Québec (province). Scandales. Unité permanente anticorruption-UPAC (corps de police)

Un article de la Mémoire du Québec (2022).

  • Créée en février 2011 par le gouvernement du Québec, elle est spécifiquement chargée d'enquêter sur les allégations de corruption en particulier dans le domaine des administrations publiques québécoises (corporations de la couronne, municipalités et ministères) ; composée d'enquêteurs et de spécialistes, elle est dotée d'un budget de 30 M $.

Voir Opération Marteau.

Personnages cités :

Domenico Arcuri président de Construction Mirabeau qui obtient souvent une part appréciable des contrats de voirie dans l'arrondissement de Rivière-des-Prairies-Pointe-aux-Trembles à Montréal. À l'occasion d'un dîner bénéfice du Parti libéral du Québec auquel assistait la ministre Line Beauchamp, il fait un don de 2 995 $ au Parti à cette occasion. Les entreprise de M. Arcuri, dont la fabrique de crème glacée Ital Gelati de Saint-Léonard, ont été la cible de 5 incendies criminels dans le mois d'août 2012. La GRC a compté 45 visites de Domenico Arcuri au Café Consenza au cours des années 2003-2006 ; le café Consenza était le lieu de réunion des dirigeants de la mafia de Montréal.

Francesco Catania, fondateur avec son fils de F. Catania et associés, l'un des plus importants promoteurs immobiliers de la Rive-Sud de Montréal. En mai 2012, l'entreprise est accusée relativement à une affaire de fraude liée au projet immobilier Faubourg Contrecoeur dans l'est de Montréal.

Lafrenière, Robert, est un fonctionnaire québécois. D'abord agent à la Sûreté du Québec, il gravit les échelons de l'organisation, occupant notamment les postes de directeur de la protection du territoire, de directeur de la protection des personnalités et de directeur des services d'enquêtes criminelles. En 2020, il est le grand patron de l'Unité Permanente anti-corruption-UPAC. Ds fuites d'information sont l'objets d'enquête ; Les enquêteurs concluent que «Les fuites résultent d'une action concertée des hauts dirigeants de l'UPAC «pour des motifs personnels et obliques» ; André Boulanger serait lauteur des fuites et aurait retenu de l'information pertinente à l'enquête, ce qui pourrait constituer de l'entrave à la justice ou abus de confiance.» Selon les enquêteurs, le directeur des poursuites criminelles et pénales aurait été berné». Il ne faut pas blâmer le DPCP dans les déboires des procédures contre Nathalie Normandeau, d'autant plus que le DPCP aurait été «dupé»(Le Journal de Montréal, 29 septembre 2020, page 6)

Tony Magi, associé de Nick Rizzuto Jr, le fils du parrain Vito Rizzuto dans une firme qui planifiait la construction d'un immeuble commercial dans l'est de Montréal ; il est connu pour ses liens avec la mafia depuis des années.; il a été victime d'une tentative d'assassinat en août 2008 ; Grièvement blessé, il a passé six mois à l'hôpital.

Nicola Milioto, entrepreneur de construction, la GRC a compté 236 visites qu'il a faites au Café Consenza en 2004-2006 ; son entreprise, Construction Mivella, est l'une des 16 sociétés qui ont obtenu 46 % des contrats de voirie de la Ville de Montréal entre 2005 et 2009 soit 471 M $.

  • Éphémérides -


2009
(7 avril 2009) Lors de la réunion du conseil de la ville de Boisbriand, un contrat de 2,7 millions $ est accordé à Les Constructions Infrabec pour le prolongement des services municipaux sur l'avenue Grandes Tourelles ; cette compagnie avait présenté la plus basse soumission parmi 8 entrepreneurs dont les Excavations Panthère. Sur l'avis de la firme d'ingénierie BPR-Triax, le conseil de ville de Boisbriand rejette toutes les soumissions pour le prolongement d'un système d'égouts et pour la reconstruction d'une partie du chemin de la Côte-Sud ; Infrabec était le deuxième plus bas soumissionnaire à 5.6 millions $ sous le prix proposé par la compagnie Les Excavations Panthères à 4.5 millions $.
(Octobre 2009) Le réseau de télévision TVA révèle que pour financer sa campagne électorale de 2008, Claude Carignan a obtenu 90 000 $ en chèques de 1 000 $ de la famille Mathers, propriétaire de la carrière et du cinéma, de la famille de Lino Zambito, propriétaire de l'entreprise de construction Infrabec, et de la famille de Léo Housakos.
(Juin 2009) Lino Zambito propose à Marlene Cordato, candidate à la mairie de Boisbriand, de ne pas présenter sa candidature à l'élection municipale prévue pour le 1er novembre suivant ; ce qui permettrait à la maire Sylvie Saint-Jean de conserver son poste et sauverait des milliers de dollars à la ville ; cependant, la discussion était filmée de sorte que la conversation entre Zambito et mesdames Cordito et Saint-Jean s'est retrouvée sur les ondes de l'émission Enquête de la télévision de Radio-Canada.
(2 octobre 2009) Le ministre de la Sécurité publique, Jacques Dupuis annonce la création de l'escouade Marteau de la Sûreté du Québec pour enquêter sur la collusion et la corruption dans l'industrie de la construction. Au cours des mois qui suivent, des mandats de perquisitions sont exécutés par l'escouade qui recherche des ententes clandestines dans la province.
(Octobre 2009) Le conseil de la ville de Boisbriand accorde un contrat à Les Constructions Infrabec au prix de 4,1 millions $ pour le prolongement d'un système d'égouts et pour la reconstruction d'une partie du chemin de la Côte-Sud . À 4,1 millions $, le prix soumis par Infrabec est le plus bas de 6 soumissions et immédiatement au-dessous de celui de Les Excavations Panthères à 4,2 millions $.
(1er novembre 2009) Sylvie Saint-Jean est défaite lors des élections à la mairie de Boisbriand et Marlène Cortado est élue.
(Décembre 2009) Nick Rizzuto Jr est abattu de plusieurs balles.
(1er décembre 2009) Les agents de la SQ accompagnés des enquêteurs du Bureau de la concurrence du Canada perquisitionnent dans les bureaux de la compagnie Infrabec, à l'Hôtel de ville et dans les bureaux du service des Travaux publics de la ville de Boisbriand ; la compagnie Infrabec appartient à Lino Zambito et Giuseppe Zambito.
(Décembre 2009) Nick Rizzuto Jr est abattu de plusieurs balles.

2010
(28 janvier 2010) Les policiers visitent les bureaux et les sièges sociaux des firmes Simard-Beaudry Construction à Laval, Construction Frank Catania à Brossard, Opron à Boucherville, Norclair à Laval et Gastier à Anjou.
(10 mars 2010) Perquisition au siège social de Construction Frank Catania à Brossard au sujet du projet immobilier Faubourg Contrecoeur de Montréal.
(19 mars 2010) Le ministre des Transports du Québec et Jacques Duchesneau signent un contrat d'une durée de 24 mois renouvelable à la demande du ministre pour une période de 12 mois ; Duchesneau est chargé de constituer et diriger l'Unité anti-collusion du ministère.
(7 avril 2010) Une quarantaine d'agents et d'enquêteurs perquisitionnent dans les bureaux de la firme d'ingénieurs Roche à Montréal et à Québec au sujet de l'agrandissement de la station d'épuration des eaux de Boisbriand confié à Infrabec.
(22 avril 2010) Un fonctionnaire de la ville de Beaconsfield, Mario Villeneuve, est accusé d'abus de confiance et corruption municipale ; la police possède les preuves qu'au cours des années 2007 et 2008, Villeneuve aurait accepté des pots-de-vin.
(26 avril 2010) L'ancien maire d'Outremont, Stéphane Arbour, Yves Patenaude, son ancien attaché politique, et Yves Mailhot, l'ancien directeur général de l'arrondissement Outremont, sont arrêtés et font face à 31 chefs d'accusation, notamment pour fabrication et usage de faux documents et de fausses factures.
(27 avril 2010) Des perquisitions sont effectuées aux bureaux de la firme Développement B & L à Anjou et à Longueuil ; Yvon Boyer, propriétaire de B & L est arrêté à sa résidence de Deux-Montagnes et Luc Morin de LaSalle, un employé de B & L, est arrêté sur un chantier de construction ; Yvon Boyer et Luc Morin sont accusés de tentative de corruption d'un fonctionnaire de la ville de Québec pour obtenir des permis de construction.
(8 septembre 2010) Perquisition aux bureaux de la firme Plania, filiale du Groupe Dessau, au sujet du projet immobilier Faubourg Contrecoeur à Montréal.
2011
(3 février 2011) Une trentaine d'agents arrêtent 7 personnes :

Brière, Claude, 55 ans, employés de la firme BPR-Triax et ex membre du conseil de la ville de Boisbriand et membre de son comité d'urbanisme et de toponymie,
Fontaine, Rosaire, 59 ans, ingénieur de Saint-André-d'Argenteuil,
Michaud, France, 48 ans, ingénieur de Stoneham-et-Tewkesbury, vice présidente principale de la firme d'ingénierie Groupe Conseil Roche,
Morin, Gaétan, 50 ans, ingénieur de Québec, ingénieur de la firme d'ingénierie Groupe Conseil Roche,
Saint-Jean, Sylvie 51 ans, ancienne maire de Boisbriand (2005-2009),
Zampito, Giuseppe 71 ans, président de la compagnie Les Constructions Infrabec,
Zampito, Lino, vice-président de la compagnie Les Constructions Infrabec.

Accusations :

Brière, Claude : 2 chefs d'accusation ; 1 de complot en vue de commettre un abus de confiance et 1 de corruption dans les affaires municipales ; entre 1998 et 2009, Brière a versé 7 200 $ et sa conjointe a versé 2 050 $ au Parti québécois : au cours des années 2009 et 2010, Brière a versé 2 000 $ au Parti libéral du Québec.
Fontaine, Rosaire : 4 chefs d'accusation ; 2 de fraude et 2 de complot en vue de commettre une fraude.
Michaud, France : 13 chefs d'accusation dont trafic d'influence et 5 de fraude ; 2 de corruption dans les affaires municipales, 5 de fraude, 5 de complot en vue de commettre une fraude et complot en vue de commettre un acte de corruption. En 1992, elle s'était reconnue coupable d'avoir «commis des actes dérogatoires à la dignité et à l'honneur de sa profession» dans des dossiers concernant 4 municipalités (La Durantaye, Sainte-Perpétue, Caplan, Grande-Rivière) et avait été réprimandée et condamnée à 11 000 $ d'amende par L'Ordre des ingénieurs du Québec ; de 1998 à 2009, elle a contribué pour 13 380 $ au Parti Québécois et 11 800 $ au Parti libéral du Québec ; au cours de la même période, son conjoint, Marc Morais, ingénieur chez la firme Roche, a contribué pour 8 200 au Parti québécois et 6 500 au Parti libéral du Québec.
Morin, Gaétan : 2 chefs d'accusation ; 1 de fraude et 1 de corruption ; a versé 2 000 $ au Parti québécois en 2003 et 2 000 $ au Parti libéral du Québec en 2006
Saint-Jean, Sylvie : 7 chefs d'accusation ; 2 de cplot en vue de commettre un abus de confiance, 2 de corruption dans les affaires municipales, fraude, abus de confiance et complot pour fraude. ; formellement inculpée de ce qui suit «Entre septembre 2005 et novembre 2005 a offert ou convenu de donner ou d'offrir à un fonctionnaire de la Ville de Boisbriand, à savoir Sylvie Saint-Jean, par l'entremise de feu Jean-Guy Gagnon et d'un consultant d'une firme de génie conseil, et à des membres du conseil municipal, un prêt, une récompense, un avantage ou un bénéfice en considération du fait pour eux d'aider à obtenir l'adoption ou de voter pour une mesure, une motion ou une résolution.
Zambito, Lino ; 10 chefs d'accusation ; 2 de complot en vue de commettre un abus de confiance, 4 de corruption dans les affaires municipales, 3 d'extorsion et 1 de fraude ; en 12 ans, il a versé 12 000 $ au Parti libéral du Québec et près de 3 000 $ au Parti québécois, alors que sa conjointe versait 2 000 $ au Parti québécois et 10 000 $ au Parti libéral du Québec.
Zambito, Giuseppe ;2 chefs d'Accusation ; 1 de fraude et 1 d'extorsion. L'accusation contre les Zambito précise qu'ils ont offert un pot de vin à la compagnie Les Excavations Panthère pour qu'elle ne participe pas à l'appel d'offres pour le projet de l'avenue Grandes-Tourelles et que Lino Zampito a offert un autre pot-de-vin à la compagnie Les Excavations Panthère pour qu'elle ne réponde pas à l'appel d'offre pour le projet du chemin Côte-Sud ; il a versé 8 500 $ au Parti libéral du Québec et 500 $ au Parti québécois et son épouse a versé 5 500 $ au Parti libéral du Québec.



2011
(18 février 2011) Le Gouvernement du Québec annonce la création de l'Unité permanente anti corruption-UPAC qui réunira les inspecteurs de l'Opération Marteau, ceux de Revenu Québec, de la Commission de la construction, de l'Unité anticollusion dirigée par Jacques Duchesneau, des procureurs spéciaux et autre personnel ; la nouvelle unité sera dirigée par Robert Lafrenière, ex-policer de la Sûreté du Québec-SQ et ancien sous-ministre de la Sécurité publique.
(11 mars 2011) À la suite de l'arrestation de Lino et Giuseppe Zambito le 3 février 2011, la banque HSBC réclame le remboursement immédiat des prêts consentis à la compagnie Infrabec et annule la marge de crédit qu'elle lui avait consentie ; cette décision de la banque pousse Infrabec à se placer sous la protection de la Loi sur les arrangements avec les créanciers.
(16 mars 2011) Robert Lafrenière est nommé commissaire à la lutte contre la corruption et chef de l'Unité permanente anti corruption-UPAC.
(13 avril 2011) L'Unité permanente anti corruption-UPAC reçoit le mandat d'enquêter sur la Ville de Montréal.
(26 avril 2011) L'ancien maire (1998-2005) de Boisbriand, Robert Poirier, est appréhendé par l'escouade Marteau et accusé de fraude, d'abus de confiance et de complot pour commettre une fraude.
(27 avril 2011) L'escouade Marteau exécute des mandats de perquisition dans les locaux de la compagnie de construction P. Baillargeon.
(Mai 2011) Infrabec est officiellement en faillite et met à pied ses 130 employés.
(5 mai 2011) François Bouffard, commandant (2011-) de la section de lutte contre le blanchiment et le recyclage des produits de la criminalité à la Division du crime organisé du Service de police de Montréal-SPVM est affecté à des tâches administratives et son frère jumeau, Francis Bouffard, un sergent-détective de la Sûreté du Québec-SQ est suspendu de ses fonctions avec solde pendant que dure une enquête sur les activités de l'entreprise familiale qui a fait la vente de leur terre en lots résidentiels situés en face du golf de Mascouche. Leur père, Samuel Bouffard, contremaître retraité de la ville de Mascouche, est impliqué dans les transactions ; on cherche s'ils ont donné des pots-de-vin à Richard Marcotte, le maire de Mascouche pour faciliter le lotissement de leur terre. Le 25 avril 2013, le directeur des poursuites criminelles et pénales déclare que «À la suite de l'analyse du dossier, nous en sommes venus à la conclusion que la preuve était insuffisante pour permettre le dépôt d'accusations.» À la suite de cette décision, Francis Bouffard est immédiatement réintégré dans ses fonctions à la SQ, mais ne peut les reprendre parce que sa santé s'est détériorée mais le SPVM entreprend une vérification interne de l'attitude de François Bouffard. François Bouffard prend sa retraite le 1er avril 2014 après un congé de maladie causé conséquence de l'enquête à son sujet. Le 7 mai 2014, La Presse rapporte que les deux frères ont intenté des poursuites de un million $ contre la SQ et le SPVM.
(Juin 2011) L'escouade Marteau arrête le dirigeant d'une entreprise de ponceaux pour une série d'incendies criminels perpétrés chez ses concurrents en Estrie
(6 septembre 2011) Le mandat de l'Unité anticollusion du ministère des transports dirigée par Jacques Duchesneau est élargi ; elle est intégrée à l'UPAC et mise sous la direction de Gilles Martin, directeur des opérations de l'UPAC.
(14 septembre 2011) Le rapport de l'Unité anticollusion coulé à Radio-Canada dévoile que la corruption et la collusion existent de façon étendue dans l'industrie de la construction du Québec et énonce 45 recommandations pour l'enrayer.
(27 septembre 2011) Jacques Duchesneau comparaît devant la Commission parlementaire et recommande la tenue d'une commission d'enquête sur l'industrie de la construction.
(3 octobre 2011) Robert Lafrenière, commissaire de l'Unité anticorruption, défend son organisme après que Duchesneau eut affirmé à La Presse que «L'UPAC, c'est pas fort. Ils pensent police. Il faut regarder le problème avec une lunette autre que policière et judiciaire. On oublie l'administratif. Et ce n'est pas un policier qui devrait être à la tête de l'UPAC, mais plutôt un juge à la retraite comme John Gomery*» ; Duchesneau demande d'être temporairement relevé de ses fonctions ; ce que Lafrenière lui accorde sur le champ.
(19 octobre 2011) Le Gouvernement du Québec institue une Commission d'enquête sur l'industrie de la construction du Québec et la charge d'examiner les contrats de construction octroyés par le gouvernement du Québec, les entités municipales et Hydro-Québec pendant la période s'étendant de 1996 à 2011 ; il nomme la juge France Charbonneau de la Cour supérieure du Québec, pour la présider ; le décret gouvernemental ne permet cependant pas à la commission de contraindre quiconque à témoigner et n'accorde aucune immunité aux témoins, ni aux membres de la commission contrairement à la Loi des commissions d'enquête.
(28 octobre 2011) Robert Lafrenière informe Jacques Duchesneau que son contrat est terminé et lui remet une lettre expliquant les raisons de sa fin prématurée ; ce contrat devait expirer en mars 2012.
(9 novembre 2011) Le Conseil des ministres du Québec approuve par décret la nomination de Me Roderick Macdonald et de Renaud Lachance pour agir comme co-commissaires avec madame France Charbonneau et soumet la Commission à la Loi des commissions d'enquête du Québec ; c'est à dire qu'elle aura le pouvoir d'assigner des témoins.
(26 avril 2011) Lino Zambito reconnaît sa culpabilité d'avoir tenté d'influencer les élections à Boisbriand en juin 2009 et est condamné à 1 000 $ d'amende et aux frais de la cause.
(17 mai 2011) Frank Zampino, ex-président du Comité exécutif de la ville de Montréal est arrêté par la Sûreté du Qubec.

2012
(17 avril 2012) L'UPAC arrête 14 personnes qu'elle accuse d'avoir participé à un stratagème de corruption à Mascouche ; Richard Marcotte, l'ex maire de Mascouche est l'une des personnes arrêtées.
(17 mai 2012) Frank Zampino, ex président du Comité exécutif de la Vile de Montréal est arrêté en même temps que 8 autres personnes à la suite du scandale du Faubourg Contrecoeur. Six ans plus tard, Monsieur Zampino sera blanchi.
(28 juin 2012)
La Presse rapporte que l'UPAC a perdu tous les préventionnistes à son emploi et devra repartir à zéro au cours de l'été. Ce personnel avait pour mandat de sensibiliser les organismes municipaux aux dangers de la collusion ou de la corruption dans l'octroi des contrats.

2013
(27 février 2013) L'UPAC arrête 5 personnes à la suite d'une enquête sur l'octroi du contrat de constructio du campus Glen du Centre universitaire de santé de l'Université McGill. Le docteur Arthur Porter est ciblé par cette enquête.
(9 mai 2013) L'UPAC arrête 37 personnes dans le cadre de l'Opération baptisée Honorer ; Gilles Vaillancourt, l'ex maire de Laval est parmi les personnes arrêtées.
(17 juin 2013) Le maire de Montréal, Michael Applebaum est arrêté et accusé de corruption pour avoir accepté des pots-de-vin afin de permettre la réalisation de deux projets immobilier dans son arrondissement.
(14 novembre 2013) Perquisition dans les locaux des entreprises Centre d'achats Beauward, Schockbéton et Saramac dont le siège social est situé dans une bâtisse sise au 430, boulevard Arthur-Sauvé à Saint-Eustache ; les trois entreprises sont détenues par Marc Bibeau et sa famille. ; les données informatiques sont mises sous scellé.

2014
(Février 2014) Requête du Directeur des Poursuites criminelles et pénales-DPCP et la Sûreté du Québec-SQ pour faire desceller les données informatiques.

2015
(6 février 2015) L'UPAC effectue une perquisition à l'Hôpital général juif de Montréal.
(Octobre 2015) L'UPAC et Revenu Québec déposent des accusations de fraude fiscale contre Leizerovici et cinq complices allégués, dont Jefrey Fields, un chargé de projet, et Alain Leizerovici, le frère de Gilbert Leizerovici qui doit répondre à 65 accusations de fraude fiscales et d'avoir surfacturé le Montreal Jewish GeneralHospital pour des travaux exécutés à l'extérieur de l'hôpital.
(14 décembre 2015) Début du procès de Mohamed El Khayat, 57 ans, cofondateur de la firme informatique WBR et d'Abdelazia Younci, 51 ans, patron de l'informatique au ministère de la Sécurité publique du Québec ; les deux hommes sont accusés d'abus de confiance, de complot et de fraude, gestes qui auraient duré plus de 3 ans et coûté 400 000 $ à l'État québécois ; ces procès sont les premiers à être intentés à la suite des découvertes de l'UPAC
(15 décembre 2015) Le Groupe Roche adopte le nom corporatif de Norda Stello (Le Devoir, 15 décembre 2015, Cahier B, page 1).
(17 décembre 2015) L'UPAC arrête Gilbert Leizerovici, un entrepreneur qu'elle accuse d'avoir, de 2008 à 2013, dirigé, par sa compagnie R. A. Rénov-Action Inc. un vaste stratagème de fausse facturation dans le cadre du chantier du Montreal Jewish Hospital-MJH. En octobre 2015, l'UPAC et Revenu Québec avaient déposé des accusations de fraude fiscale contre Leizerovici et cinq complices allégués, dont Jefrey Fields, un chargé de projet, et Alain Leizerovici, le frère de Gilbert Leizerovici qui doit répondre à 65 accusations de fraude fiscales et d'avoir surfacturé le Montreal Jewish Hospital pour des travaux exécutés à l'extérieur de l'hôpital.
2016
(17 mars 2016) L'UPAC arrête Nathalie Normandeau, ex ministre, Marc-Yvan Côté.
Marc-Yvan Côté, ex-député libéral de Matane et ex-ministre dans le gouvernement de Robert Bourassa devenu un employé de la firme d'ingénieurs Roche qui fera face à 7 accusations de complot et d'avoir soudoyé un fonctionnaire public ; 6 autres personnes sont arrêtées au cours de la même opération :
France Michaud, ex vice-présidente de la firme d'ingénierie Roche Groupe-Conseil (2003-2013),
Bruno Lortie, ex attaché politique de Marc-Yvan Côté (1986-1994), puis chef de cabinet de Nathalie Normandeau (2003-2011)
Mario Martel, président et chef de l'exécutif de la firme d'ingénierie Roche Ltd (2002-2013), accusé par Revenu-Québec de fraude fiscale.
Ernest Murray ex attaché politique de Pauline Marois et collecteur de fonds pour le Parti québécois-PQ
François Roussy, ex maire de Gaspé (2005-2013) et ex attaché politique de Gaétan Lelièvre, député du Parti Québécois-PQ à l'Assemblée nationale du Québec-ANQ.
(8 juin 2016) Monsieur Martin Coiteux, ministre de la Sécurité publique du Québec, dépose un projet de loi visant à constituer formellement l'UPAC comme un corps de police indépendant.
(13 juin 2016) La juge Sophie Bourque autorise l'UPAC à avoir accès aux scellés de Marc Bibeau sous certaines conditions. Les avocats de Marc bibeau demandent à la Cour d'appel la permission d'interjeter appel de cette décision.
(6 juillet 2016) L'UPAC effectue neuf perquisitions en lien avec des contrats publics octroyés par Hydro-Québec ; la plupart des entreprises visées sont situées dans le nord de Montréal, à Laval et à Bienville ; ces entreprises s'occupe d'entretien et d'enlèvement de la neige ; c'est Hydro-Québec qui aurait contacté l'UPAC ; en décembre 2014, un gestionnaire avait été congédié par Hydro-Québec à la suite d'une enquête interne.
2017
(2 février 2017) La Cour Suprême du canada rejette la demande d'appel de Marc Bibeau au sujet de la décision de la Cour supérieure du 13 juin 2016.
(1er décembre 2017) Marcel Forget, le commissaire associé aux vérifications de l'UPAC annonce son départ à la suite de révélations selon lesquelles il aurait agi comme intermédiaire pour l'achat d'actions de la controversée compagnie Newtech au cours des années 1990 à 2000.
2018
En février 2018, Marcel Forget intente une poursuite de 2 millions $ contre le Gouvernement du Québec pour congédiement illégal.
(16 mars 2018) L'UPAC arrête l'ex maire de Terrebonne, Jean-Marc Robitaille et quatre membres de sa garde rapprochée et les accuse de corruption et d'abus de confiance pour avoir accepté des cadeaux de la part d'entrepreneurs qui obtiennent des contrats avec la ville.
(Avril 2018) André Boulanger, directeur des opérations de l'UPAC démissionne ; le syndicat des policiers de la SQ affirme que monsieur Boulanger était impliqué dans «plusieurs dossiers litigieux de relations de travail».
(1er octobre 2018) Selon le Journal de Montréal, le jour des élections provinciales au Québec, Robert Lafrenière, le grand patron de l'UPAC annonce, sans fournir d'explications, sa démission qui sera effective le 2 novembre 2018 et part en vacances en Europe. Frédéric Gaudreau, le commissaire associé aux enquêtes, assume de façon intérimaire les fonctions laissées vacantes par monsieur Lafrenière.
(16 novembre 2018) Michel Pelletier, commissaire associé à la vérification de l'UPAC annonce qu'il quittera ses fonctions jusqu'au 26 novembre 2018.
(29 novembre 2018) Lors d'un débat sur l'adoption d'un projet de loi sur l'UPAC, le Parti québécois-PQ s'oppose à ce que le grand patron de l'UPAC soit issu du monde policier ; le projet de loi du gouvernement propose que le commissaire de l'UPAC, le directeur général de la Sûreté du Québec-SQ et le Directeur des poursuites criminelles et pénales soient nommés aux deux tiers des députés de l'Assemblée nationale du Québec-ANQ. La députée péquiste, Lorraine Richard réclame un engagement verbal de la ministre de la Sécurité publique de ne pas nommer un grand patron de l'UPAC qui serait issu du milieu policier, sans quoi, les députés péquistes voteront contre l'adoption de cette loi. (Journal de Montréal, 30 novembre 2018, page16)
(13 décembre 2018) Frédérick Gaudreau, agent de la Sûreté du Québec-SQ, qui avait succédé à Lafrenière le 30 octobre 2018 à titre intérimaire, est nommé commissaire de la Sûreté du Québec-SQ.
2019
(30 septembre 2019) La juge Joëlle Roy ordonne l'arrêt des procédures contre Monsieur Zampino parce que selon elle, l'écoute électronique dont il avait fait l'objet avait contrevenu à la Charte canadienne des droits et libertés ; plusieurs de ces conversations interceptées étaient avec son avocate qui préparait avec lui son procès dans le dossier du Faubourg Contrecoeur ; la juge a estimé que les droits constitutionnels de Monsieur Zampino avaient été bafoués et que ces violations avaient été nombreuses et graves ; les policiers n'ont pas mis en place des mesures simples pour éviter de capter des échanges entre monsieur Zampino et son avocate dont ils connaissaient pourtant le nom. selon la juge Roy, «Les violations s'avèrent graves, l'écho de la réparation se doit d'être en conséquence» ; la juge déclare nul le mandat d'écoute électronique et ordonne l'arrêt des procédures contre monsieur Zampino ainsi que la destruction de 39 conversations interceptées.
(16 octobre 2019) Le Journal de Montréal rapporte que cinq accusés (Bernard Poulin, président du Groupe SM, Robert Marcil, ex-directeur des Travaux publics de la ville de ontréal, Dany Moreau, ex-vice-président du Groupe SM, Kazimiriez Olechchnowitcz, ancien président directeur général de la firme CIMA+, et Normand Brousseau, ex-vice-président de la firme Teknika HBA, Kazimierz Olechnoeicz Normand Brousseau) demanderont d'être libérés en invoquant l'écoute électronique illégale.
Bernard Poulin est aussi visé par une réclamation de 14 millions $ de la ville de Montréal pour son rôle présumé dans le scandale des compteurs d'eau.
2019
En novembre 2019, Selon le Journal de Montréal (26 juin 2020, page 9), craignant que certains éléments de preuve obtenus lors de perquisitions soient contestés en cour, l'UPAC abandonne le projet Justesse qui visait les ex-collecteurs de fonds du Parti libéral du Québec, Charles Rondeau, William Bartlett et Franco Fava ; un dossier de fraude alléguée à la défunte Société immobilière du Québec.
2020
le 26 juin 2020, Le Journal de Montréal annonce que l'UPAC a abandonné une enquête qui visait Marc Bibeau, l'ex-argentier du Parti libéral du Québec. L'UPAC avait commencé ses investigations sur Bibeau 7 années auparavant ; L'UPAC refuse de fournir toute explication pour cet abandon d'enquête.

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