par Denis Laplante, 37 ans, un partenaire sexuel depuis 4 mois qui, depuis quelques semaines, la battait de plus en plus souvent et à qui elle avait annoncé sa décision de rompre. Un psychiatre a témoigné pour Laplante disant que celui-ci avait subi un « black-out », mais la Couronne a fait valoir qu'il avait pris la peine de nettoyer son couteau et ses vêtements. I Laplante a été condamné à la prison à perpétuité sans possibilité de libération conditionnelle avant d'avoir purgé 10 ans de sa peine derrière les barreaux.
Le 26 mars 1989, Jonathan Couture, 16 ans, est battu, puis noyé à Saint-Basile-le-Grand, par Yves Lamontagne et Louis Fortier.
Le 26 mars 1989, Francine Villeneuve, 35 ans, est retrouvée à Chicoutimi, six semaines après avoir été étranglée chez elle, le 15 février, par un partenaire sexuel, René Saint-Pierre, 43 ans, qui avait emménagé avec elle un an et demi plus tôt. Arrêté après plusieurs épisodes de violence conjugale, Saint-Pierre faisait l'objet d'une ordonnance de non-communication. Il a enveloppé le cadavre dans un drap, l'a caché sous un lit et a vécu encore six semaines dans l'appartement avant de se pendre dans un placard.
Lyne Saint-Onge, 27 ans, est tuée d'un coup de fusil à Saint-Denis-de-Brompton, par son mari jaloux Paul Lavigne, 31 ans, après qu'il ait quitté une partie de sucres et conduit ses enfants chez sa mère. Lavignene tolérait pas que Saint-Onge parle à qui que ce soit. Pourchassé par la police, il s'est suicidé d'un coup defeu dans sa voiture sur une route secondaire.
Lorraine Keogh, 35 ans, abattue d'une balle à la tête en même temps qu'un partenaire sexuel, le 3 avril à Laval, son cadavre a été abandonné dans un sac à ordures sur une autoroute. Meurtre apparemment lié au trafic de la drogue. Aucune arrestation.
Julie Beauvais, 1 ans, et Éric Beauvais, 3 ans étouffés dans leur sommeil, le 7 avril à Saint-Césaire, par leur père, Clément Beauvais, 34 ans. La mère des enfants avait demandé le divorce quelques mois plus tôt. Le meurtrier avait été autorisé à conserver le domicile familial et à avoir les enfants tous les week-ends, malgré le fait qu'il avait été accusé de menaces de meurtre contre eux - mais acquitté lorsque la Couronne a abandonné la poursuite. Après avoir tué les enfants et avisé leur mère par téléphone, il a essayé de sesuicider, puis s'est enfui à l'arrivée de la police. La défense et la Couronne ont toutes deux plaidé l'aliénationmentale. Reconnu coupable de deux meurtres non prémédité, il a été condamné à 10 ans.
Louisette Laflamme, 33 ans, assommée à coups de barre à clous et poignardée à plusieurs reprises, le 8 avril àSaint-Denis-de-Brompton, par un motard des Hells Angels, Jocelyn 'Tarzan' Roy, 26 ans, sous prétexte d'une detteliée à la drogue. Accusé de meurtre prémédité, il a été reconnu coupable de meurtre non prémédité et condamné à15 ans avant toute libération conditionnelle.Donald Desruisseaux, 10 ans, trouvé étranglé le 11 avril à Sainte-Anne-de-Pierreville. Aucune arrestation.
Carole Blanchette, 31 ans, et son fils Alexandre Blanchette, 3 ans, étranglés avec une serviette et poignardés le 27 avril à Saint-Nicéphore, par un partenaire sexuel avec qui Blanchette tentait de rompre, Roland Morin,28 ans, qui lui avait offert 10 000 $ pour demeurer sa partenaire sexuelle mais refusait de la payer. Morinavait pris une assurance-vie de 140 000 $ sur la vie de Blanchette. Il a été reconnu coupable de meurtre aupremier degré et condamné à 25 ans.France Bazinet, 32 ans, abattue d'un coup de carabine, le 11 mai à Lantier, par son ex-conjoint Serge Miron,38 ans, chez elle devant leurs deux enfants de 4 et 10 ans. Miron a prétendu que Bazinet lui refusait desdroits de visite. Il a été reconnu coupable de meurtre au premier degré et condamné à 25 ans avant toutelibération conditionnelle.
Joanne Beaudoin, 35 ans, une femme récemment divorcée poignardée à plusieurs reprises chez elle, le 16 mai àVille Mont-Royal. De l'équipement électronique et sa voiture ont été volés et la voiture retrouvée en flammes surl'Ile Sainte-Hélène. Aucune arrestation. Son nouveau partenaire sexuel a annoncé une récompense de 10 000 $ pourtout renseignement permettant d'élucider le meurtre.
Le 25 mai 1989, Johanne Renaud, 19 ans, est battue, mordue au visage, puis étranglée à Charlesbourg, par Abderrahman Chouaiby, 25 ans, Marocain d'origine qui était son partenaire sexuel depuis deux mois elle a été tuée après avoir annoncé à Chouaiby qu'elle partait après deux semaines de violence conjugale. Chouaiby a été condamné pour homicide involontaire coupable et libéré après 32 mois de prison. En 2000, il a obtenu que soit renversée en appel une ordonnance d'expulsion du Canada, même s'il avait également été condamné en 1990 à 8 ans de prison pour vol avec voies de fait.
Le 2 juin 1989, Antoinette Asselin, 36 ans, est abattue d'un coup de pistolet à Dolbeau, par un partenaire sexuel,Bertrand Gagnon, avec qui elle cohabitait depuis 9 mois. Gagnon a ensuite tenté de se suicider. Au procès, Gagnon a prétendu avoir signé un pacte de suicide avec la victime, qui souhaitait être tuée « par surprise ». Acquitté par un jury et le juge François Tremblay.
Le 4 juin 1989, Louise Lessard-Piché, 37 ans, serveuse, poignardée à deux reprises à Longueuil par son mari depuis 20 ans, Gaétan Piché, 39 ans, après une querelle tard en soirée. Comme, depuis quelques mois, Piché était de plus en plus violent avec elle, Madame Lessard-Piché avait décidé de le quitter - décision que Piché n'acceptait pas - mais madame Lessard-Piché avait accepté de sortir avec lui ce soir-là.
Piché a été condamné à 8 ans pour homicide involontaire coupable.
Le 28 juin 1989, Nicole Tremblay, 46 ans, abattue à Montréal par son mari Réal Michaud, une semaine après leur séparation. Michaud s'est ensuite suicidé.
Le 28 juin 1989, Danielle Falardeau, 33 ans, est trouvée nue, étranglée et mutilée à Neufchâtel, dans un coin isolé du parc où elle aimait s'étendre au soleil. Danielle Falardeau vivait complètement isolée depuis la perte de la garde de son enfant 6 ans plus tôt. Aucune arrestation .
Nicole François, 40 ans, travailleuse sociale d'origine française, étranglée le 27 mai à Laval et laissée le longd'une autoroute par Yvon Saint-Louis, 38 ans, et Édouard Kula, qui avaient tenté de coucher avec elle.Saint-Louis était en libération conditionnelle depuis un mois après avoir purgé les 2/3 d'une sentence de 18ans. Nouvelle sentence: 10 ans avant toute libération conditionnelle.
Barbara Cadieux, 32 ans, une Québécoise tuée à sa maison du Vermont, le 13 juin à Beebe-Plain, d'un coup de fusilau visage, en même temps que son partenaire, Frank Wood, par Walter Noyes et Gordon Kidder, qui cherchaient -selon l'hebdo Allo Police - à faire disparaître des témoins d'un autre meurtre commis 6 ans plus tôt. Noyes a étécondamné pour meurtre prémédité et Kidder à dix ans pour complicité.Yvette Martin-Chouinard, 70 ans, assommée de coups de batte de baseball, le 17 juillet à Joliette, durant un volsoigneusement planifié par Stéphane Pratte, 23 ans, un portier de bar qui avait brisé sa porte patio quelques heures plus tôt. Pratte, qui avait des antécédents criminels d'agression sexuelle, a prétendu que le cambriolage visait à payer de la drogue. Il a été condamné à perpétuité pour meurtre au premier degré.
Moïra Fortin, six mois, abattue d'un coup de fusil dans son lit, le 2 août à Saint-Jean-Chrysostome, par sonpère récemment séparé, Jacques Fortin, 40 ans, qui avait obtenu des droits de visite même s'il était endépression nerveuse. Fortin a ensuite annoncé le meurtre à son ex-femme par téléphone et s'est suicidé.Micheline Lapierre, retrouvée dans un boisé, le 2 août à Lac-Connelly après avoir été battue à mort par unpartenaire sexuel avec qui elle tentait de rompre, Yvon Saint-Louis, 38 ans, qui a aussi assassiné NicoleFrançois (voir plus haut). Sentence: dix ans de plus pour meurtre non prémédité.Teresinha Ng, 40 ans, femme de chambre dans un hôtel, violée et étranglée le 5 août à Montréal par untouriste équatorien, Louis Alejandro Castro Pacheco, 27 ans, qui s'est simplement endormi dans son litd'hôtel après le crime. Il venait de passer quelques jours à boire dans sa chambre. Il a négocié uneaccusation réduite de meurtre non prémédité. Sentence: 15 ans avant toute libération conditionnelle.
Alexandra McBride, 46 ans, une touriste originaire du Pays de Galles, est étranglée dans un motel, le 11 août à Québec, par son mari, le riche homme d'affaires Ievan Jenkins, 49 ans, qui l'avait accusée d'infidélité et avait prévenu des proches qu'il ne la ramènerait pas à leur domicile de Cardiff. Son avocat a produit plusieurs témoins pour dépeindre la victime comme une harpie, et Jenkins a prétendu que McBride lui avait dit qu'elle ne l'avait jamais aimé, qu'il était un mauvais père, qu'elle avait un amant, etc. Le procureur Sabin Ouellet n'a accusé Jenkins que de meurtre non prémédité. Le juge André Bilodeau lui a exprimé sa sympathie et ne l'a « condamné » qu'à 3 ans de liberté sur parole, le 6 décembre 1990. Le verdict a été porté en appel mais ne semble pas avoir été modifié.
Josée Paquin, 21 ans, poignardée à plusieurs reprises dans son lit, le 16 août à Montréal, par son ex-mari, Mario Paquin, 24 ans, qui l'avait publiquement menacée de mort et l'avait harcelée durant des semaines après leur rupture survenue deux mois plus tôt.
Vicky Michaud, 4 ans, et Pierre-Luc Michaud, 2 ans, abattus dans leur lit de coups de fusil au thorax, le 19 août à l'Isle-Verte, par leur beau-père récemment divorcé, Réjean Rioux. Malgré son alcoolisme, une dépression grave et des tentatives précédentes de suicide, Rioux avait obtenu des droits de visite, les enfants venant à une maison où il vivait seul depuis 6 mois. Il n'a pas eu de difficulté à se procurer un permis d'arme à feu et une arme. Il s'est suicidé après le double meurtre.
Louise Campbell, 52 ans, tuée d'un coup de fusil à la tête, le 27 août à Mont-Saint-Grégoire, par son mari, Herménégilde Lamarche, 59 ans, trois semaines après qu'elle ait demandé le divorce et déménagé chez un de ses enfants. Lamarche avait dressé et barbouillé de sang un mannequin de vitrine dans un boisé dont il étaient propriétaires. Il y a conduit Campbell, l'a tuée dans son camion, puis il s'est suicidé.
Léonie Hanscom-Dubé, 72 ans, battue, violée et étranglée, le 27 août à Montréal, par le concierge del'immeuble d'habitation où elle habitait, Michel Demers, 35 ans, qui a plaidé l'intoxication à son procès. Il anégocié une accusation réduite de meurtre non prémédité et a été condamné à 15 ans. Les filles de la victimeont intenté une poursuite contre le propriétaire de l'immeuble pour avoir engagé Demers sans vérifier sesantécédents criminels.Christine Tremblay, 25 ans, poignardée à dix reprises dans le dos, le 28 août à Sacré-Coeur, par son mari, Yvon Thivierge, 30 ans, alors qu'elle l'aidait à livrer des légumes à des magasins d'alimentation. Après deux séparations au cours des trois mois précédents, Tremblay avait accepté de refaire vie commune avec Thivierge. Après avoir jeté son corps dans un fossé, Thivierge a terminé ses livraisons, en jetant son couteau 12 km plus loin. De retour chez lui, Thivierge a tenté de se suicider avec un « cutter » Exacto. Il a été accusé d'homicide involontaire coupable. Le psychiatre Denis Rochette a dit à son procès que Thivierge avait subi une « brève psychose réactionnelle ». Thivierge n'a été condamné qu'à 8 ans de prison.
Julie Labonne, 13 ans, et Éric Labonne, 16 ans, sont abattus à coups de carabine dans leur lit et entassés dans le coffre de sa voiture par leur père Gaétan Labonne, 35 ans, le 28 août à Pointe-aux-Trembles. Labonne ensuite abattu sa maîtresse, Céline Lemieux-Letendre, 42 ans, et blessé son épouse avant de s'enlever la vie. Dans une note, Labonne s'est plaint des délais de sa procédure de divorce.
Marie-Paule Foucault, 42 ans, et sa fille, Samara Foucault, 14 ans, abattues à coups de pistolet, le 31 août à Ville Saint-Laurent, par leur mari et père, Habib Djendoubi, 43 ans, qui a prétendu au procès que la victime s'apprêtait à refaire vie commune avec lui après 4 mois de séparation. Alcoolique et drogué, Djendoubi s'est présenté chez Foucault à 2 heures du matin, pistolet en main, en prétendant vouloir savoir si ses filles acceptaient son retour à la maison. Sentence: 15 ans.
Germaine Hébert, 54 ans, mère de 5 enfants, poignardée à 12 reprises à la gorge derrière chez elle, le 2 septembre àRoberval, par un déficient intellectuel, Kim Bouliane, 19 ans, qui était en train de voler des légumes dans son jardin. Six semaines plus tôt, Bouliane avait tenté de tuer une autre femme dans la cinquantaine qui accueillait des personnes désinstitutionnalisées malgré leurs problèmes mentaux. Il a été accusé d'homicide involontaire coupable.Le Protecteur du citoyen Daniel Jacoby est intervenu dans son dossier.
Nathalie Jolicoeur, 22 ans, meurt le 5 septembre à Drummondville, 3 semaines après avoir été abattue d'uncoup de revolver à la tête par son père, Aimé Jolicoeur, 49 ans, qui n'a été accusé du meurtre qu'un an etdemi plus tard.Gertrude Paquin, 40 ans, abattue de plusieurs balles, le 9 septembre à Montréal, par un partenaire sexuel, le concierge Lucien Martel, 66 ans, gravement déprimé depuis quelques mois. Martel s'est suicidé après le meurtre.Thérèse Brière, 41 ans, tuée d'un coup de fusil, le 10 septembre à Brossard, par son ex-mari André Jacob, 54 ans, qui avait été accusé de menaces de mort à son égard un mois avant et avait été libéré sur parole une semaine auparavant dans l'attente de son procès, deux semaines plus tard.
Georgette Forget, 63 ans, égorgée le 13 septembre à Saint-Jérôme par son beau-frère, l'agent de policeretraité Marcel Lavoie, 61 ans, dont l'épouse avait emménagé chez Forget trois mois plus tôt. Après avoirreçu son avis de divorce, Lavoie a plusieurs fois tenté de communiquer avec son ex-conjointe pour la fairechanger d'idée, puis s'est rendu chez Forget, l'a tuée et a traîné son corps dans le garage. Il s'est ensuiterendu à la police et a négocié une accusation réduite d'homicide involontaire coupable. Sentence: 14 ans.
Louise Prieur-Santerre, 29 ans, et ses enfants Geneviève Santerre, 5 ans, et David Santerre, 7 mois, tués le 15 septembre à Laval par leur mari et père, Guy Santerre, 32 ans, qui a ensuite pris une douche, s'est rédigé un chèque de 2 500 $ avec le chéquier de la victime et est retourné à un bar de danseuses nues pour continuer à consommer de la cocaïne et jouer au billard. À son procès, il a tenté une défense d'aliénation mentale (à cause de la cocaïne) mais a été reconnu coupable de meurtre prémédité et condamné à perpétuité sans possibilité de libération conditionnelle avant d'avoir purgé 25 ans de sa peine derrière les barreaux.

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